Détail d'un disque de la discothèque du M'O+
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CD_2045 () |
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Titre du CD | Max Reger. Ausgewählte Lieder | |
Interprète(s) | Thomas Pfeiffer, Bariton & Karl Michael Komma, piano | |
Éditeur | Bayer Records | |
Numéro d'édition | 100350 | |
Site de l'éditeur | http://www.bayerrecords.de | |
Format audio | DDD | |
Date d'enregistrement | 17-21 IX 2001 | |
Minutage total | 62:55 | |
Date de réception au M'O | 26/03/2007 | |
Livret | 24 pages (D, GB); ceci n'est pas de l'orgue | |
Orgue(s) et/ou instrument(s) | Piano | |
Compositeur(s) | Max Reger | |
Descriptif orgue(s) | Ceci n'est point de l'orgue | |
Accord orgue(s) | Ceci n'est point de l'orgue et n'est donc pas jaugé dans l'échelle de La Rasette | |
Programme | Max Reger 1-6. Sechs Lieder op. 4 7-8. aus Sechs Lieder op. 35: 1 & 2 9-18. Schlichte Weisen op. 76: numéros 1, 7, 13 à 18, 20, 21 19-20. Zwei gesitliche Lieder für Bariton und Klavier op. 105 21-32. Zwölf geistliche Lieder op. 137 33. Der Maien ist gestorben o.op. (1906) | |
Commentaire | Les organistes (et encore, de loin pas tous!) connaissent Max Reger. Mais le public dit grand, que sait-il de ce musicien prolifique (plus de 140 numéros d'opus, sans compter de nombreuses compositions non numérotées) qui n'a pas composé d'opéra, et assez peu pour le grand orchestre, préférant, outre l'orgue évidemment, écrire pour piano, chœur, de la musique de chambre et des mélodies au nombre supérieur à trois cents? Ce CD est une belle occasion de découvrir une des faces cachées d'un compositeur que l'on accuse souvent (à tort!) d'écrire une musique dense, touffue, voire épaisse et lourde. Les mélodies de l'opus 6 sont le fait d'un jeune compositeur: elles datent de 1891 (pour mémoire, les dates de la vie de Reger: 1873-1916) et mettent en musique des poèmes de Hebbel, Rückert et Geibel. Pour beaucoup d'auditeurs, la découverte ne se limitera pas à la musique, d'autant que la diction de Thomas Pfeiffer est excellente, et point n'est besoin de se référer au texte des poèmes, donné dans le livret. Deux mélodies seulement illustrent la période très créatrice du tournant du siècle (1898-1902) durant laquelle Reger compose pas moins de cent mélodies! Mais plus nombreux sont les extraits des soixante «Simples chansons», Schlichtes Weisen écrites entre 1903 et 1912, dont j'ai particulièrement aimé Der verliebter Jäger, op. 76/13 où les sauts d'octaves de la mélodie évoquent l'appel du cor, et dont l'accompagnement est particulièrement coloré, suivi d'un Mein Schätzelein élégant et dansant. Ensuite, deux mélodies de l'opus 105, pleines d'émotion, que l'on joue souvent accompagnées à l'orgue, font une passerelle avec les douze mélodies de l'opus 137 de 1914. Nous quittons la mise en musique imagée de poèmes divers, pour aborder ce qu'on pourrait appeler la mélodie sacrée: des thèmes plus austères, une musique moins variée et légère, plus introvertie et aussi plus simple. L'opus 137 doit beaucoup à Bach. On y reconnaît la coupe du choral luthérien, et l'accompagnement en est strictement à quatre voix, avec, des harmonies évoquant très fort le modèle du grand Cantor. Ce CD, fort agréable à écouter, nous révèle quelques pages de Reger mélodiste, fort bien interprétées. Que ceux qui ne croient pas aimer Reger saisissent l'occasion d'aborder par ces plages simples et belles celui qui, selon Hindemith, fut «le dernier des géants de la musique». | |
Date du commentaire | 08/05/2010 | |
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