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B_9286 () |
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Titre | Bulletin de l'Association Maurice & Marie-Madeleine Duruflé | |
Auteur(s) | Collectif (voir table des matières) | |
Éditeur | Association Maurice & Marie-Madeleine Duruflé | |
Année d'édition | 2009 | |
ISBN | ISSN 1628-7509 | |
Site de l'éditeur | http://www.durufle.org | |
Nombre de pages | 336 | |
Illustrations | Photos: 43 NB, 1C; 33 documents; 33 ex. musicaux | |
Type d'ouvrage | Périodique | |
Langue de l'ouvrage | F | |
Date de réception au M'O | 26/02/2010 | |
Table des matières | I. Dossier Jeanne Demessieux (1921-1968) En guise de biographie Grandes dates. 9 • Les organistes français d'aujourd'hui [1955] XVI. Jeanne Demessieux de Pierre Denis (L'Orgue, 1955). 10 • Programme hommage de Pierre Labric à Bordeaux le 27 novembre 1969. 19 • In Memoriam Jeanne Demessieux (1921-1968): vingtième anniversaire de C. Colleney (Jeunesse & Orgue, 1988). 25 Les concerts et jury de concours • Les concerts à la salle Pleyel. 30 • Témoignages des critiques musicaux: Gavoty, Dufy, Gousseau, Chamfray, Hamon. 45 • Les concerts à Bordeaux et Glasgow. 53 • Tournées et programme de concerts aux USA. 60 • Concours des amis de l'orgue en 1966. 63 Analyse de son œuvre • Poème pour Jeanne Demessieux: Nelly Mulet. 66 • Catalogue de son œuvre. 67 • Présentation des œuvres pour orgue par Pierre Labric. 70 • Analyse de l'œuvre pour orgue par Pierre Labric. 76 • Maxime Patel: Sept Méditations sur le Saint Esprit op. 6. 99 • Lynn Cavanagh: Étude comparative d'œuvres d'orgue choisies de Jeanne Demessieux et d'Olivier Messiaen (français et anglais). 110 L'Art de Marcel Dupré par Jeanne Demessieux (1950). 139 Hommage à Victor Gonzalez [par Jeanne Demessieux]. 152 Bibliographie et discographie. 153 Annexe : L'orgue de la salle Pleyel par Marcel Dupré. 162 II. La place de l'orgue dans les années 1930: points de vue de Tournemire et de Huré Charles Tournemire (1870-1939) • J[osé] Bruyr: entretien avec Charles Tournemire. 168 • La Musique modale à l'orgue. 173 • L'orgue. 177 • De l'utilité des manifestations organistiques ailleurs qu'à l'église. 191 • La classe d'orgue du Conservatoire de Paris. 196 Annexe : Prix d'orgue au CNSMD de Paris. 212 Jean Huré (1877-1930) • Orgue orchestral, orchestre organistique. 216 • De l'improvisation. 220 • Le rôle de l'orgue à l'Eglise. 225 • Les leçons de Cavaillé-Coll. 230 III. Esquisse d'une histoire de l'orgue français ancien au XXe siècle Les orgues de France et la commission des orgues des Monuments Historiques • Avant-propos par Jean Verrier. 239 • Le service des Monuments Historiques et les orgues de France: Méthode et doctrine par Norbert Dufourcq. 241 • Les modalités de réalisation des travaux d'orgues des Monuments Historiques par Jean Krug-Basse. 251 • Orgues des églises de Paris: Saint-Etienne-du-Mont par Maurice Duruflé. 254 • Maurice Duruflé à la commission des Monuments Historiques (Ve section) de 1969 à 1975. 258 L'ancien et le nouveau par Vincent Genvrin. 261 Historique de la commission des orgues par Alain Cartayrade. 289 Actualité du disque et du livre par Alain Cartayrade. 321 Adieux: Simone Bouvier, Michel Boulnois, Geneviève Joy-Dutilleux, Camille Maurane. 329 |
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Commentaire | Le Bulletin annuel de l'Association Maurice & Marie-Madeleine Duruflé est un volume (dans tous les sens du mot) qui fait honneur à ses éditeurs: les quelque trois cents pages du numéro de l'année 2009 s'articulent suivant trois thèmes principaux (en gras dans la table ci-dessus) et il ne fait aucun doute que, dans chaque chapitre, la lecture de certains textes s'impose. Une bonne part de la matière consiste en reprise d?articles anciens ou reproduction de documents d'époque. Mais cette partie est complétée par des contributions originales, signées, et des données parfois restées anonymes. On pourrait imaginer un système clair, qui distingue les reprises des textes nouveaux (certains sont imprimés sur un fond grisé), et d?apporter pour chacun de ces derniers la signature de l'auteur. Le numéro de 2008 était dans la file d'attente du M'O+ et cette présentation est l'occasion de l'en sortir: voyez B_9221.
