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Titre Ce 21 mars 1745, Jean-Sébastien Bach
Auteur(s) Martin Petzoldt
Éditeur Editions Papillon
Année d'édition 2008
ISBN 2-940310-33-5
Site de l'éditeur http://www.editionspapillon.ch
Nombre de pages 111
Illustrations 28 photos NB, 42 reproductions de documents NB
Type d'ouvrage Livre
Langue de l'ouvrage D > F
Date de réception au M'O 02/04/2008
Table des matières Préface de Gilles Cantagrel. 5
Avant-propos de Philippe Lesage. 11
Chapitres I - XI. 17 - 91
Repères biographiques par Gilles Cantagrel. 101
Index des noms. 107
Index des œuvres citées. 109
CommentaireLisez bien attentivement le titre: c'est la date du soixantième anniversaire de Bach, qui sert de prétexte à une aimable représentation de la vie de famille d'un cantor leipzigois en onze scénettes fort agréables à lire.
Publié par les éditions Papillon, à qui nous devons déjà un ouvrage sur Charles Tournemire par Pascal Ianco (B_2648) et un autre sur Guy Ropartz (B_2646), ce petit livre est enrichi par plus de pages d'images qu'il n'en contient d'écrites (une quarantaine): illustrant le plus souvent de très près le texte, elles nous rappellent de multiples gravures et tableaux contemporains de Bach, et nous montrent de nombreuses photos récentes dont l'anachronisme peut surprendre. Ces photos, et les très nombreuses légendes et notes explicatives sont le fait de Philippe Lesage, qui signe avec Élise Lesage la traduction. Celle-ci se laisse agréablement lire. J'y relève cependant l'usage abusif (fautif, même) du terme «messe» pour parler de l'office luthérien, et la confirmation d'un problème auquel je n'ai jamais trouvé la réponse: pourquoi donc traduit-on le prénom de «Jean-Sébastien» Bach et pas celui de «Charles Philippe Emmanuel»? On ne parle jamais de Charles-Marie Weber ou de Louis de Beethoven...
C'est Gilles Cantagrel, auteur lui-même d'une belle évocation dans le même genre (La rencontre de Lübeck, B_2427) qui signe les trois pages d'introduction dont j'extrais ce paragraphe, consacré à l'auteur: Aujourd'hui, c'est un peu en un rêve éveillé que nous emmène ici le professeur Martin Petzoldt. S'il est un théologien réputé, un savant musicologue doublé d'un infatigable homme d'action à la présidence de la Société Bach internationale, il est aussi un intime du musicien et de ses concitoyens. [...] Sa compétence et son érudition ne connaissent pas de limites. Nourries par une fréquentation constante des biographies et des correspondances des plus modestes contemporains du musicien, des chroniques de l'époque, et aussi de par sa position à Leipzig, de toutes les nouvelles découvertes de la recherche internationale sur Bach et son contexte.
De fait, à chaque page, le récit de chaque événement, le portrait de tous les personnages, la description de tous les lieux, sont sous-tendus par cette connaissance, sans ostentation, doublée d'une grande rigueur et d'une appréciable réserve. L'auteur prend plaisir à relier les fils de l'existence de tous ceux, proches ou lointains, les contemporains de Bach qui se réunissent en ce 21 mars pour célébrer modestement mais chaleureusement l'infatigable compositeur. Les souvenirs de Wilhelm Friedemann et de Carl Philipp Emanuel, venus l'un de Berlin l'autre de Dresden pour surprendre leur père, l'évocation des intrigues entourant toute nomination à Leipzig, le déroulement des liturgies, l'omniprésence de la foi dans la vie quotidienne, et celle de la musique, le tableau de la cuisine où se prépare le repas de fête, et la ballade impromptue jusqu'à Störmthal, en fin de journée, chaque tableau porte sa propre émotion, et le lecteur s'en délecte.

Date du commentaire5/03/2011
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