Détail d'un disque de la discothèque du M'O+
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CD_3648 () |
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Titre du CD | Naissance d'un Grand Orgue. Orgue Quoirin-Decaris de la cathédrale d'Evreux. Vol. 1: «Classiques d'Hier» | |
Interprète(s) | Odile Jutten (FR) | |
Éditeur | Triton | |
Numéro d'édition | 331153 | |
Site de l'éditeur | http://www.disques-triton.com | |
Format audio | DDD | |
Date d'enregistrement | 2008 | |
Minutage total | 71:55 | |
Date de réception au M'O | 23/09/2008 | |
Livret | 20 pages + 4 pages de Digipack (F, GB); photo(s) de l'instrument: 2, composition, pas de registrations | |
Orgue(s) et/ou instrument(s) | Évreux (FR), Cathédrale Notre-Dame | |
Compositeur(s) | Scheidemann, Sweelinck, Cabezon, Buxtehude, J. S. Bach, Dandrieu, Mendelssohn, Tournemire, Messiaen | |
Descriptif orgue(s) | Évreux, FR, Cathédrale Notre-Dame Quoirin (FR) 2006. IV/53 | |
Accord orgue(s) | 545 dans l'échelle de La Rasette | |
Programme | 1. Scheidemann: Dic nobis, Maria, quid vidisti in via
2. Sweelinck: Mein junges Leben hat ein End' 3. Cabezon: Sancta Maria. Verdeloth 4. Buxtehude: Ciacona (e) BuxWV 160 5-7. J. S. Bach: Triosonate N°5 (C) BWV 529 8. Dandrieu: Joseph est bien marié 9-12. Mendelssohn-Bartholdy: Sonata op. 65/4 13. Tournemire: L'Orgue Mystique: La Sainte-Trinité, Final 14. Messiaen: L'Ascension: Transports de Joie | |
Commentaire | Ce CD m'est arrivé dans un emballage qui le réunit au CD_2289 et au V_2314 mais, le temps ayant passé depuis leur réception, les deux CD's sont maintenant accessibles séparément, et le DVD est virtuellement épuisé, l'éditeur me disant qu'il serait possible, la demande aidant, de procéder à un second tirage. Complétons l'information «bibliographique» en mentionnant la brochure publiée à l'occasion de l'inauguration: B_2879. Reportez-vous à ce commentaire pour ce qui concerne les caractéristiques de ce grand instrument contemporain. La première impression, dès les premières notes, est celle d'une grande fraîcheur. Scheidemann y est pour quelque chose, le jeu d'Odile Jutten aussi, et les sonorités des différents jeux de tierce utilisés dans cette musique coloriste font le reste. Mais dans Sweelinck, l'on est surpris par un jeu très non legato, la séparation des notes étant, si j'ose dire, très «appuyée», et la liaison des notes par deux me semble un rien erratique. L'idée de jouer cette célébrissime série de variations exclusivement sur le positif de dos est très bonne, et donne à entendre de fort jolies sonorités. La même attitude ne se serait-elle pas justifiée pour l'ancêtre de ce programme, Cabezon? Ce plein-jeu est grand, très «classique» ou «néo-classique français» alors que certains passages de l'écriture demandent une autre texture, quand de grands accords sont tenus à la main droite et que les traits de la main gauche peinent à se faire entendre. Juste avant la cinquième minute, j'entends un crescendo: ce n'est certes pas l'ouverture d'une boîte expressive. Un malencontreux coup de potentiomètre? Ou alors une fort curieuse «illusion sonore». Dans Buxtehude, on retrouve la relative sécheresse des articulations de l'interprète. Peut-être, perdue au sein d'un buffet très grand, n'entend-elle pas bien le résultat sonore (mais des écoutes en cabine technique auraient dû lui révéler cet état des choses?), et sans doute aussi les micros sont-ils un rien près de l'instrument, ne donnant pas la possibilité à la réverbération naturelle de la nef d'enrober la musique? La registration du premier mouvement de la sonate en trio me pose problème: outre le fait que les mélanges creux sont aujourd'hui abandonnées au profit de registrations plus «chambristes», moins solistes, l'absence des registrations dans le livret ne permet pas de savoir exactement ce qui se produit: effet acoustique, registre mal tiré, ou bien désaccord de la mutation utilisée? Toujours est-il que le quatrième mi à la main droite sonne étrangement: chaque fois qu'il est superposé à la main gauche, se manifeste un désagréable effet de carillon. Comme nous sommes en do majeur, on l'entend assez souvent, ce qui ne fera pas plaisir aux oreilles sensibles. Dans les deux mouvements extrêmes plusieurs péchés contre la simultanéité des voix se font entendre. Suit un Dandrieu où l'orgue, signé par un facteur français, se montre évidemment bien dans son élément. Ici, dans la variation où intervient le Cromorne, nous pouvons affiner notre observation sur la position des micros dont la proximité du positif rend ce jeu un peu trop gros, alors que la Trompette qui suit est parfaite. Changeons de siècle. Mendelssohn annonce, avant la partition de ses Sonates: Es kommt bei diesen Sonaten auf richtige Wahl der Register sehr viel an. Les pleins-jeux utilisé lui auraient-ils plu? Pour ma part, je les trouve bruyants et ils ne rendent pas justice à la densité de l'écriture. Après un Andante religioso et un Allegretto plus judicieusement registrés, on retrouve dans l'écriture très chargée du dernier mouvement, une registration rendant les choses hélas bien confuses. Dans Tournemire et dans Messiaen, l'interprète et l'instrument me semblent bien à l'aise. Le passage final, tout en douceur, de L'Orgue mystique est particulièrement réussi. Sans doute la composition du programme a-t-elle été conçue pour tenter de démontrer une fois encore que l'on peut tout jouer sur un orgue, pourvu qu'il compte assez de jeux. Quelques plages bien réussies, et d'autres moins heureuses, confirment le côté relativement utopique de cette théorie. | |
Date du commentaire | 27/12/2010 | |
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