Détail d'une partition de la partithèque du M'O+

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Titre Orgel- und Clavierwerke I.2. Toccata e Partite d'intavolature di cimbalo. Libro Primo (1615)
Compositeur Frescobaldi, Girolamo
Opus
Année de composition 1615
Éditeur(s) scientifique(s) Christopher Stembridge & Kenneth Gilbert
Éditeur Bärenreiter
Numéro d'édition BA 8412
Année de l'édition 2010
ISMN 979-0-006-50622-4
Site de l'éditeur http://www.baerenreiter.com
Nombre de pages [IV] + 139 dont 92 de musique
Date de réception au M'O 19/01/2010
CommentaireLa nouvelle édition Bärenreiter du premier livre de Frescobaldi se trouve complétée par ce deuxième volume, qui continue le premier au point que la pagination en est la suite (avec un étrange doublon de la page 59, présente dans les deux volumes...). Si l'on n'achète pas les deux volumes, on n'a donc soit pas toute la musique, soit pas tout le commentaire. Et puisque l'ensemble forme un tout, pourquoi ne pas l'avoir pas présenté comme tel? Un volume de presque 300 pages est sans doute jugé trop gros? Pourquoi alors ne pas l'avoir divisé autrement: réunissant la musique en un volume de 140 pages et le commentaire en un autre de quasiment le même nombre de pages? Nous avons déjà observé que la consultation d'un appareil critique en fin de volume est fort peu confortable et serait avantageusement remplacée par une publication séparée... C'est ainsi qu'a judicieusement procédé Suvini Zerboni en 1988, réunissant les commentaires des deux livres des Toccate et du livre des Capricci en un quatrième volume de 180 pages.
Reportez-vous donc au commentaire sur le premier volume (P_3610) pour la présentation de la source et des diverses éditions modernes. Parlons ici du contenu de ce second volume, qui nous présente les douze Toccatas bien connues de 1615, ainsi que les trois Partite (Rugiero, la Romanesca, la Monicha), suivies des ajouts de l'édition de 1616: les trois mêmes Partite (avec les modifications et suppléments apportés entre les deux tirages) auxquelles s'ajoutent les Partite Sopra Folia et les quatre Corrente. Tous les interprètes de Frescobaldi savent que ce livre est capital (outre évidemment la musique) pour l'Al Lettore et les dix règles d'interprétation énoncées par le Ferrarais: il n'est guère possible de bien jouer sa musique sans en avoir pris connaissance. Le volume ouvre donc fort logiquement par une version trilingue (D, I, GB) de la version de 1616, et même du texte beaucoup plus court de 1615. Tant pis pour le francophone étroit (si, si, il y en a...) qui n'avait trouvé dans l'édition de Pidoux, à côté de l'italien original, qu'une traduction allemande (différente de celle-ci), et dans l'édition de Darbellay, rien d'autre que l'italien original.
La gravure musicale est élégante (c'est bien le moins, pour la transcription d'une des plus raffinées gravures musicales italiennes du XVIIe...) et le texte est assez libre d'interventions par ailleurs discrètes: les altérations éditorielles sont petites mais visibles, les liaisons ajoutées figurent en pointillés. Je préfère la numérotation des mesures en tête des systèmes (où les chiffres sont en dehors de la musique) à celle choisie ici: un numéro toutes les cinq mesures fait que ces signes ajoutés se retrouvent dans le texte. Enfin, je partage la préoccupation de l'éditeur concernant la nécessité d'indiquer les sauts de systèmes de l'édition originale: surtout quand ils se font au milieu d'une mesure, ils entraînent d'apparentes irrégularités dans la notation des valeurs de notes, voire des altérations. Mais les indiquer par un petit «S» sous la portée est intrusif. Le système adopté dans l'édition moderne du Liber Fratrum Cruciferorum Leodiensium (un très petit point au dessus ou en dessous de la portée) est tout aussi efficace mais bien plus discret! On découvre au fil de la partition une dizaine de fac similes d'extraits des éditions anciennes (détaillés en p. 198): agréable, utile et très apprécié!
Rien à dire sur le contenu du commentaire critique et des appendices, où le lecteur trouve (D, GB) la description des sources, la liste détaillée des tirages de 1616, 1628 et 1637, puis une table de concordances entre les pages du premier et du second tirage. L'appareil critique, présenté en deux langues, est présenté en anglais (avec toutefois traduction allemande de la colonne qui renvoie à des commentaires ici ou là dans les deux volumes Bärenreiter). Après quoi, on trouve le relevé des variantes dans la copie de la Tablature de Turin. Christopher Stembridge donne ensuite la liste des erreurs corrigées sur les cuivres avant la première édition, puis dans chacune des sources ultérieures (ici, on n'a utilisé qu'un exemplaire de chacune de ces sources: voilà de quoi justifier une édition encore plus complète...). Dernière liste: celle des erreurs non corrigées.
Date du commentaire22/03/2010
  
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