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Titre de la vidéo The Grand Organ of Norwich Cathedral
Interprète(s) David Dunnett (GB)
Éditeur Priory
Numéro d'édition PRDVD 11
Site de l'éditeur http://www.priory.org.uk
Type de support NTCS DVD + Blu-Ray + CD
Format vidéo 16:9 Wide Screen
Langues disponibles GB
Sous-titres disponibles Néant
Date d'enregistrement 25-28 IX, 22-26 X 2012
Minutage total [73:50]
Date de réception au M'O 11/12/2013
Livret 4 pages (GB, D, F); 1 C photos de l'orgue, composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Norwich (GB), Cathedral
Compositeur(s) George Frideric Handel, Johann Sebastian Bach, Heathcote Statham, Percy Whitlock, Camille Saint-Saëns, Jehan Alain, Alexandre Guilmant, William Walond, Ronald Watson, Percy Fletcher, Edward Elgar, Iain Farrington
Descriptif orgue(s)Norwich (GB), Cathedral
Norman & Beard (GB) 1899/Hill, Norman and Beard Ltd (GB) 1950. IV/78 (+27)
Accord orgue(s)445 dans l'échelle de La Rasette razette
Programme1. George Frideric Handel: Water Music: Coro
2. Johann Sebastian Bach:
Wir danken dir Gott, wir danken dir (Sinfonia) [BWV 29]
3. Johann Sebastian Bach:
Sheep may safely graze ("Schafe können sicher weiden") [BWV 208]
4. Heathcote Statham: Rhapsody on a ground
5. Percy Whitlock: Five short pieces: Folk Tune
6. George Frideric Handel: Water Music: Hornpipe
7. Camille Saint-Saëns: [Première] Fantaisie
8. Jehan Alain: Le Jardin suspendu [AWV 63]
9. Alexandre Guilmant:
Marche sur un thème de Haendel ["Lift up your heads"]
10. William Walond: Voluntary N°5
11. Ronald Watson: Kum Ba'yah
12. Percy Fletcher: Festival Toccata
13. Edward Elgar: The Dream of Gerontius: Angel's Farewell
14. Iain Farrington: Live Wire
CommentaireCommencez par la fin: je vous recommande de débuter la vision de ce DVD (ou de ce Blu-ray) par les bonus. En effet, le premier, sous-titré «The program» reprend quelques mesures de chaque pièce, brièvement présentée par l'interprète, descendu de son jubé (dans le cas présent, ce n'est pas un belgicisme: l'orgue immense de cette cathédrale se trouve bien sur le jubé, le «screen», qui sépare la nef du chœur) et tout vêtu de noir, ce qui contraste avec la chemise bleue qu'il porte à la console. Les brèves indications historiques et les quelques données de registrations qu'il donne pour chaque plage sont une excellente introduction alors que, visionnées après le récital, elles font plus un redondant «malus» qu'un véritable «bonus». De même, les explications sur l'instrument, qui déborde largement le buffet historique du jubé et s'étale généreusement sur les triforia, des deux côtés de l'église seront bien plus utile à l'auditeur/voyeur avant, qu'après... Quant au dernier des trois bonus, il s'agit de l'Élégie d'Elgar, dont on nous montre simultanément quatre prises de vues différentes, et dont le déroulement est commenté par l'interprète, qui énumère toutes les manœuvres qu'il effectue: séquenceur, combinaisons, boîtes expressives, crescendo général, changements de claviers, qui sous-tendent sans arrêt le discours musical. Même un vieux loup de l'orgue comme le rédacteur du M'O a trouvé cela passionnant!
Le carisme de David Dunnett est, disons, sobre et discret: il pratique un jeu sans effet superflu, ce qui est une grande qualité sur le plan technique, voire même musical, mais deviendrait plutôt un défaut quand il s'agit d'un enregistrement video. Même dans la dernière pièce, jazzy, virtuose et pleine d'effets, il fait plus penser aux gardes du palais de Buckingham, imperturbables sous leur bonnet à poil, qu'au jazzman fantasque évoqué par la partition. Tout cela est parfaitement maîtrisé, très proprement joué et registré, mais manque singulièrement de fantaisie. Un peu comme la composition du programme, qui ne comprend guère de surprise, ni bonne ni mauvaise, et navigue paisiblement à travers les époques et le styles, avec pour seuls buts apparents le plaisir facile de l'auditeur et la mise en valeur des ressources de ce grand orgue de cathédrale anglaise. En soi, que des bonnes intentions...
La mise en images d'un récital d'orgue prête souvent le flanc à la critique: rares sont les réalisateurs assez sensibles à la musique pour ne pas multiplier les contre-sens, voire même les erreurs. Rien de cela ici, et l'on félicitera les artisans de cette video: un nombre imposant de caméras à la tribune (au moins cinq ou six!) et un montage serré, toujours en phase avec le déroulement musical, évitent toute monotonie et maintiennent en éveil l'intérêt du spectateur. Très nombreux sont les plans de coupe qui, outre des vues intérieures et extérieures de cette belle et grande cathédrale, présentent quelques aspects de l'orgue, et surtout cherchent à «sortir du cadre» de l'édifice: un troupeau de moutons illustre la cantate de Bach, le jardin aux herbes de la cathédrale évoque le Jardin suspendu d'Alain, quelques vues des canaux de Norwich pour Water-Music, et même, pour la pièce d'Elgar, la tombe d'Edith Cavell, l'héroïque infirmière, exécutée par les Nazis en 1915 au Tir national, à Bruxelles. Dans Saint-Saëns, on fait appel à la marionnette d'un théâtre local: gentille image, qui aurait été réussie, si on avait demandé au manipulateur de synchroniser le mouvement de ses doigts sur la flûte avec la mélodie de l'orgue. Une bonne idée de la réalisation: dans la démonstration des jeux de l'orgue, les prises de vue de la tuyauterie s'obscurcissent, ne laissant éclairés que les tuyaux qui chantent. Et une bonne idée ratée: les déflagrations du combinateur dans les silences auraient bien pu nous être épargnées par un petit et subtil travail de montage.
Parmi les enregistrements video d'orgue, de plus en plus nombreux, celui-ci se clase dans la catégorie «intéressant et bien réalisé».
Date du commentaire16/12/2013
  
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