Détail d'une partition de la partithèque du M'O+
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Titre | Pièces d'orgue - Messe en Fa | |
Compositeur | Benaut, Josse-François-Joseph | |
Opus | ||
Année de composition | ||
Éditeur(s) scientifique(s) | Jean-Luc Gester, Damien Vaisse | |
Éditeur | Les Cahiers du Tourdion | |
Numéro d'édition | 165 | |
Année de l'édition | 2005 | |
ISMN | deest | |
Site de l'éditeur | http://www.letourdion.fr | |
Nombre de pages | [8] + 26 dont 23 de musique | |
Date de réception au M'O | 13/03/2006 | |
Commentaire | La première phrase de la préface est à double tranchant: «Benaut est bien souvent oublié par les dictionnaires et les histoires de la musique». En effet, si les quelque 260 ouvrages de sa main publiés entre 1772 et 1784 sont de la veine de ces pièces d'orgue, on ne blâmera pas les auteurs des dictionnaires qui ont fait l'impasse sur cet organiste, natif de Gullegem et organiste à Wulveringem avant de s'installer à Paris. Il travaillait, dit l'Almanach musical, avec une facilité prodigieuse. Et c'est bien de la musique facile qui nous est présentée ici, dont les basses d'Alberti, les octaves et les traits en tierces et sixtes parallèles font plus penser à l'instrument moderne de l'époque (le pianoforte) qu'à l'orgue dont pourtant les registrations et indications de claviers impliquent l'usage. On trouve au Gloria une Cornemuse ou les Bergers de Flandre et pour Offertoire, après le Prélude ou Réveil de Chasseurs, une Chasse flamande vraiment peu ecclésiastiques. Les Annonces, affiches et avis divers de l'époque ne débordaient pas d'enthousiasme: «Ce recueil sera utile aux maisons religieuses et aux églises de province, dont les organistes, qui n'ont pas le talent de l'invention, peuvent du moins exécuter les productions des autres. Celle-ci manque un peu d'élégance, mais elle a souvent le caractère de dignité qui convient à la musique de nos temples. Nous avons souvent remarqué que tous les ouvrages de ce genre sont composés pour les organistes de province: ceux de la capitale n'en ont pas besoin. Il vaut mieux sans doute offrir au premier des chants peu recherchés, peu élégans, mais religieux, que de laisser à leur imagination le loisir d'en créer de baroques, ou, ce qui est pis, que de leur permettre d'employer ceux qu'on entend tous les jours au théâtre.»
On partagera l'avis de l'auteur sur ce qui est du manque d'élégance de cette musique, sans comprendre vraiment la différence qu'il fait entre ceci et la musique «qu'on entend tous les jours au théâtre»... Au service de cette musique dont ils ont jugé qu'elle méritait d'être rééditée, Damien Vaisse et Jean-Luc Gester accompagnent leur transcription d'une introduction bien documentée et publient l'avertissement de l'auteur. Un peu d'attention à la mise en page aurait évité d'inutiles et inconfortables tournes... pour ceux qui veulent vraiment jouer cette musique, reflet d'une époque qui ne fut guère la plus riche du répertoire pour l'orgue! | |
Date du commentaire | 04/01/2010 | |
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