Détail d'un disque de la discothèque du M'O+
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Titre du CD | Les Grandes Orgues de Gérardmer | |
Interprète(s) | Jacques Kauffmann (FR) | |
Éditeur | Skarbo | |
Numéro d'édition | 1095 | |
Site de l'éditeur | http://www.skarbo.fr | |
Format audio | DDD | |
Date d'enregistrement | VIII 2009 | |
Minutage total | 65:51 | |
Date de réception au M'O | 15/03/2010 | |
Livret | 12 pages (F, GB); pas de photo de l'instrument, composition, pas de registrations | |
Orgue(s) et/ou instrument(s) | Gérardmer (FR), Saint-Barthélémy | |
Compositeur(s) | Anonyme XVIe, Dieterich Buxtehude, Carlos Seixas, Johann Sebastian Bach, César Franck, Marcel Dupré, Charles Tournemire, Louis Vierne, Gaston Litaize, Pierre Cochereau | |
Descriptif orgue(s) | Gérardmer, FR, St-Barthélemy Roethinger (FR) 1960/Mühleisen, 1983 | |
Accord orgue(s) | 333 dans l'échelle de La Rasette | |
Programme | 1. Anonyme [Hugh Aston]: My Lady Carey's Dump 2. Dieterich Buxtehude: Toccata (F) BuxWV 157 3. Carlos Seixas: Toccata (f) 4. Johann Sebastian Bach: Praeludium & Fuge (c) BWV 549 5. Johann Sebastian Bach: Liebster Jesu, wir sind hier BWV 731 6. Johann Sebastian Bach: Concerto (C) BWV 595 7. César Franck. : Pièce héroïque 8. Marcel Dupré: Le Chemin de la Croix op. 29: 3e station 9. Charles Tournemire: Sept Chorals-Poèmes d'orgue pour les Sept Paroles du Christ op. 67: 4. Eli, Eli, lamma sabachtani 10. CharlesTournemire: L'Orgue Mystique: Offertoire du Samedi-Saint 11. Louis Vierne: Final de la Symphonie N°1 op. 14 12. Gaston Litaize: Intermezzo pastoral Pierre Cochereau: Treize improvisations sur les versets de Vêpres 13. Verset II 14. Verset V 15. Verset VIII 16. Verset XII 17. Verset XIII | |
Commentaire | La question que je me pose à l'écoute de ce CD est: suis-je le premier à l'écouter? L'interprète doit quand même avoir donné son «bon à tirer»? Et on peut penser que quelqu'un chez Skarbo est responsable de la production? Par exemple Jean-Pierre Ferey, dont le nom figure au générique comme chargé de la «Supervision artistique»? Je ne parlerai pas de la fausseté de l'orgue (il paraît que c'est chose normale et que je suis trop exigeant...). Mais dans Buxtehude, j'entends des fausses notes (entendez: des notes jouées à côté, pas des notes mal accordées) sur la première noire mesure 4 et la troisième, mesure 8, une auto passe, mesures 65 et 66 dans la fugue (elle repassera dans l'autre sens dans la plage suivante, et reviendra dans la fugue de Bach, mesures 22-23, puis 32), un ré bémol, mesure 78, est incongru et il y a quelque chose d'étrange (fausse note? montage raté?) sur le deuxième temps de l'avant-dernière mesure. Dans la fugue de Bach, après une fausse note à la mesure 37 (septième croche de la main gauche), on assiste à l'éclipse totale de toute une demi mesure (troisième et quatrième temps de 49)! J'ai arrêté de compter les accrocs dans le Concerto qui suit. Dans la plupart des pièces anciennes, l'organiste pratique des articulations très pointues, et recourt avec un évident plaisir aux ressources du séquenceur: les nombreux changements de registrations confirment que sa préoccupation première n'est pas la recherche d'une interprétation fidèle à l'esprit des compositeurs. La musique ancienne n'est pas sa tasse de thé. Ou plutôt, sa musique ancienne n'est pas la mienne (ma tasse de thé). Tout change à la plage 7: Franck est mieux maîtrisé et, arrivé à Dupré, on sent l'interprète vraiment dans son élément, de sorte que la deuxième moitié du CD est plus convaincante que la première! Le verso du boîtier indique: «Caractéristiques de la facture d'orgue française néo-classique, les Grandes Orgues de Gérardmer offrent la finesse et la lumière des timbres baroques sans renoncer à la richesse et à la puissance de la tradition romantique. Un instrument propre à interpréter un très large répertoire comme l'illustre ici le programme plein d'imagination proposé par Jacques Kauffmann». On n'a pas osé utiliser l'expression «orgue à tout jouer», qui se trouve bien dans le livret. Il est piquant de constater ici que si l'on peut tenter de démontrer qu'un tel instrument existe, encore faut-il être... un organiste à tout jouer! P.S.: Il m'a été demandé récemment comment je pouvais, dans l'Échelle de la Rasette, jauger, juger l'accord, ou plutôt la fausseté d'un orgue. Bien que j'aie décidé de ne pas en parler pour ce CD, la plage 9 m'offre sur un plateau de tourne-disque la démonstration suivante: la quatrième parole du Xrist de Tournemire débute par onze mesures de solo de pédale: autant d'occasions d'entendre sur de longues notes tenues les battements provoqués par la fausseté de l'accord (alors que, dans un tempérament égal, les battements dans un accord - entendez ici: superposition de tierces et non réglage de la justesse par l'accordeur) sont «naturels» et il n'est guère possible de distinguer ceux qui sont le fait de la partition - division de l'octave en demi-tons égaux - et ceux qui résultent d'une fausseté. Les notes de cette mélodie sont: si bémol (battements), la bémol (battements), sol (battements), fa (correct), mi bémol (battements), ré (correct), do (battements extrêmes). Après une reprise des trois premières notes (qui permet de confirmer), on monte au do suivant (battements extrêmes), puis après les même quatre premières notes, on entend ré (battements) et mi bémol (battements) du dessus du pédalier. Soit, sur dix notes: six notes fausses, deux très fausses et deux correctes. Cqfd! | |
Date du commentaire | 04/04/2010 | |
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