Détail d'un disque de la discothèque du M'O+
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Titre du CD | Konge af Danmark. L'Europe musicale à la cour de Christian IV | |
Interprète(s) | Freddy Eichelberger (FR) & Les Witches | |
Éditeur | Alpha | |
Numéro d'édition | 163 | |
Site de l'éditeur | http://www.alpha-prod.com | |
Format audio | [DDD] | |
Date d'enregistrement | VII 2008 | |
Minutage total | 68:30 | |
Date de réception au M'O | 14/05/2010 | |
Livret | 40 pages + 6 pages de Digipack (F, GB); photo(s) de l'instrument: 7, pas de composition, pas de registrations | |
Orgue(s) et/ou instrument(s) | Hillerød, DK, château de Frederiksborg | |
Compositeur(s) | Tobias Hume, Samuel Scheidt, Thomas Simpson, Thomas Robinson, Nicolaus Bleyer, Mogns Pedersøn, Johann Lorenz, Johann Schop, Johann Vierdanck, Matthäus Maercker, Melchior Borchgrevinck, John Maynard, Nicolo Gistou |
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Descriptif orgue(s) | Frederiksborg, DK, Castle Chapel Compenius (DE) 1610/Kjersgaard, 1988. II/27 | |
Accord orgue(s) | 5X5 dans l'échelle de La Rasette | |
Programme | 1. Tobias Hume: The Duke of Holstones Delight 2. Samuel Scheidt: Paduan 3. Tobias Hume: The Duke of Holstones Almaine 4. Thomas Simpson: Ricercar (On "Bonny Sweet Robin") 5. Thomas Robinson: Spanish Pavan 6. Nicolaus Bleyer: Courante 7. Thomas Simpson: Volte 8. Mogns Pedersøn: Fader vor ud i Himmerig *9. Johann Lorenz: Vater unser im Himmelreich 10. Johann Schop: Sine titulo 11. Mogns Pedersøn: O che soave baccio 12. Johann Vierdanck: Canzona 13. Thomas Robinson: A Toy 14. Thomas Robinson: A Playne Song *15. Samuel Scheidt: Alamanda (Brun Smedelyn) 16. Matthäus Maercker: Paduana 17. Melchior Borchgrevinck: Galliard 18. John Maynard: A Pavin 19. Nicolo Gistou: Paduana 20. Nicolo Gistou: Galliard II * pièces pour orgue seul | |
Commentaire | Ce beau programme aurait sans doute était marqué du sceau «ceci n'est point de l'orgue», s'il n'y avait eu les plages 9 et 15 où l'on entend en soliste le célèbre instrument historique construit par Esaias Compenius en 1610, depuis 1617 dans la chapelle du château de Frederiksborg, dont la liste des 27 registres aurait bien pu figurer sur la dernière page du livret, laissée blanche. Dans les 18 autres séquences de ce CD, on l'entend, dans un rôle d'accompagnateur, souvent discret, parfois amusant, comme dans le bourdon évoquant la basse obstinée d'une cornemuse dans la première plage, ailleurs jouant une introduction en soliste, avant d'être rejoint par les autres instruments, autre part encore (plage 14), se substituant subrepticement à la flûte à bec... L'instrumentation de certaines pièces est très subtile, et ce n'aurait pas été faire injure aux auditeurs de la détailler: dans la Spanish Pavan de Thomas Robinson, est-ce bien le luth que j'entends, accompagné sans archet à la basse de viole? Il n'aurait pas non plus été inutile de donner les registrations utilisées dans les plages pour orgue seul! Le répertoire, commenté en presque cinq pages par Jérôme Lejeune, est composé de pièces publiées ou écrites dans la première moitié du XVIIe siècle, et sont le fait de compositeurs attachés à la cour danoise, ou dédiées au souverain du Danemark, ou enfin écrites par des musiciens qui passèrent ici. Les organistes, et ce n'est pas l'un des moindres attraits de ce concert, reconnaîtront ici ou là des pièces qui leur sont connues par d'autres versions. Le texte écrit par Freddy Eichelberger témoigne d'une ambiance fort particulière, et mérite d'être partiellement reproduit ici: Il nous reste des souvenirs rares et précieux: ouvrir chaque jour les nombreux volets de cet orgue mythique à l'aide d'un trousseau dont les multiples clefs deviennent très vite familières; actionner les soufflets, seul moyen de donner de l'air à l'instrument, le faire respirer avec humilité et respect, devenir ainsi génie du vent et source de chant. L'étonnement devant l'extrême douceur et suavité de la grande majorité des jeux, le principal et la régale de façade toujours disponibles quand plus de puissance était requise; la sensation que l'orgue se mettait de plus en plus à notre service, induisait la manière de jouer, se «fondait» dans nos instruments, suggérait des couleurs de plus en plus inattendues, reprenait son rôle d'outil comme aux premiers jours de sa jeunesse, se mettait à frétiller sous les doigts! [...] S'il ne doit rester qu'une chose de ce conte d'aujourd'hui, c'est probablement que nous ne jouerons jamais plus tout à fait comme avant. Un sentiment d'émerveillement qui transparaît dans tout ce concert, pour notre plus grande joie... | |
Date du commentaire | 24/10/2011 | |
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