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Titre du CD Le Christ en ses Mystères
Interprète(s) Jeanne Maitre (FR)
Éditeur Triton
Numéro d'édition 331148
Site de l'éditeur http://www.disques-triton.com
Format audio DDD
Date d'enregistrement 25 - 27 IV 2006
Minutage total 75:45
Date de réception au M'O 10/12/2006
Livret 28 pages (F, GB), composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Paris (FR), Notre-Dame d'Auteuil
Compositeur(s) Charles Tournemire, Olivier Messiaen
Descriptif orgue(s)Paris, FR, Notre-Dame d'Auteuil
Cavaillé-Coll (FR) 1885/Gloton-Debierre (FR) 1937. III/52
Accord orgue(s)334 dans l'échelle de La Rasette razette
ProgrammeCharles Tournemire
Sept Chorals-Poèmes d'orgue pour les Sept Paroles du Christ:
1. Pater, dimitte illis...
2. Consumatum est
3. Cinq improvisations: 5. Choral-improvisation sur le Victimae Paschali
Olivier Messiaen
4-7. L'Ascension
Méditations sur le mystère de la Sainte Trinité:
8. 4. Je suis, je suis
9. 5. Dieu est immense...
10. Livre du Saint-Sacrement: 16. Prière après la Communion

CommentaireLe Christ dans ses Mystères est le titre d'un ouvrage de Dom Columbia Marmion (qui fut le troisième prieur de l'abbaye de Maredsous en 1909), paru en 1919 et dont la lecture, nous dit Jeanne Maître, a fortement imprégné Olivier Messiaen. Ce CD s'inspire à sont tour au moins du titre de l'ouvrage, et rassemble Tournemire et Messiaen, qui publia quelques articles sur le chef d'œuvre de son aîné de trente ans: L'orgue mystique.
Notre-Dame d'Auteuil est la paroisse dont l'abbé Lamazou, grand défenseur de Cavaillé-Coll, fut curé. Il est inhumé sous l'instrument, qui convient parfaitement à cette musique. L'orgue a été inauguré par Charles-Marie Widor et Henri Dallier en 1885 et son premier titulaire, de 1861 à 1866 fut Joseph Franck, le frère de César. L'instrument fut relevé en 1984 par Jacques Barberis, et avait auparavant fait l'objet d'une électrification par Gloton en 1938, ce qui nous vaut le bruit obsédant des électro-aimants, hélas trop présent dans les passages doux où, par moments, on a l'impression que l'interprète utilise un métronome! Trois autres regrets concernent le montage: le bruit d'ambiance de cette église fort réverbérante entre en scène avant la musique, ce qui le rend encore plus présent aux oreilles, averties. Et le passage de nombreuses autos n'a pas été évité, en arrière-plan. Enfin, le claquement du combinateur, dans les silences entre plusieurs moments musicaux, aurait pu être éliminés sans qu'aucun puriste n'y trouve rien à redire, en particulier dans les Alléluias sereins dont la poétique sérénité se trouve sérieusement parasitée! Et l'explication de l'éditeur selon qui ces parasites sont conservés «pour garder l'atmosphère d'un concert» n'y change rien. Mauvaise excuse, d'autant plus que l'auditeur n'a pas les oreilles là où l'on a placé les micros, c'est-à-dire à un endroit où ces bruits sont beaucoup plus audibles qu'au niveau du rez de chaussée.
L'interprète est à la fois pianiste et organiste (ce qui lui permet d'approcher aussi la musique de piano de Messiaen) et a enseigné ce dernier instrument au Conservatoire National de Région de Besançon, ville où elle officie comme organiste de l'église Saint-Pierre. Elle joue Tournemire à la perfection. Dans Messiaen, elle se montre plus convaincante dans les pièces fortes que dans les extraits plus poétiques, où des tempi un rien rapides font regretter un soupçon d'expression en plus, qui n'aurait sans doute pas nui.
Date du commentaire09/05/2010
  
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