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Titre du CD Catherine Ennis plays the Nigel Church Organ of All Saints' Friern Barnet
Interprète(s) Catherine Ennis (GB)
Éditeur Priory
Numéro d'édition 6009
Site de l'éditeur http://www.priory.org.uk
Format audio DDD
Date d'enregistrement IV 1986
Minutage total [45:13]
Date de réception au M'O 26/03/2007
Livret 8 pages (GB); photo(s) de l'instrument: 4, composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Friern Barnet (GB), Nigel Church
Compositeur(s) Camille Saint-Saëns, Johann Sebastian Bach, Johann Gottfried Walther, Felix Mendelssohn, Samuel Wesley, Eugène Gigout
Descriptif orgue(s)Friern Barnet, GB, All Saints'
Nigel Church (GB) 198?. II/25
Accord orgue(s)545 dans l'échelle de La Rasette razette
Programme1. Saint-Saëns: Prélude et fugue (C) opus 109/3
2. J. S. Bach: Wir glauben all' an einen Gott, Vater BWV 740
3. J. S. Bach: Nun freut euch lieben Christen g'mein BWV 734
4. J. S. Bach: Valet will ich dir geben BWV 736
5-7. Walther: Concerto del Signor Giuseppe Meck (b)
8. Mendelssohn-Bartholdy: Andante (D)
9. Wesley: Voluntary (G)
10. Gigout : Toccata

CommentaireCe CD est la démonstration d'un orgue néo-classique construit par un facteur d'orgues au nom prédestiné, dans les années 80. Comme souvent dans ce cas, l'organiste se croit obligé(e) de construire un programme le plus varié possible, au prix de jouer parfois des pièces dont il faut faire semblant de croire qu'elles y sonnent bien. La registration de Saint-Saëns, dont le prélude est joué avec l'Heraldic Trumpet dont on semble faire beaucoup de cas, est peu convaincante. L'interprète déclare que la pièce demande avant tout de la clarté, à cause de sa complexité contrapuntique. Elle oublie qu'une certaine corpulence est également utile, dont le manque est sensible dans ce tutti dont les fonds sont couverts par l'anche. Dans cette pièce, on entend cinq autos passer et le bruit des registrations est également parasitaire (sur un orgue mécanique? tirer les registres peut aussi être un art!)
On est plus heureux avec le BWV 740, dont l'accompagnement est registré sur la Flûte à cheminée et la double pédale sur la Flûte. La pièce est jouée plus calmement, mais avec une voix soliste sur le Larigot traité en mélange creux. Je ne crains pas de dire, par contre, que le choral Nun freut euch... frise, voire dépasse les limites du ridicule: mélange creux et Cymbal Star, qualifiée de «glorious» par l'interprète, mais dont deux notes s'obstinent à dominer. Cette fois, c'est un camion ou un bus qui basse devant l'église; il est suivi par une auto dont on a fondu le bruit dans la réverbération finale. L'organiste confirme ici ce qu'on avait déjà pressenti dans la fugue de Saint-Saëns: elle ne se montre pas à l'aise sur ces claviers dont on insiste pour nous faire savoir qu'ils sont mécaniques. Le toucher est irrégulier, et ce qu'on entend donne l'impression que la mécanique est excessivement sensible, sentiment confirmé dans le BWV 736 qui se précipite vers l'avant et manque de gravité.
Dans le Concerto de Walther qui suit, j'arrête de compter: c'est un concerto pour automobiles et orgue. Deux véhicules audibles par minute est certainement une sous estimation, pour taire les bruits de registrations, et même, me semble-t-il quelqu'un qui marche dans l'exposition de la fugue, bien ennuyeuse et appliquée, du Voluntary de Wesley. Passe encore s'il s'agissait d'un enregistrement historique, d'un artiste très âgé et très célèbre, qu'on n'aurait plus l'occasion d'enregistrer vivant [sic!] ou d'un orgue vraiment exceptionnel. Mais rien ici ne revêt la valeur exceptionnelle qui ferait que l'on puisse faire l'impasse sur ce défaut qui relève d'une négligence difficile à admettre.
Comme on devait s'y attendre, l'esthétique sonore de cet orgue et l'acoustique très sèche de cette église ne font rien pour la Toccata finale, celle de Gigout, dans laquelle, paradoxalement, l'interprète est moins mal à l'aise que dans quelques plages précédentes. Le critique du M'O+ termine ce compte rendu avec le sentiment du devoir accompli.
Date du commentaire06/05/2010
  
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