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Titre du CD César Franck. Intégrale de l'œuvre vocale avec orgue, Vol. 1
Interprète(s) Diego Innocenzi (IT) &
Katia Velletaz, soprano (1, 3, 5, 6, 8, 10, 11, 13, 16)
Emiliano Gonzalez Toro, ténor (1-3, 8, 10, 13, 16)
Stephen MacLeod, basse (1, 2, 7, 8, 13, 16)
Fabrice Pierre, harpe (3, 14)
Amandine Lecras, violoncelle (11, 14)
Rodrigo Favaro, contrebasse (1, 3, 8, 13, 16)
Maîtrise du Conservatoire Populaire de Musique de Genève, dir. Magali Dami
Solistes de Lyon-Bernard Tétu (1, 3, 5, 7, 13, 16)
dir. Bernard Tétu
Éditeur Aeolus
Numéro d'édition 10013
Site de l'éditeur http://www.aeolus-music.com
Format audio SACD
Date d'enregistrement 4-7 X 2006
Minutage total 76:20
Date de réception au M'O 02/05/2007
Livret 34 pages + 6 pages de Digipack (F, D, GB); photo(s) de l'instrument: 3, composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Lyon (FR), Saint-François-de-Sales
Compositeur(s) César Franck
Descriptif orgue(s)Lyon, FR, Saint-François-de-Sales
Cavaillé-Coll (FR) 1879. III/45
Accord orgue(s)434 dans l'échelle de La Rasette razette
ProgrammeCésar Franck
1. Quare fremuerunt gentes, Offertoire pour la fête de Sainte-Clotilde CFF 215
2. Veni Creator CFF 218
3. Quae est ista, Offertoire pour les fêtes de l'Assomption, de la Conception et du Mois de Marie CFF 212
4. Offertoire. Grand chœur CFF 096a
5. O salutaris CFF 208/1
6. Ave Maria CFF 208/2
7. Tantum ergo CFF 208/3
8. Domine Deus in simplicitate, Offertoire pour les premiers dimanches du mois CFF 210
9. Andantino [Pièces posthumes] CFF 086
10. O salutaris CFF 207
11. Ave Maria CFF 217
12. Offertoire. Grand chœur [Tournemire: Sortie] CFF 095
13. Domine non secundum, Offertoire pour un temps de pénitence CFF 213
14. O salutaris CFF 206
15. Offertoire [Tournemire: Pièce symphonique] CFF 092
16. Dextera Domini, Offertoire pour le Saint-jour de Pâques CFF 211

CommentaireLe Pater seraficus est un musicien naturel, sensible et, malgré quelques légères concessions à des harmonies faciles, à quelques effets bien dans le goût du jour (dans l'un ou l'autre passage des Béatitudes par exemple), sa musique est d'une inspiration remarquable. On savait que ses douze grandes pièces pour orgue répondent presque entièrement à cette définition. Mais sa musique vocale avec orgue ne nous était connue que par bribes et morceaux. En voici donc l'intégrale dont on ne nous dit pas combien de CD's elle comprendra. Me reportant à ma «Bible de Franck» (l'ouvrage publié en 1999 par Joël-Marie Fauquet, coup de cœur du M'O 58/49, reproduit à votre intention sous B_1749), j'y trouve une trentaine de numéros CFF, dont un tiers sont ici enregistrés, et seulement deux sur le volume 2 (voyez CD_4131): voilà encore bien du plaisir en perspective!
J'ai écouté plusieurs fois ce fort bel enregistrement et ne puis m'accorder avec ceux qui pensaient (je cite le livret): «Musicien de premier rang, il ne pouvait avoir écrit des pièces fonctionnelles, sans prétentions savantes. Au XXe siècle, certains allèrent jusqu'à douter de la paternité de certains de ces morceaux, tant on était convaincu qu'un grand artiste ne pouvait condescendre à écrire des miniatures liturgiques». Ils ont, comme on dit «tout faux», et je n'en veux qu'un exemple: l'art du contre-chant (et de sa forme particulière, le canon) est, nous le savons, parfaitement maîtrisé par Franck. On en trouve une réussite singulièrement raffinée dans l'Ave Maria dont la simplicité relève d'un savoir-faire extrême... Je devrais dire «les» Ave Maria: dans le premier, le dialogue entre la soprano et la basse. Mais dans le second, c'est entre la même soprano et le violoncelle que se tisse un canon d'une beauté ineffable (j'ai bien pesé le mot!), sur un accompagnement d'orgue d'une magnifique discrétion. Petites pièces, sans doute, mais grande musique!
Un atout de cet enregistrement réside dans la qualité des solistes et du chœur, qui jouent et chantent avec style, conviction et sans pathos exagéré ces pièces que, pour la moitié, nous entendons pour la première fois. La documentation rassemblée par Diego Innocenzi dans le livret et les explications sur les choix d'interprétation sont une belle démonstration de ce que l'étude musicologique peut apporter à une exécution artistique. Franck (et même le Franck des années soixante) méritait bien cela!
Date du commentaire21/03/2010
  
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