Détail d'une vidéo de la vidéothèque du M'O+
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| Titre de la vidéo | Architecture des Vents. Construction du Grand Orgue de la cathédrale d'Évreux | |
| Interprète(s) | Odile Jutten (FR) | |
| Éditeur | Triton |
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| Numéro d'édition | ISBN 2-86635-226-2 | |
| Site de l'éditeur | http://www.disques-triton.com | |
| Type de support | thiebault@disques-triton.com | |
| Format vidéo | non spécifié | |
| Langues disponibles | F | |
| Sous-titres disponibles | néant | |
| Date d'enregistrement | 2006 | |
| Minutage total | 55:23 + 91:00 | |
| Date de réception au M'O | 23/09/2008 | |
| Livret | 2 pages (F, GB); 3 photos de l'orgue, pas de composition, pas de registrations. Étui de deux pages |
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| Orgue(s) et/ou instrument(s) | Évreux, cathédrale Notre-Dame | |
| Compositeur(s) | Improvisations | |
| Descriptif orgue(s) | Évreux, FR, Cathédrale Notre-Dame Quoirin (FR) 2006/. IV/53 | |
| Accord orgue(s) | Non estimé dans l'échelle de La Rasette  | |
| Programme | Improvisations par Odile Jutten | |
| Commentaire | Vous avez déjà lu le commentaire concernant les deux enregistrement audio publiés par le même éditeur suite à l?inauguration du grand orgue Quoirin de la cathédrale d'Évreux: CD_3648 et
CD_2289. Cette troisième galette, video, était jointe au coffret initial mais l'éditeur nous a averti que dorénavant seuls les CD's audio seraient disponibles. Oserais-je dire que ce n'est pas vraiment très grave? Cette video ressemble plus à une réalisation à l'usage des instances ayant participé à cette grande entreprise qu'à une production à vocation artistique ou informative. Elle est sans doute à lire comme une espèce de justificatif plus que comme un reportage ou un outil de vulgarisation. La musique, qui est quand même la finalité de la construction d'un orgue, n'y occupe qu'une place très restreinte. Le «Menu» (page d'ouverture) de ce DVD dont la pochette est singulièrement avare d'informations donne deux sous-titres, assorti chacun d'une image: Architecture des vents. Construction du grand Orgue de la cathédrale d'Évreux et Entretiens (avec le portrait de quatre personnages pour l'instant encore anonymes). La mise en marche est lente. Après quelques secondes, ne cliquez ni sur la photo, ni sur le titre, mais sur le petit carré devant chaque titre pour découvrir les noms des personnes interviewées: le facteur d'orgues Pascal Quoirin (32:23), Guy Le More, président de l'AMORCE (15:55), Marie-Christiane de la Conté, Conservateur Régional des Monuments historiques (10:26) et Bruno Decaris, Architecte en chef de la même institution (32:23). Si vous optez pour «le grand film», soyez patient: il débute par 25 secondes de noir (à l'image), assorties d'autant de secondes de blanc (pour le son)... Après une introduction par Guy Le More et le générique, suivi d'une intervention de Marie-Christine de la Conté, vous verrez et entendrez Bruno Decaris en trois fragments et Pascal Quoirin à deux reprises. En réalité, tout ceci est extrait des quatre entretiens. Chaque intervenant dans ce vaste chantier ayant été dûment mentionné, on peut commencer: le spectateur fait enfin connaissance avec le plan de l'orgue sur ordinateur, présenté par Pascal Quoirin. La séquence suivante (07:50 > 16:15) nous montre diverses phases de la construction en atelier, avec pour seul commentaire, efficace et parlant, les bruits de l'atelier: la toujours spectaculaire coulée de l'étain sur la table, le martelage et le rabotage de la feuille d'étain, la fabrication d'un tuyau. Sans transition, on passe à l'atelier de menuiserie, puis on revient au traçage de la bouche du tuyau. Quelques images du barrage d'un sommier, et on met en forme le pied du tuyau, qui sera bientôt préharmonisé, pendant que le cadre du sommier se complète de ses barrages. L'alternance des images évoque sans doute la simultanéité des tâches, mais il n'est pas certain que le néophyte s'y retrouvera. Les commentaires du facteur d'orgues sont plus ceux d'un chef d'entreprise que ceux d'un artisan: chiffres, problèmes de délais et données administratives sont plus nombreux que procédés de la facture d'orgues et considérations esthétiques. L'arrivée de l'orgue à Évreux est le chapitre suivant (16:36 > 21:48), et son montage suit tout naturellement (23:03 > 43:20), après quelques considérations sur le coût de l'entreprise. Images impressionnantes, de l'assemblage de cet immense Meccano de bois et d'acier, dont la précision est remarquable. L'apparition des premiers sons (37:37) ponctue le passage du domaine de l'ingénierie à celui de l'artisanat. Les images expriment fort bien la complexité de l'instrument, et malgré elle, l'agencement parfait de chacun de ses innombrables éléments. Cela débouche sur un plan du buffet terminé (43:20), que l'on aurait dû sensiblement prolonger, comme un point d'orgue, avant d'entamer la séquence (43:44 > 52:11) consacrée à l'harmonisation et à l'accord. Dernière scène (53:36 > 58:10): l'organiste Odile Jutten (dans le générique: Jutaine!) monte à la tribune par un chemin complexe, procède à l'ouverture du buffet, et se met aux claviers. Joue-t-elle une pièce écrite? Sans doute improvise-t-elle. Toujours est-il que, après quelques belles images du buffet dans de chaudes couleurs, la musique s'interrompt sur un peu élégant «fade out» après lequel on voit l'organiste du dessus, improvisant une autre pièce, sur laquelle se déroule le générique suivi d'un dernier «fade out»... La partie de cette video consacrée à l'orgue est intéressante et bénéficie de fort belles images, ainsi que d'une bande son efficace. Les entretiens, quant à eux, sont mal menés, tant pour le son (voix de l'interviewer quasiment «off», micro placé devant les personnalités, de sorte que leur voix s'affaiblit quand ils regardent ailleurs que vers le bas) que pour l'image: plans désespérément fixes durant les séquences, avec une quarantaine de «noirs» pendant les questions de l'interviewer - sauf à deux reprises dans l'entretien avec Christiane de la Conté, où l'on a droit à de brutaux zooms -, cadrage approximatif - par endroits, on voit le fond de la pièce, derrière le rideau noir qui sert de «décor» - variations permanentes de l'éclairage, qui font que d'un moment à l'autre, l'architecte semble en bonne santé, puis a la pâleur d'une victime de malaise, avant de devenir rouge comme s'il avait bu trop de champagne lors du baptême de son enfant qui, il faut le dire, outre le fait qu'il est une prouesse technique originale et remarquable, nous offre un magnifique buffet d'orgue contemporain. | |
| Date du commentaire | 06/02/2011 | |
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