Détail d'un disque de la discothèque du M'O+
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Titre du CD | Matthias Weckmann. Wie liegt die Stadt so wüste | |
Interprète(s) | Cantus Cölln, dir. Konrad Junghänel | |
Éditeur | Harmonia mundi | |
Numéro d'édition | 902034 | |
Site de l'éditeur | http://www.harmoniamundi.com | |
Format audio | [DDD] | |
Date d'enregistrement | X 2008 | |
Minutage total | 77:56 | |
Date de réception au M'O | 12/03/2010 | |
Livret | 32 pages + 4 pages de Digipack (F, GB, D); ceci n'est pas de l'orgue | |
Orgue(s) et/ou instrument(s) | Ceci n'est point de l'orgue | |
Compositeur(s) | Matthias Weckmann | |
Accord orgue(s) | Ceci n'est point de l'orgue… et n'est donc pas appréciable dans l'échelle de La Rasette | |
Programme | Matthias Weckmann 1. Wie liegt die Stadt so Wüste 2. Der Tod ist verschlungen 3. Canzon IX 4. Weine nicht 5. Gegrüßet seist Du, Holdselige 6. Kommet her zu mir alle, die ihr mühselig und beladen seid 7. Canzon II 8. Zion spricht 9. Wenn der Herr die Gefangenen | |
Commentaire | Pas un lecteur du M'O devenu M'O+ ne doutait que Matthias Weckmann est un très grand nom de l'orgue nord-allemand avant Bach. Ceux qui pensaient que là s'arrêtent ses méritent feront bien d'écouter cet enregistrement (que ceux qui aiment la belle, grande musique, parfaitement interprétée se devront également d'acquérir!). L'œuvre vocale sacrée de Weckmann est relativement réduite, et provient de trois sources seulement, dont l'une est particulière: un recueil autographe daté 1663 (année durant laquelle le compositeur perdit sa femme dans l'épidémie de peste qui ravagea Hambourg), conservé à Lunebourg, contient quatre cantates dont l'une est véritablement «annulée» par l'auteur, qui en a raturé le texte au point de le rendre illisible. Les trois autres cantates en sont ici enregistrées et sont un magnifique exemple de l'expressivité et de l'exultation que les musiciens de l'époque pouvaient conjuguer dans l'évocation de la mort. Il y a dans ces lamentations une vie incroyable! On va dans ce fort beau concert, au programme savamment composé et ordonné, de surprise en surprise. Dans la première lamentation, le compositeur demande expressément que les deux chanteurs soient bien écartés l'un de l'autre au début de l'œuvre, et ne se rejoignent qu'au moment du très dense contrepoint final. Et dans Weine nicht, l'auditeur ne sait que préférer: les audaces harmoniques et chromatiques, l'intermède en forme de «Battaglia» ou une belle et longue chaconne. Ces exemples n'excluent rien des mérites des autres compositions, qui foisonnent d'«Affekte», de mots imagés en musique, de trouvailles harmoniques, de traits expressifs, le tout rendu à la perfection par quatre chanteurs et dix musiciens de grand talent auxquels se joignent le cornettiste Bruce Dickey et le tromboniste Simen van Mechelen pour deux Canzone instrumentales structurant l'ensemble du programme en une magnifique pyramide à la gloire de Weckmann. Faudra-t-il bientôt, afin d'éviter d'embouteiller la boutique du M'O+, inventer un «coup» spécial pour distinguer les CD's qui, bien que «point de l'orgue», méritent un «coup de cœur» ou de chapeau? Coup d'archet, coup de timbale? Ce CD le mérite bien! | |
Date du commentaire | 12/03/2010 | |
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