La première partie, qui représente la moitié de ce véritable livre, est un hommage à Jeanne Demessieux, disparue il y a quarante ans (du moins lors de la rédaction de ce bulletin). «En guise de biographie», on (re)lira trois textes, avant de découvrir la reproduction des programmes des fameux douze récitals de 1946 à 1948 qui, à la salle Pleyel, placèrent la jeune musicienne sur le devant de la scène. Dommage qu'on n'ait pas supprimé les méchantes lignes qui traversent toutes ces pages! Viennent ensuite quelques critiques sur ces concerts, puis des documents sur les activités de concertistes de la jeune artiste et le catalogue de ses compositions. Pierre Labric, après avoir présenté les œuvres pour orgue, se lance dans leur analyse. J'ai déjà donné mon sentiment sur l'explication de texte: si elle s'adresse à un musicien, elle ne me paraît pas vraiment utile, et se révèle même redondante, quand le lecteur est averti. Et s?il n'y connaît rien, la technicité de la chose me semble ne pas devoir lui permettre d'en sortir plus savant. Qui plus est, malgré l'abondance d'exemples musicaux, la compréhension de ces pages, de même que de celles qui suivent, signées Maxime Patel, il n'est guère possible de suivre l'auteur sans posséder la partition de la pièce analysée. Avec le travail de Lynn Cavanagh (dont on nous donne également une version anglaise, qui aurait sans doute mieux figuré dans une revue anglaise ou américaine), on aborde l'exercice académique, requis dans les facultés de musicologie. J'avoue franchement avoir trop les pieds sur terre pour comprendre l'auteur dans des conclusions du genre «L'approche de Demessieux vis-à-vis du temps est diachronique et donc enracinée dans la perception humaine de la distinction entre passé, présent et avenir. Dans Les Eaux elle campe le dynamisme de l'Esprit Saint par l'emploi d'une narration musicale de cause et effet. La musique apporte un supplétif aux mots «L'Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux», avec la notion que le Divin est à même de faire irruption dans l'histoire tributaire du temps, changeant ainsi le cours des événements tout en veillant aux besoins matériels et spirituels des êtres humains sur terre». Et puisque nous en sommes aux citations, celle-ci, relevée à la fin de l'article de Pierre Labric, sous le titre «Conseils d'interprétation», m'a fait sourire: «Pour vaincre les difficultés contenues dans les œuvres de Jeanne Demessieux, il faut avant tout une solide technique de piano, Jeanne était premier prix de piano, avoir travaillé les exercices de pédale de la méthode Dupré et non se contenter de ne jouer qu'avec les pointes! Comme on l'enseigne aux élèves». Deux articles de Jeanne Demessieux complètent cette première partie (un hommage à Marcel Dupré, un autre, très bref, à Victor Gonzalez) et précèdent une bibliographie chronologique et la discographie de Jeanne Demessieux, à la fois comme interprète et en tant que compositeur. En annexe: un texte descriptif de l'orgue de la salle Pleyel par Marcel Dupré, l'annonce de son concert d'inauguration de cet instrument, le 5 mars 1930, et la critique de ce concert. 1930 est donc la date d'inauguration de l'orgue de la salle Pleyel. C'est aussi, rappelons-le, la date d'inauguration d'un autre grand orgue de salle de concert, celui de la grande salle henry Le Bœuf du Palais des Beaux-Arts par Paul de Maleingreau et Joseph Jongen. Et ce sera la date de départ d'un colloque organisé par Marie-Louise Langlais en juin prochain (voyez la rubrique «Événements du M'O+). Enfin, c'est la date prise en considération dans la deuxième partie de ce bulletin, avec une interview et quatre textes de Charles Tournemire, dont vous trouvez le détail dans la table des matières. Le dernier texte, illustré de nombreuses photos de la classe, est enrichi de la liste de tous les lauréats et des récompenses