Détail d'un disque de la discothèque du M'O+
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CD_2010 () |
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Titre du CD | Josef Klicka. L'orgue romantique tchèque | |
Interprète(s) | Michel Estellet-Brun (FR) | |
Éditeur | Alpha | |
Numéro d'édition | 106 | |
Site de l'éditeur | http://www.alpha-prod.com | |
Format audio | [DDD] | |
Date d'enregistrement | 19 I 2006 | |
Minutage total | 56:03 | |
Date de réception au M'O | 31/10/2006 | |
Livret | 26 pages + 4 pages de Digipack (F, GB), composition, pas de registrations | |
Orgue(s) et/ou instrument(s) | Paris (FR), Saint-Joseph des Nations | |
Compositeur(s) | Josef Klicka | |
Descriptif orgue(s) | Paris, FR, Saint-Joseph des Nations Stolz (FR) 1874/Dargassies (FR) 2006. III/45 | |
Accord orgue(s) | 424 dans l'échelle de La Rasette | |
Programme | Josef Klicka 1. Fantaisie de concert sur le choral de Saint Wenceslas 2. Fantaisie de concert (f#) 3. Légende (d) 4. Fantaisie de concert sur le poème symphonique Vysehrad (c) | |
Commentaire | Le premier enregistrement reçu au M'O dans lequel figuraient deux grandes œuvres de ce compositeur tchèque (CD Supraphon 3175, M'O 31/23) nous donnait à entendre un orgue dans un état désastreux, et il n'était guère possible d'apprécier la musique dans ces circonstances. Les premiers accords de ce CD m'ont fait craindre le pire, car le tutti est véritablement très faux. Mais on s'aperçoit à l'usage que cela résulte sans doute des accouplements entre claviers placés dans des environnements trop différents: dans les registrations plus calmes, l'ensemble n'est pas aussi désaccordé. Quoique les mixtures soient quand même inacceptables... On nous dit, dans le livret, que «l'orgue de Saint-Joseph des Nations ressemble beaucoup à celui du Rudolfinum (sur lequel Klicka donna de nombreux récitals pendant une trentaine d'années, détruit hélas en 1919), avec trois claviers et une cinquantaine de jeux». Outre le fait que je me demande bien qui peut se souvenir aujourd'hui d'un orgue disparu depuis aussi longtemps, j'ai beaucoup de peine à croire qu'il y a tant de points communs entre le néo-classique parisien et l'orgue de Sauer! La comparaison entre les deux compositions (celle de Prague se trouve dans Wihelm Sauer 1831-1916 Leben und Werk de Hans-Joachim Falkenberg, Lauffen 1990, p. 247) montre plusieurs dissemblances notoires, sans parler de l'évidente différence d'esthétique sonore entre Sauer et Dargassies: à Prague, les deux premiers claviers sont réunis dans une boîte expressive commune, le Grand-orgue est basé sur une Montre de 16 (absente à Paris) et compte 13 rangs de mixtures (7 à Paris); les claviers de l'orgue sont riches de 15 jeux de fonds de 8 pieds (10) et ne comptent que 4 jeux d'anches, dont deux douces (à Paris: 12, dont 3 chamades, qu'il aurait sans doute mieux valu ne pas utiliser). Il semble bien plutôt, sur le papier du moins, que l'on ait affaire à deux mondes opposés plutôt que semblables! L'orgue tchèque est fait pour l'expression, le crescendo très progressif du pianissimo au double forte. Alors que ce que nous entendons à Saint-Joseph des Nations va jusqu'au quadruple forte, ne possède de boîte expressive qu'au Récit, et se caractérise par une harmonisation des anches que nous qualifierons de «clinquante». L'intense activité déployée par le titulaire de l'orgue de Saint-Joseph depuis 1979, Michel Estellet-Brun, pour faire connaître l'œuvre de l'ardent défenseur de la musique tchèque que fut Josef Klicka, en des temps où cette activité n'était guère tolérée par le pouvoir, trouve son couronnement dans ce CD. À côté de deux Fantaisies de Concert inédites en disque, on y trouve la pièce la plus connue du compositeur, sur le choral de Saint-Wenceslas, publiée à Paris et dédiée à Camille Saint-Saëns, et une pièce moins brillante, dans laquelle s'entendent le mieux les harmonies «bohémiennes» et les mélodies nostalgiques de l'Europe de l'Est que nous associons le plus souvent à Dvorak et à Smetana. La fort belle collection ut pictura musica d'Alpha relie fort à propos cette musique qui méritait l'enregistrement, à une toile d'Alphonse Maria Mucha, extraite du cycle de l'Épopée slave, auquel il consacra dix-huit années de sa vie. Il y a une réelle et intime correspondance entre les clairs obscurs du peintre et ceux du musicien... | |
Date du commentaire | 26/01/2010 | |
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