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V_2162 ()

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Titre de la vidéo The Grand Organ of York Minster
Interprète(s) John Scott Whiteley (GB)
Éditeur Priory
Numéro d'édition PRDVD 02
Site de l'éditeur http://www.priory.org.uk
Type de support DDD + Video
Format vidéo 5-1 Stereo. All regions. Colour. 16:9 Widescreen. PAL. Also available in NTSC
Langues disponibles GB
Sous-titres disponibles GB
Date d'enregistrement 25-28 II, 26 IV-1 2008
Minutage total [75:40]
Date de réception au M'O 24/09/2008
Livret 12 pages (GB); 1 C, 2 NB photos de l'orgue, composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) York (GB), Minster
Compositeur(s) Louis Vierne, Tomaso Albinoni, Francisco Peraza, Eugène Gigout, George Thalben-Ball, Charles Wood, Wolfgang Amadeus Mozart, Théodore Dubois, Henri Mulet, Maurice Duruflé, Georgi Mushel, Pierre Cochereau
Descriptif orgue(s)York (GB), Minster
Walker & Son (GB) 1960/Harrison & Harrison (GB) 1917/1930/1993. IV/84
Accord orgue(s)434 dans l'échelle de La Rasette razette
Programme1. Louis Vierne: Toccata (bb) op. 53/6
2. Tomaso Albinoni: Adagio
3. Francisco Peraza: Medio registro alto del Primer Tono
4. Eugène Gigout: Scherzo (E)
5. Eugène Gigout: Toccata (b)
6. George Thalben-Ball: Variations on a theme of Paganini for pedals
7. Charles Wood: Prelude on York Tune
8. Wolfgang Amadeus Mozart: Fantasie (f) KV 608
9. Edward Elgar: Imperial March
10. Théodore Dubois: Fiat Lux
11. Henri Mulet: Rosace
12. Maurice Duruflé: Fugue sur le carillon des heures de la cathédrale de Soissons
13. Georgi Mushel: Toccata
14. Pierre Cochereau: Sortie sur "Haec Dies"
CommentaireContrairement aux DVD's déjà présentés parmi la dizaine publiée par cet éditeur anglais (V_2160 et V_2159), je n'ai pas noté le moindre excès dans la recherche des plans de coupe. Est-ce parce que, pour la première fois, j'ai d'abord regardé les trois parties du bonus, consacrées à la présentation de l'orgue, une introduction au programme et un auto-portrait de l'interprète? J'aurais plutôt tendance à croire que, ce DVD étant le deuxième de la série, le réalisateur n'avait pas encore cru utile de sortir de la cathédrale pour illustrer chaque pièce d'images jugées «ad hoc». L'avenir nous le dira...
Par ailleurs York Minster, la cathédrale de York, est d'une richesse suffisante pour fournir les images nécessaires à l'accompagnement de cette grosse heure de musique: architecture extérieure et intérieure, mobilier, monuments funéraires, statuaire, tapisserie, vitraux, plafonds et clefs de voûtes modernes (avec plongeur équipé de ses bonbonnes, nageant avec une baleine, et astronautes). Même les lumières et éclairages sont exploités, bien à-propos dans Fiat lux de Théodore Dubois, ainsi que les diverses horloges de la cathédrale et leurs mécanismes, dans la pièce... pour horloge mécanique de Mozart. La seule pièce dans laquelle la caméra s'est éloignée de la cathédrale pour nous montrer quelques vues de la ville est, cela s'imposait, le Prelude sur York Tune de Charles Wood. Cela est bien appréciable, d'autant plus que la construction de la console, placée à même le sol, sous le jubé, ne permet aucune image de face ou même de trois-quarts avant ou de côté de l'interprète, un peu enfermé dans son cockpit.
Dans la présentation qu'il fait de lui-même, John Scott Whiteley rappelle qu'il étudia auprès de Fernando Germani et de Flor Peeters. Il est par contre muet sur son important livre sur Joseph Jongen (dont j'ai été personnellement déçu de ne pas entendre une mesure dans ce récital), et ne signale pas non plus que l'improvisation qui termine son récital a été transcrite et éditée par lui au départ de l'enregistrement de Pierre Cochereau. Sa présentation du répertoire est sobre mais efficace; on appréciera les quelques occasion où il prend ses distances avec les légendes, les on-dit et les exagérations journalistiques. Par contre, dans la présentation de l'instrument, qui traite le sujet anti-chronologiquement (c'est à dire en reculant dans le temps au départ de l'état actuel), j'ai noté une expression délicieusement insulaire: peut on vraiment parler de «Victorian French composers»? Dans cette présentation, les exemples sont un peu courts, consistant souvent même en citations interrompues «une jambe en l'air», avant la fin d'un antécédent/conséquent, ou à une mesure de la fin d'une phrase musicale. Je suis resté sur ma faim en ce qui concerne la disposition de l'instrument dans l'espace, le placement de la console, et le rôle du buffet néo-gothique sur le jubé séparant le chœur de la nef de cette très grande cathédrale: quelle(s) partie(s) de l'instrument abrite-t-il? Concernant le traditionnel Tuba mirabilis, dont il parle avec une certaine réserve (mais qu'il utilise chaque fois que l'occasion en est donnée), John Scott Whiteley enrichit mon vocabulaire de quelques termes parfaitement adaptés: «enormous, notorious and devastating»... L'orgue serait toutefois encore plus impressionnant si, dans les accords finaux sur le grand tutti, l'alimentation lui donnait un souffle suffisant, ce qui n'est hélas pas le cas.
Parlons enfin du programme de ce récital, joué avec une parfaite maîtrise: très tourné vers la musique française (la moitié des plages), il fait la part belle aux toccatas et pièces assimilées. Dans ce répertoire, l'organiste fait preuve d'un grand métier: adaptant les tempi à l'acoustique généreuse et à la traction électro-pneumatique, il joue ces pièces virtuoses sans excès de vitesse. Le tiento de Peraza, joué sur le Tuba mirabilis avec accompagnement sur un plein-jeu fort sombre sera mis sur le compte d'une certaine fantaisie. Comme l'indique l'interprète dans sa présentation, les variations pour la pédale seule de George Thalben-Ball sur un thème célèbre de Paganini sont véritablement le clou du spectacle!
Date du commentaire30/12/2013
  
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