Détail d'une partition de la partithèque du M'O+
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Titre | Flötenuhr-Stücke (Transcription simplifiée) | |
Compositeur | Haydn, Joseph | |
Opus | ||
Année de composition | ||
Éditeur(s) scientifique(s) | Pascale Rouet | |
Éditeur | Delatour | |
Numéro d'édition | DLT 0630 | |
Année de l'édition | 2005 | |
ISMN | M-56017-678-9 | |
Site de l'éditeur | http://www.editions-delatour.com | |
Nombre de pages | 38 dont 33 de musique | |
Date de réception au M'O | 12/02/2006 | |
Commentaire | Pascale Rouet, dont on connaît l'engagement dans la pédagogie de l'orgue, en particulier par sa campagne énergique en faveur de la musique contemporaine pour les débutants, a eu une excellente idée: «Les Flötenuhr-Stücke de Joseph Haydn ayant été pensées pour des horloges mécaniques, leur transposition pour un instrument à clavier n’est pas toujours aussi évidente que leur fraîcheur musicale pourrait le laisser souhaiter. Le charme naïf de ces miniatures semble en effet les destiner de façon idéale à de jeunes élèves qui, parfois pour des questions de simple lecture, ne parviennent pourtant que très difficilement à les assimiler dans leur version originale. C’est donc dans une optique strictement pédagogique que seize de ces pièces ont été retranscrites ici, les modifications apportées, bien qu’inévitablement réductrices et donc contestables, n’ayant pour souhait que de permettre à de très jeunes enfants de faire connaissance avec ce répertoire si coloré…»
Sans doute faut-il préciser avant tout que le travail se fait déjà au départ d'une transcription, puisque la musique notée sur les cylindres des trois «horloges à flûtes» de 1772, 1792 et 1793, a été prise «en dictée» pour donner un texte noté, lui-même parfois sujet à questionnements. Puisque nous en parlons, je ne trouve nulle part les traces d'un CD qui nous présenterait l'enregistrement des versions originales, au départ des horloges conservées à Vienne et à Chiemgau en Bavière! Il semble bien qu'on ne dispose pas d'un texte «officiel» dans le monument publié par le Haydn-Institut de Cologne, et j'ai donc comparé la version allégée de Pascale Rouet avec l'édition de Ernst Fritz Schmid (Bärenreiter, 1954) qui est probablement celle qui lui a servi de base. Les armes de cette simplification sont multiples: la plupart des pièces ont été écrites dans des valeurs de notes plus «légères» (les triple croches deviennent des croches, évidemment plus faciles à lire par des enfants); des notes tenues dans l'accompagnement ont été gommées, et la main gauche a même été parfois entièrement réduite au silence; bien des harmonies sont allégées en supprimant des doublures pas vraiment indispensables (mais paradoxalement, les deux derniers accords de la pièce n° 12 sont enrichis de deux do un rien pesants); remplacement de traits en triolets par des passages plus faciles en doubles croches, etc... Tout cela est fait avec un tel naturel que l'audition de ces pièces ne permettrait pas à un auditeur même musicien de découvrir la supercherie, d'autant moins contestable qu'elle est faite dans un but éminemment louable. Un enregistrement de ces pièces est joint à la partition, les petits élèves peuvent s'inspirer d'un modèle sonore, et leurs parents peuvent prendre connaissance du joli résultat attendu, sous les doigts de Pascale Rouet (et non, comme pourrait vous le laisser croire la mention en première page, par Michel Delhaye) à l'orgue Yves Koenig de la basilique de Mézières. On regrettera qu'il n'ait pas été possible d'enregistrer dans de meilleures conditions: la réverbération excessive amplifie un ronflement, sans doute partiellement causé par le ventilateur, qui gêne beaucoup l'audition; et les ruptures d'ambiance entre certaines pièces ne sont pas du meilleur effet!. Bravo à l'interprète, pour des registrations colorées à souhait (elles sont données en fin de la partition), et pour une agréable souplesse d'interprétation. Connaissant Pascale Rouet, je suis convaincu qu'elle ne prendra pas mal les quelques suggestions qui suivent. Elle sait mieux que quiconque combien les enfants demandent et méritent toutes nos attentions. Côté mise en page, si l'ensemble est correct, il faudrait chercher à régler les problèmes de hampes décalées dans les groupes de doubles croches partagées entre les deux portées (pièce n° 1) et, dans l'ensemble, résoudre plus élégamment les temps levés et dernières mesures, trop serrées ou trop larges, suivant le cas. Il est aussi possible, dans la pièce n° 16 d'organiser une meilleure tourne de page. Bravo pour les amusantes illustrations horlogères d'Évelyne Fauconet, qui amuseront nos petites têtes blondes. Mais les enfants sont par nature curieux, et quelques petits mots d'explication auraient sans doute été utiles? Je connais bien des gamins et des fillettes qui se poseront la question de savoir ce que veut dire «1792 n°1», et qui ne comprendront pas les quelques titres (Der Wachtelschlag, Der Dudelsack, Der Kaffeeklatsch). Et s'ils ne se posent pas ces questions, n'appartient-il pas au professeur de les poser… et d'y répondre? Ces petites pièces ont d'éminentes qualités de musicalité, et plusieurs d'entre elles donneront aux jeunes musiciens l'impression de jouer «de la vraie grande musique». En tant que pédagogue retraité, je me demande quand même s'il n'aurait pas été préférable d'amener les jeunes organistes à jouer dans les deux clefs usuelles de fa et de sol. Car tout ceci est écrit dans un ambitus assez aigu, et n'utilise que la clef de sol pour les deux mains. Il aurait été simple d'écrire l'ensemble une octave plus bas, ce qui aurait entrainé l'usage systématique de la clef de fa à la main gauche, quitte à registrer le tout en quatre, voire en deux pieds, pour que le résultat final soit comparable à la sonorité originale des horloges mécaniques. Cette agréable petite partition séduira tous les enfants dont le professeur aura la bonne idée d'en faire l'acquisition! | |
Date du commentaire | 03/01/2010 | |
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