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Titre de la vidéo The Grand Organ of Liverpool Cathedral
Interprète(s) Ian Tracey (GB)
Éditeur Priory
Numéro d'édition PRDVD 01
Site de l'éditeur http://www.priory.org.uk
Type de support DDD + Video
Format vidéo 5-1 Stereo. All regions. Colour. 4:3. PAL.
Langues disponibles GB
Sous-titres disponibles GB
Date d'enregistrement 28 II, 1, 26-30 III 2007
Minutage total 76:36
Date de réception au M'O 24/09/2007
Livret 12 pages (GB); 1 C photos de l'orgue, pas de composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Liverpool (GB), Cathedral
Compositeur(s) Georg Frederic Handel, Johann Sebastian Bach, Robert Schumann, Giuseppe Verdi, Henry Walford-Davies, Henri Mulet, Peter Ilyich Tchaikowsky, Louis James Alfred Lefébure-Wely, Ethelbert Woodbridge Nevin, Flor Peeters, Charles Dawes, Garth Emundson
Descriptif orgue(s)Liverpool (GB), Cathedral
Willis (GB) 1926/Harrison and Harrison (GB) 1982. V/145
Accord orgue(s)555 dans l'échelle de La Rasette razette
ProgrammeCeci est le premier d'une série de videos produites par Priory dont vous trouvez déjà trois commentaires en ligne (point vert sous la rubrique «État») et nous tenterons de mettre à jour cette partie des «-thèques» du M'O+ d'ici peu.
L'habitude de visionner d'abord les bonus est, cela se confirme, excellente.
Ici, les suppléments ne sont pas encore désignés sous ce terme un rien commercial. Mais le fait d'avoir fréquenté de près l'interprète, d'avoir apprécié sa bonhomie, son visage expressif, et surtout d'avoir mesuré à son sourire le plaisir qu'il prend à nous faire goûter toutes les couleurs sonores de son gigantesque instrument (il parle d'une «great beast»), nous mettent en sympathie avec le personnage, beaucoup moins expressif quand il joue ce récital exigeant. C'est que le personnage charmant et séduisant qui faisait face à la caméra (en s'appuyant du coude sur les claviers, attitude pas vraiment élégante...), quand il se tourne vers le pupitre, devient beaucoup plus sérieux, entièrement absorbé dans le véritable combat qu'est le jeu de son orgue hors normes. Organiste de la cathédrale de Liverpool depuis plus de trente ans, cet organiste né en 1955 a ponctué ses études à Paris, auprès de Jean Langlais et d'André Isoir. Si nous ne l'entendons pas souvent de ce côté-ci de la Manche, cela ne l'empêche pas de mener une grande carrière dans son pays, aux États-Unis et en Australie. Il aime sa ville, sa cathédrale et son orgue et cela se sent dans son commentaire.
La première pierre de la cathédrale de Liverpool est posée en 1904 par Edward VII et sa construction est évidemment ralentie par la Première Guerre Mondiale. Elle est consacrée en 1924 et sa tour massive n'est achevée qu'en 1942. Dans cette énorme église (3.400 personnes s'y trouvaient lors de la visite du pape en 1982!) qui fête en 2004 son centenaire, ce qui est bien jeune pour une cathédrale, se trouve un orgue qui, au moment de sa création, fut le plus grand orgue du monde, pour autant que cela soit une qualité. Commencé par Henry Willis en 1923, l'instrument est complété par le buffet Sud, qui comprend les grands jeux de pédale, en 1926. En 1997, on ajoute le «Corona Organ», sur la tribune très élevée qui se trouve au-dessus de l'entrée du chœur, avec sa Trompette militaire dont Ian Tracey dit qu'elle est «annihilating loud», au point que «no congregation can speak through it»! Sur le site de la cathédrale, je trouve mention d'un nouveau plan sonore ajouté en 2007, le «Central Organ», qui ne figure pas ici et date donc d'après le mois de mars, date de cet enregistrement. Donc, au moment de cette prise de son, l'orgue ne comptait «que» 147 jeux réels dont 47 anches. Parmi celles-ci, des jeux fonctionnant avec 7 inches de pression (normaux), 10 inches (forts) et 15 inches (très, très bruyants). Mais l'orgue est aussi capable d'être si doux qu'on l'entend à peine. La boîte expressive du Récit est particulièrement efficace, et trois autres plans sonores sont partiellement enfermés dans des boîtes: seize des 23 jeux du Choir, 19 des 22 jeux du Solo (quatrième clavier) et même neuf des 35 jeux de la Pédale. En fait, seuls les 29 jeux du clavier principal, qui comprend cinq différents principaux 8 et un Contra Violone 32, est entièrement inexpressif. La démonstration du crescendo de tout l'orgue qui conclut la présentation de l'instrument est tout simplement ébouriffante!
Avec grande intelligence, Ian Tracey décrit le principe qui régit la composition de son programme, très représentatif de ce que font généralement les grands organistes anglais: il reconnaît qu'il s'y trouve «a little playing to the gallery», car il refuse de ne jouer que pour les organistes et s'adresse au public le plus large possible, ce qui exclut des choses trop modernes, et inclut quelques «Lollypops» comme les transcriptions de Casse-noisette. Personnellement, j'ai entendu un peu trop de spectaculaire dans ce programme, malgré la présence des esquisses de Schumann et de deux mélodies un peu plus sages. Mais la maîtrise est fascinante, tant des notes que des extrêmement nombreuses registrations. De sorte que la pompe de l'arrangement de Handel, le pompeux de la marche d'Aïda, le quasi-pompier de Lefébure-Wely, les déchaînements wagnériens de la chaconne de Bach permettront, même aux oreilles d'un puriste, de passer un bon moment. Mais qui donc est l'organiste en chemise blanche qui se trouve à la console du buffet Nord, sur trois ou quatre plans de coupe, et à quoi sert-il? Ian Tracey, lui, joue en veston foncé à la console centrale, située au rez-de chaussée...
Commentaire
Date du commentaire01/01/2014
  
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