Détail d'un disque de la discothèque du M'O+
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| Titre du CD | Dietrich Buxtehude. 'Ein Starken Music...'. 6 Cantatas | |
| Interprète(s) | Orchestra Anima Eterna, Collegium Vocale, dir. Jos van Immerseel | |
| Éditeur | Channel Classics |
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| Numéro d'édition | 7895 | |
| Site de l'éditeur | http://www.channelclassics.com/ | |
| Format audio | DDD | |
| Date d'enregistrement | 24-26 IX 1994 | |
| Minutage total | 65:30 | |
| Date de réception au M'O | 08/02/2010 | |
| Livret | 36 pages (GB, F, D); ceci n'est pas de l'orgue | |
| Orgue(s) et/ou instrument(s) | Ceci n'est point de l'orgue... | |
| Compositeur(s) | Dieterich Buxtehude | |
| Descriptif orgue(s) | Néant | |
| Accord orgue(s) | Ceci n'est point de l'orgue… et n'est donc pas appréciable dans l'échelle de La Rasette  | |
| Programme | Dieterich Buxtehude 1. Nimm von uns, Herr, du treuer Gott BuxWV 78 2. Jesu, meines Lebens Leben BuxWV 62 3. Mit Fried' und Freud' fahr ich dahin BuxWV 76 4. Führwahr, er trug unsere Krankheit BuxWV 31 5. Herzlich lieb hab ich Dich, o Herr BuxWV 41 6. Der Herr ist mit mir BuxWV 15 | |
| Commentaire | Bien qu'il n'y ait ici d'orgue que dans le continuo, la présence de ce CD dans les colonnes du M'O+ s'explique pour au moins deux raisons: tout d'abord, nous profitons souvent des possibilités que nous offre la discographie, d'élargir le champ de nos écoutes centrées sur l'orgue aux compositions des organistes qui ne sont pas conçues pour l'instrument. Et quand la chance d'ouvrir plus grandes nos oreilles se conjugue avec des enregistrements d'interprètes belges, le M'O ne reniant pas ses origines, l'occasion fait le larron! La page titre du livret est illustrée par un anachronique (mais belge!) octuor vocal féminin et mystique de Van Eyck. Le texte principal, chargé d'hypothèses et de questions non résolues, est signé par Jos van Immerseel. Le générique cite bien The Royal Consort, consort de gambes, dont la photo nous est même donnée, mais ne dit nulle part ce qu'ils font dans cet enregistrement: voilà un amusant jeu de société pour un dimanche pluvieux... Vous pourrez y ajouter l'épreuve «Qui chante?»: les lecteurs francophones et germanophones sont privés des CV's des solistes (on a préféré nous présenter quatre pages de catalogue du label Channel Classics), et leur biographie en anglais ne renvoie en aucune manière aux plages où ils déploient leurs talents. Tant qu'à donner la marque des micros utilisés et de la console de mixage, et la référence commerciale du convertisseur analogue/digital, on aurait peut-être pu nous dire aussi sur quel orgue joue Kris Verhelst, qui se charge fort bien du continuo? Les six œuvres sélectionnées par Jos van Immerseel sont magnifiques et les interprétations qu'il en donne le sont tout autant. Après une première audition, vouée au plaisir simple de l'écoute, on fera bien de suivre, livret en mains, le commentaire qui explique les nombreux raffinements de l'écriture, et les jeux symboliques dont Buxtehude était un fervent adepte. Il se dégage de ce disque un sentiment de calme plénitude, de légère nostalgie, dans lesquelles on cherchera en vain le moindre éclat baroque: les fastes jubilatoires de Bach et Haendel sont encore à venir! Cette impression résulte sans doute du choix de cantates dont les textes sont centrés sur la piété, la foi sereine, ou même le deuil (avec le célèbre Klaglied), plutôt que sur l'exaltation ou la joie, qui font cependant partie du répertoire de Buxtehude. La dernière cantate corrige un tant soit peu le tir mais l'instrumentation, limitée aux cordes (avec une touche de basson ou de trombones ici ou là) contribue sans doute plus à évoquer les brumes nordiques que la lumière, d'autant plus précieuse qu'elle est rare, du soleil sur la Holstentor et les tours jumelles de la Marienkirche. J'allais oublier la dernière épreuve du jeu de famille dominical pluvieux offert en prime par le livret: un exemplaire gratuit du CD à celui qui y trouve à quoi se réfère l'expression 'Ein Starken Music...' figurant en sous-titre! | |
| Date du commentaire | 28/02/2010 | |
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