Détail d'une partition de la partithèque du M'O+
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| Titre | Nuovi Fiori Musicali. New Music for Historical Organs | |
| Compositeur | Bernard Foccroulle, Joris Verdin, Rainer Lischka, Caroline Charrière, Erland Hildén, Peter Planyawsky, João Pedro Oliveira, Luc Antonini, Filippo Perocco, Mladen Tarbuk, Luis Pedro Bráviz Coarasa | |
| Opus |
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| Année de composition | 1997-2006 | |
| Éditeur(s) scientifique(s) | Reinhard Jaud | |
| Éditeur | Doblinger | |
| Numéro d'édition | 02470 | |
| Année de l'édition | 2009 | |
| ISMN | M-012-19827-7 | |
| Site de l'éditeur | http://www.doblinger.at | |
| Nombre de pages | 144 dont 116 de musique | |
| Date de réception au M'O | 22/01/2010 | |
| Commentaire | Cette anthologie de musique contemporaine conçue pour des orgues historiques est exceptionnelle à plus d'un titre: tout d'abord pour son principe. Non pas que l'idée d'écrire aujourd'hui pour les instruments d'hier soit vraiment neuve: sous l'impulsion de Felix Friedrich, le titulaire de l'orgue Trost du château d'Altenburg, avait paru dans les années 90 du siècle passé chez Ebert à Leipzig une série intitulée Hommage à Silbermann. Mais ceci est une entreprise européenne, mise sur pied par l'association de villes d'orgues historiques ECHO suivant un principe simple: chacune des onze villes d'ECHO passait commande d'une œuvre à un compositeur de son choix, avec pour unique exigence le lien avec un orgue historique. Ce qui donne une table des matières kaléidoscopique, à l'image de cette «Europe des orgues» (les œuvres ont été publiées dans l'ordre alphabétique des villes commanditaires): • Alkmaar. Bernard Foccroulle: Spiegel (6 Versets as dialogue to the Salve Regina by Arnold Schlick) pour l'orgue de chœur Jan van Covelens (1511) de la Grote Sint-Laurenskerk d'Alkmaar • Bruxelles. Joris Verdin: Fantasia de quinto Tono, un poco como una Batalla, compuesta para el Organo de Torre de Juan Abad • Freiberg. Rainer Lischka: Introduction und Passacaglia, pour le grand orgue Gottfried Silbermann (1714) de la cathédale de Freiberg • Fribourg. Caroline Charrière: De Sancta Maria, pour voix de femmes et orgue, pour l'orgue Aloys Mooser (1811) du monastère de Montorge à Fribourg • Göteborg. Erland Hildén: B_A_C_H Mass for organ, pour l'orgue baroque allemand de la nouvelle église Örgryte de Göteborg • Innsbruck. Peter Planyawsky: Partita sopra Cantio Oenipontana, pour l'orgue Franz Reich I (1845) de l'église paroissiale Saint-Martin de Innsbruck/Vill • Lisbonne. João Pedro Oliveira: Livro de Orgão Ibérico (Iberian Organ Book), 5 Études, pour un orgue ibérique ancien • Toulouse. Luc Antonini: Trois Pièces pour Orgue: Prélude, Interlude et Postlude, From the «Lux et Origo» Mass, pour l'orgue doré Lodovico Piantanida (1819) de Notre-Dame des Doms en Avignon • Treviso. Filippo Perocco: Sul Tasto, pour l'orgue Pietro Nacchini (1750) de Santa Maria dei battuti (Santa Croce) de Treviso • Umag. Mladen Tarbuk: Toccatina Istriana, pour un orgue ancien d'Istrie • Zaragoza. Luis Pedro Bráviz Coarasa: El Angel Dormido, pour un orgue baroque espagnol Une seconde originalité, hélas trop rare, de cette partition dont la réalisation a été confiée par ses collègues à Reinhard Jaud, directeur artistique d'ECHO pour la ville d'Innsbruck, est le soin apporté à sa présentation. Ceci est d'ailleurs une qualité des publications, trop rares elles aussi de ECHO. Le titre du recueil était déjà en soi une jolie trouvaille: la référence à Frescobaldi, juxtaposée au simple mot Novi énonce clairement la ligne de force du projet. Graphiquement, sur un fond gris mat foncé, avec lettrage en blanc, ou en gris clair, l'organiste Michael Kitzinger, aujourd'hui reconverti dans le graphisme, a tout simplement superposé une frise de fleurs en noir légèrement brillant. C'est du meilleur goût, et c'est à dessein que j'ai multiplié ci-dessus le mot simple: tout ceci est d'autant plus réussi que tout est simple! On trouve autant de plaisir des yeux en feuilletant l'ouvrage. Les textes sont composés clairement, dans une typographie aisément lisible, de même d'ailleurs que le texte musical qui, heureusement pour le «graveur» reste dans des limites fort sages. Merci à Sem Kegley d'avoir tenu compte des réalités de la pratique musicale: les tournes sont généralement bien placées, et seules quelques passages trop longs et à l'écriture chargée n'ont pu bénéficier de cette attention. Chaque pièce est précédée d'une introduction parfaitement documentée: photo d'un orgue, soit de la ville commanditaire de l'œuvre, soit de l'instrument lié à la composition, dont on trouve la composition au bas de la page de droite. Sur cette dernière, on trouve la photo du compositeur et son curriculum vitæ ainsi que, sous sa plume, l'explication de l'œuvre. La présentation du volume a eu lieu le 16 avril dernier en l'église Sainte-Ursule de Vienne, dans les heures qui suivirent l'éruption d'un volcan islandais de sinistre mémoire, ce qui priva quelques-uns des compositeurs invités d'y assister. Le concert donné à cette occasion permit d'entendre quatre des compositions des Novi Fiori Musicali: le professeur viennois Peter Planyavski joua sa propre Partita sopra Cantio Oenipontana, le «Jeune organiste ECHO 2009», Gilles Leyers (Luxembourg, vainqueur du dernier Concours International de Freiberg), assura la création de la composition du Français Luc Antonini. Après quoi, c'est un étudiant de la classe de Pier Damiano Peretti à Vienne, Josef Loibner, qui présenta la pièce de la Suissesse Caroline Charrière, pour quatre voix de femmes et orgue. Enfin, c'est Pieter van Dijk qui représenta ECHO, en jouant la pièce de Bernard Foccroulle composée pour l'orgue de chœur de l'église d'Alkmaar dont il est le titulaire. Ce concert donnait une belle impression à la fois de la variété et de la qualité des œuvres composant cette anthologie originale et séduisante. | |
| Date du commentaire | 19/11/2010 | |
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