attribuées successivement aux élèves de François Benoist (1819-1872), César Franck (1872-1890), Charles-Marie Widor (1860-1896), Alexandre Guilmant (1896-1911), Eugène Gigout (1911-1925) et Marcel Dupré (1925-1954), fort adéquatement complétée par une annexe consacrée aux lauréats des classes de Rolande Falcinelli, Michel Chapuis, Olivier Latry et Michel Bouvard, sans oublier ceux des récents professeurs d'improvisation: Loïc Mallié, Thierry Escaich et Philippe Lefèbvre. Viennent ensuite quatre articles rédigés cette même année 1930 pour Le Monde musicalpar Jean Huré, successeur à la tribune de SaintAugustin d'Eugène Gigout, et auteur de L'esthétique de l'orgue, publié sept ans plus tôt avec une préface de Charles-Marie Widor, et une dédicace à Charles Tournemire. Il est intéressant de se replonger, par ce livre, par ces articles, quatre-vingts ans en arrière, pour constater que, si l'orgue a beaucoup changé depuis lors, nos préoccupations, nos débats, voire nos combats, ne sont guère nouveaux: nos prédécesseurs les avaient déjà abordés... C'est d'ailleurs un de ces combats qu'évoque le dernier chapitre de ce dense et riche bulletin: ouvrant sur la reproduction de quelques pages choisies d'une publication «officielle», le numéro d'avril-septembre 1962 du bulletin trimestriel publié par la Caisse Nationale des Monuments Historiques, Les Monuments Historiques de France, sous les plumes de Jean Verrier, Norbert Dufourcq, Jean Krug-Basse et Maurice Duruflé (ce dernier texte, relatif à son orgue parisien de Saint-Étienne-du-Mont, complété par la liste des dossiers traités par Maurice Duruflé). Pour moi, le «clou» du volume est l'article qui suit, signé par Vincent Genvrin (pp. 261-287): L'ancien et le nouveau. Esquisse d'une histoire de l'orgue français ancien au XXe siècle. Érudit, documenté, objectif (pour autant qu'on puisse l'être dans ce domaine...), clairement organisé, ce texte est en outre fort bien écrit, et devrait devenir une lecture imposée dans toutes les classes d'orgue du royaume (pardon, de la république!). Outre une citation imagée de Paul Brunold, parlant du projet de «restauration» du Clicquot de Saint-Nicolas des Champs, dont Vincent Genvrin est aujourd'hui le titulaire: «... car je sais que l'on est en train de transformer cet orgue en un orgue moderne, on conserve un peu du vieux, on ajoute des jeux tels que voix céleste, gambe, on met un récit expressif, des pédales de combinaisons, bref le mariage du cochon d'Inde avec la carpe et tout cela sous prétexte que Bach serait ravi de voir ses œuvres jouées sur de semblables instruments. Je crois au contraire que nos vieux maîtres et le grand Bach lui-même ne témoigneraient d'aucune joie et qu'ils préféreraient les sonorités qui leur furent familières. Malgré les foudres que je ne vais pas manquer de m'attirer, je tiens à vous signaler le massacre conscient d'un orgue considéré comme un pur Clicquot». J'ai aussi noté une jolie expression: «la facture gaullo-pompidolienne triomphante» (de qui peut-on bien parler?) et une belle définition de l'orgue néo-classique: «un orgue «d'esthétique» classique pourvu d'un troisième clavier expressif mais n'ayant qu'un rapport lointain avec son ancêtre symphonique, l'ensemble étant doté des derniers perfectionnements en matière de facture». Ce texte capital est complété d'une étude d'Alain Cartayrade sur la Commission des Orgues, son histoire, ses règlements successifs, et la liste de tous ses membres de 1933 à 2009. Le même Alain Cartayrade, secrétaire général de l'association, qui avait ouvert le volume, le clôt avec les rubriques récurrentes. C'est une belle contribution à l'histoire de l'orgue français au siècle passé que nous offre l'Association Maurice & Marie-Madeleine Duruflé dans son Bulletin 2009. À lire! | |
Date du commentaire | 3/04/2010 | |
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