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Titre du CD Girolamo Frescobaldi. Recercari, et Canzoni Franzese fatte sopra diversi oblighi in partitura
Interprète(s) Francesco Tasini (IT)
Éditeur Tactus
Numéro d'édition 508908
Site de l'éditeur http://www.tactus.org
Format audio DDD
Date d'enregistrement 9 VIII 2009
Minutage total 75:30
Date de réception au M'O 30/03/2010
Livret 16 pages (I, GB), composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Bologna (IT), San Procolo
Compositeur(s) Girolamo Frescobaldi
Descriptif orgue(s)Bologna, IT, San Procolo
Malamini (IT) 1580/Zanin (IT) 2009. I/13 + 5/2
Accord orgue(s)54X dans l'échelle de La Rasette razette
ProgrammeGirolamo Frescobaldi, Libro Primo di Ricercari, et Canzoni Franzese...:
1. Recercar primo
2. Recercar primo
3. Recercar secondo
4. Recercar terzo
5. Recercar quarto, sopra Mi, Re, Fa, Mi
6. Recercar quinto
7. Recercar sesto, sopra Fa, Fa, Sol, La, Fa
8. Recercar settimo, sopra Sol, Mi, Fa, La, Sol
9. Recercar ottavo, obligo de non uscir di grado
10. Recercar nono, con quattro soggetti
11. Recercar decimo, sopra La, Fa, Sol, La, Re
12. Canzon prima
13. Canzon seconda
14. Canzon terza
15. Canzon quarta
16. Canzon quinta

CommentaireFrescobaldi a-t-il jamais rêvé qu'un organiste joue sans désemparer les dix Ricercari et les cinq Canzone du Libro Primo que l'éditeur romain Bartolomeo Zannetti publia en 1615? Et s'il eut jamais ce rêve, malgré le véritable «succès de librairie» de l'ouvrage, réimprimé en 1618 puis, enrichi de Capricci, en 1626, 1628 et 1642, n'était-ce pas plutôt un cauchemar? Notre époque se vautre dans les catalogues, les intégrales, les œuvres complètes, tout ce qui est global et exhaustif et, exploitant jusqu'à l'extrême limite les possibilités du CD, nous inflige des indigestions de pièces semblables et magnifiques, jouées parfaitement sur des instruments de qualité par d'irréprochables interprètes!
Telles sont les qualités de ce CD, éclairé par un livret fort savant. Mais dont il faut bien admettre, malgré l'admiration sans borne que je porte tout naturellement au grand Ferrarais, que le programme m'a autant ennuyé que ce repas somptueux intitulé «menu dégustation» dans un trois étoiles, dont ma mémoire n'a gardé que le souvenir d'une succession de bouchées virtuoses dont le détail s'est perdu dans les replis de ma mémoire (à défaut d'autres méandres...), et d'une addition respectable dont il valait mieux oublier aussitôt le montant. J'en arrive à préférer une «menue dégustation» ou une vraie bonne grosse choucroute!
Comme pour retourner une bonne fois le fer dans la plaie, après avoir joué le premier Ricercar tel qu'il est écrit, l'interprète nous en donne une deuxième version, avec tous les ornements ajoutés suivant le principe (que je traduis de l'italien): «Au 16e et au 17e siècles, le terme dolcezza était principalement associé à la pratique de l'ornementation, l'exécution savante des passaggi et l'art de «rompre savamment les figures» de manière à donner un «clair-obscur» vivant et personnel à la musique par le biais de cette «coloratura». La démonstration est convaincante. Nous ayant mis l'eau à la bouche, en nous montrant comment il faut faire, Francesco Tasini enchaîne ensuite les neuf autres Ricercari de la façon la plus austère et fidèle à la lettre qui soit! Du masochisme, je vous dis!
Après ces plages rigoureuses, survient la douzième: comme un délicat sorbet au milieu d'un repas trop lourd, la première Canzona nous réconcilie avec Girolamo. Puis vient un autre sorbet, un troisième, un quatrième et un cinquième (celui-là doit être le dessert?).
Un programme difficile à digérer...
Date du commentaire14/04/2010
  
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