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Titre du CD Bach and the North German Tradition: Böhm, Buxtehude
Interprète(s) Martin Neu (DE)
Éditeur Audite
Numéro d'édition 92547
Site de l'éditeur http://www.audite.de
Format audio Super Audio CD Hybrid
Date d'enregistrement 13-14 V 2008
Minutage total 72:02
Date de réception au M'O 03/03/2010
Livret 28 pages (D, GB), composition et registrations.
+ 12 médaillons: détails de l'orgue
Orgue(s) et/ou instrument(s) Herzogenaurach (DE), St. Otto
Compositeur(s) Dieterich Buxtehude, Georg Böhm, Johann Sebastian Bach
Descriptif orgue(s)Herzogenaurach, DE, St. Otto
Ahrend, Hendrik (DE) [2008?]. II/26
Accord orgue(s)534 dans l'échelle de La Rasette razette
Programme1. Buxtehude: Praeludium (d) BuxWV 140
2-9. Böhm: Ach wie nichtig, ach wie flüchtig
10. Buxtehude: Toccata (manualiter) BuxWV 164
11-13. J. S. Bach: Christ ist erstanden BWV 627
14-15. J. S. Bach: Praeludium & Fuge (D) BWV 532
16. J. S. Bach: Herr Jesu Christ, dich zu uns wend' BWV 655
17. Böhm: Capriccio (D)
18-29. Böhm: Freu dich sehr, o meine Seele
30. Buxtehude: Passacaglia BuxWV 161

CommentaireCet enregistrement nous présente un des tout premiers Ahrend dont le prénom n'est pas Jurgen. Succession difficile, que celle de l'un des meilleurs facteurs d'orgues d'Allemagne, dont la réputation, que dis-je, la célébrité repose sur quelques réalisations comme Westerhusen, Uttum, Bremen (Martinikirche), Amsterdam (Waalse Kerk), Marienhafe, les deux orgues de Stade, Toulouse (Augustins), Lüdingworth, Groningen (Martinikerk), Porrentruy, Norden, Wien (Michaelerkirche), Milano (San Simpliciano), Hamburg (St. Jacobi), Trondheim (Nidaros Domkirken), et bien d'autres.
Ahrend junior semble n'avoir pas eu la vie facile dans cette église octogonale inaugurée en 1994, et dont l'architecte a très évidemment dessiné la tribune de l'orgue sans aucune considération pour les réalités de l'instrument. De sorte que les contraintes furent nombreuses et imposèrent, entre autres une profondeur maximale de 56 cm au buffet. L'audition des 26 jeux de cet orgue neuf (dont j'ai en vain cherché l'année d'achèvement) convaincra l'auditeur de la réalité du patrimoine génétique d'Hendrik Ahrend. On attendra un orgue construit avec moins de servitudes pour entendre un génie digne de celui de son père.
Remercions les éditeurs pour la communication des registrations. La place ne manquant pas, et même si l'on peut par déduction comprendre de quoi il s'agit, cela en aurait facilité la lecture d'indiquer de quel clavier on parle.
Le récital commence par un beau Buxtehude. Dans l'ouverture du Präludium initial, l'interprète se révèle assez souple, et montre qu'il sait manier le stilus fantasticus, sans excès toutefois. Le tout est très contrôlé, parfois un peu lent, et ne laissant jamais échapper la moindre fantaisie. Mon Grand Robert associe comme des quasi-synonymes «maîtrise» et «contrainte»... Ici, la contrainte de la maîtrise est très sensible. Dans certains cas, les articulations de Martin Neu surprennent. Ainsi, la fugue du BWV 532 ne comprend que des doubles croches détachées: 16 + 40 notes sans la plus petite inflexion? La recherche du rectiligne, dans une pièce semblable, entraîne une réelle platitude, génératrice d'ennui. Dans le BWV 655 qui suit, moins pointilliste, la conduite reste très mesurée et un peu lente. Les traits du jeu dans la partita de Böhm peuvent être étendus à l'ensemble de la prestation de cet organiste: sobre, propre, et un rien introverti.
Date du commentaire03/03/2010
  
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