Détail d'un disque de la discothèque du M'O+

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CD_3138 ()

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Les mentions soulignées indiquent les inédits dans les banques de données du M'O au moment de la rédaction
Titre du CD Orgues de Malte
Interprète(s) 1 (1-5, 10, 11, 15, 19, 20) Pierre Méa (FR)
2 (6-9, 12-14, 16-18) John Aquilina (MT)
Éditeur Ad Vitam
Numéro d'édition 110415
Site de l'éditeur http://www.advitam-records.com
Format audio DDD
Date d'enregistrement X 2010
Minutage total 74:26
Date de réception au M'O 25/08/2011
Livret 10 pages + 4 pages de Digipack (F, GB); photo(s) de l'instrument: 4, pas de composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) La Valette (Malte), grand orgue et orgue de l'oratoire de la co-cathédrale Saint-Jean
Mdina (Malte), cathédrale métropolitaine Saint-Paul
Compositeur(s) Francesco Correa de Arauxo, Anonyme espagnol, Sebastian Aguilera de Heredia, Juan Cabanilles, Anonyme anglais, Maurice Greeene, Dieterich Buxtehude, Johann Sebastian Bach, Girolamo Frescobaldi, Luzzascho Luzzaschi, Ercole Pasquini, Girolamo Cavazzoni, Giuseppe Paolucci, Domenico Zipoli, Claude-Bénigne Balbastre, Jean-François Dandrieu
Descriptif orgue(s)A (1-9) La Valette, MT, Co-cathédrale Saint-Jean, orgue de l'oratoire
La Valle (?) 1579/Ruffatti (IT) 2007
B (10-15) Mdina, MT, Cathédrale métropolitaine Saint-Paul
Rossi (IT) 1774/Buhagiar (?) 2003
C (16-20) La Valette, MT, Co-cathédrale Saint-Jean, grand orgue
Mascioni (IT) 1960. III/38

Accord orgue(s)A 32X B 44X C 535 dans l'échelle de La Rasette razette
Programme1. Correa de Arauxo: Canto llano de la Immaculada Concepcion de la Virgen Maria [Todo el mundo en general]
2. [Venegas de Henestrosa]: Cancion X. Je vous
3. Aguilera de Heredia: Salve de lleno de 1er tono por delasolre
4. Aguilera de Heredia: Primera obra de 1er tono, sobre el paso de la Salve
5. Cabanilles: Passacalles I, de primer to
6. Frescobaldi: [Fiori musicali, Messa della Domenica], Canzon dopo l'epistola
7. Luzzaschi: Toccata del 4° tono
8. Pasquini: Canzon francese
9. Cavazzoni: Hymnus Christe Redemptor omnium
10. [Aston]: My Lady Carey's Dump
11. anonyme: Upon la mi re
12. Greene: Voluntary (Bb)
13. Paolucci: Elevazione
14. Zipoli: Canzona (F)
15. Zipoli: Canzona (g)
16. Buxtehude: Praeludium (d) BuxWV 139
17. J. S. Bach: Nun komm' der Heiden Heiland BWV 659
18. Balbastre: Joseph est bien Marié
19. Dandrieu: Or nous dites Marie
20. J. S. Bach: Fantasie (Pièce d'orgue) (G) BWV 572

CommentaireNous avons déjà rencontré l'organiste rémois Pierre Méa (CD_3788), qui est l'artisan principal de cette mise en valeur d'un patrimoine ignoré jusqu'ici. On pourra regretter que l'occasion n'ait pas été saisie de nous dire deux mots sur ces iles perdues au cœur de la Méditerranée. Le livret est peu complet en ce qui concerne les indications sur l'histoire des instruments, et ne donne la composition d'aucun d'eux (alors que la place ne manque pas: je compte l'équivalent de quatre pages blanches). Dans le programme aussi, l'information est incomplète: pourquoi ne pas dire que la plage 2 provient du livre de Venegas de Henestrosa? Et préciser que la plage de Frescobaldi est extraite de la Messe della Domenica des Fiori Musicali?
Les trois instruments présentés sont jusqu'ici inédits dans la discothèque du M'O et ont en commun l'influence marquée de la facture italienne, qu'elle soit ancienne ou récente. La surprise est grande de découvrir un orgue de 1579, construit par un facteur d'orgues inconnu, dont la nationalité ne nous est pas révélée. Malheureusement, on a oublié d'en accorder les rangs aigus du ripieno, et même le principal n'est pas tout à fait juste, ce qui ne lui rend pas justice. Est-ce à cause d'un accord meilleur, l'orgue de Mdina, plus récent, mais sur lequel Pierre Méa joue de la musique plus ancienne, est plus séduisant, et l'on regrette d'autant plus de ne rien savoir de sa composition et de son histoire, à part le nom de son constructeur, dont on nous dit à peine qu'il est un important facteur d'orgues napolitain. Du troisième instrument, signé en 1960 par l'artisan vénitien Mascioni, nous ne pouvons voir que la console: registres électriques, deux boîtes expressives et un crescendo général, ainsi qu'une série d'une vingtaine de champignons au-dessus du pédalier font attendre un instrument de style cosmopolite, ce que confirment les plages de musique allemande et française qu'ont choisies les deux interprètes. L'accord des mixture de cet orgue laisse également à désirer.
On connaît les qualités du jeu de Pierre Méa. Quant à celui du musicien maltais, nouveau venu dans la discothèque du M'O, il m'a semblé assez statique dans les quatre plages de musique ancienne à l'orgue de 1579, et cela se confirme dans Buxtehude, musique qui demande une maîtrise de l'agogique plus grande et plus de liberté. Dans la plupart de ses plages, j'entends plusieurs petits accrocs qu'une direction artistique plus attentive aurait supprimés, soit en demandant une prise supplémentaire, soit en pratiquant ici ou là un simple petit montage (à cet égard, le manque d'ensemble dans le passage en toccata du BuxWV 139 et la faute de lecture dans la dernière cadence du BWV 659 sont véritablement malheureux).

Date du commentaire28/08/2011
  
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