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CD_4154 ()

VideCeci n'est pas de l'orgue

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Titre du CD J. S. Bach. Goldbergvariations
Interprète(s) Benjamin-Joseph Steens (BE)
Éditeur Evil Penguin Records Classics
Numéro d'édition 007
Site de l'éditeur http://www.eprclassics.eu
Format audio [DDD]
Date d'enregistrement 17-18 II 2009
Minutage total 67:59
Date de réception au M'O 14/06/2010
Livret 26 pages + 6 pages de Digipack (GB; F, NL); ceci n'est pas de l'orgue
Orgue(s) et/ou instrument(s) Clavicorde Joris Potvlieghe
Compositeur(s) J. S. Bach
Descriptif orgue(s)Clavicorde Joris Potvlieghe (BE) 1987 d'après un modèle saxon 1760
Accord orgue(s)Ceci n'est point de l'orgue… et n'est donc pas appréciable dans l'échelle de La Rasette razette
ProgrammeJ. S. Bach: Goldberg Variations BWV 988
CommentaireL'écoute de ce CD doit impérativement commencer par la plage 33, sur laquelle le début de l'Aria (le tout début...: six secondes ne m'ont pas permis de trouver le bon niveau au premier, ni même au deuxième ou au troisième essai! Pourquoi n'avoir pas enregistré un échantillon plus long?) est enregistré à un niveau tel que si vous réglez votre chaîne de manière à tout juste le percevoir, vous devez approcher le niveau «normal»pour l'audition de l'ensemble. Tout cela est un peu subjectif, mais n'a pas trop mal fonctionné.
Pour prendre une place dans l'abondante discographie de ces trente variations, il faut se lever tôt. Il paraît qu'on en dénombre plus de 80 versions au piano, entre la plus ancienne, par Rudolf Serkin, en 1928, en passant par l'incontournable et phénoménal Glenn Gould, dont on en recense pas moins de six (1954, 1955, 1957, 1959, 1964 et 1981), jusqu'à l'une des dernières, par Murray Perahia, en 2000. Côté clavecin, la moisson est également impressionnante, avec plus de 70 enregistrements: après Landowska (1933 et 1945), il ne s'écoule que huit ans avant que n'apparaisse Gustav Leonhardt, qui en livre trois enregistrements (1953, 1965 et 1976), sans oublier celle d'Andreas Staier (CD_4170). Il en existe même plusieurs versions pour orgue. Celles de Jean Guillou à Notre-Dame des Neiges de l'Alpe-d'Huez et de Käte van Tricht à la cathédrale de Bremen sont trop anciennes pour avoir été présentées dans le Magazine de l'Orgue imprimé. Mais je profite de l'occasion pour mettre en ligne les commentaires de celles d'Abram Bezuijen (CD_4005), de Frank Volke (CD_4006), de Bernard Lagacé (CD_4007) et d'Erik Feller (CD_4008), me promettant d'écrire dans un tout proche avenir le commentaire relatif à l'enregistrement de Luc Ponet (CD_3454). La genèse des variations Goldberg est suffisamment connue pour n'y point revenir ici. Nous n'insisterons pas non plus sur l'interminable discussion du choix de l'instrument. Tout le monde sait que l'?uvre est explicitement écrite pour deux claviers, et que la jouer sur un clavier unique est extrêmement difficile. L'interprétation sur le clavicorde, instrument capricieux et qui ne supporte pas la moindre faiblesse de la main, relève de la pure gageure. Le défi est relevé par Benjamin Steens, qui joue un beau grand clavicorde de Joris Potvlieghe. Le choix de l'instrument fait l'objet d'une bonne partie du commentaire. On peut éventuellement les comprendre, voire les admettre. Mais avoir de bonnes raison de jouer les Variations Goldberg au clavicorde est une chose, les enregistrer en est une autre...
Fort belle dans les variations lentes, expressives et lyriques, la version de Benjamin Steens me convainc moins dans les nombreuses variations plus techniques. Non pas sur le plan, justement, de la technique, qui est parfaitement maîtrisée. Ayant bien réglé le niveau de mon installation au moyen de la plage 33, je me trouve néanmoins assailli par un bruit de percussion gênant dans les variations les plus rapides et chargées (plage 15, pour n'en citer qu'une) car, pour assurer, il faut jouer fort, et la sonorité discrète des cordes ne parvient pas à couvrir la frappement des touches contre leur cadre. Dans la variation 23, des claquements de bois indiquent clairement que l'instrument souffre: la musique lui en demande trop! Un autre inconvénient de l'enregistrement de cet instrument dont le caractère intime n'est fait ni pour le concert ni pour le micro: le niveau d'enregistrement doit être relativement élevé, et les micros ne peuvent être éloignés, d'où la présence de la respiration de l'interprète, qui se justifie beaucoup moins que dans un enregistrement de chant ou d'un instrument à vent.
L'entreprise est intéressante et fait honneur à son vaillant interprète.

Date du commentaire08/09/2010
  
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