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Titre du CD L'œuvre d'orgue intégral Louis Vierne vol. 4
Interprète(s) Christine Kamp (NL)
Valérie Guillorit, soprano (II/13-15)
Holland Symfonia Orchestra, dir. Ermanno Floria (I/1-3)
Éditeur Festivo
Numéro d'édition 6962232 (2 CD's)
Site de l'éditeur http://www.festivo.nl
Format audio DDD
Date d'enregistrement XI 2005, II 2006
Minutage total 77:46 + 74:13
Date de réception au M'O 08/01/2010
Livret 16 pages (F, GB), composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Rouen (FR), Saint-Ouen
Haarlem (NL), Philharmonie
Compositeur(s) Louis Vierne
Descriptif orgue(s)A (I/1-3) Haarlem, NL, Philharmonie
Cavaillé-Coll (FR) 1875/Flentrop (NL) 2005. III/47
B (I/4-18, II) Rouen, FR, Saint-Ouen
Cavaillé-Coll (FR) 1890. IV/64
Accord orgue(s)A 345; B 344 dans l'échelle de La Rasette razette
ProgrammeLouis Vierne
CD1
1-3. Pièce symphonique
4-18. 24 Pièces en style libre, op. 31/1-15
CD2
1-9. 24 Pièces en style libre, op. 31/16-24
10. Prélude Funèbre, op. 4
11. Improvisation
12. Ave Verum, op. 15
13. Les Angélus, op. 57

CommentaireUn inédit de Vierne, en l'année Vierne qui vient de se terminer, vaut la peine de s'y attarder: cette pièce avec orchestre fut créée par le compositeur au New England Conservatory of Music de Boston, le 17 février 1927. Il s'agit de trois mouvements retravaillés pour orchestre (avec une bonne partie d'orgue, évidemment) de mouvements des trois premières Symphonies: Scherzo de la deuxième, op. 20; Adagio de la troisième, op. 28; et Final de la première, op.14. De sorte qu'en écoutant cela, on a tout le temps le sentiment «d'avoir déjà entendu cela quelque part». Dommage que la Pièce symphonique n'ait fait l'objet que d'un live recording, car on aurait aisément pu, en une séance de travail supplémentaire, refaire les quelques passages dans lesquels l'orgue et l'orchestre ne sont pas parfaitement ensemble ou ceux dans lesquels l'orchestre aurait pu faire mieux. Sans doute aurait on pu également donner un peu plus de relief à la prise de son, et surtout accorder l'instrument, dont les jeux de fonds ne font honneur ni au Concertgebouw de Haarlem, ni au producteur du CD (je ne mettrai pas en cause le facteur d'orgues car, de toute évidence, ni l'un ni l'autre n'a pensé à téléphoner à Flentrop...).
Fallait-il choisir l'instrument de Rouen pour enregistrer les 24 miniatures de l'opus 31? Poser la question est en quelque sorte y répondre: si cet orgue très grand répond aux déluges sonores exigés dans quelques mouvements des Symphonies, on ne trouve dans les 24 pièces que quatre registrations fortes (Cortège, la fin du Divertissement, Carillon et Postlude) tandis que Complainte, Épitaphe, Méditation, Idylle mélancolique, Rêverie, Arabesque, Lied, Marche funèbre, Berceuse, Pastorale, Élégie, Épithalame font appel bien plus à la sensibilité qu'au sensationnel. N'aurait-il pas mieux valu choisir un des innombrables instruments de taille moyenne de Cavaillé-Coll, voire même l'un ou l'autre de ses orgues de chœur, pour tenter de restituer le caractère intimiste de ces fort belles pièces pour orgue ou harmonium? C'est que l'acoustique de la gigantesque nef de Saint-Ouen procure une réverbération encombrante, un tapis sonore d'un niveau très élevé, un manque de silence nuisible à l'émotion. Sensible à ce défaut, le responsable du montage a rapproché autant que possible les pièces les unes des autres, afin de réduire ces interludes bruyants, alors que le caractère de la plupart des pièces invite à prolonger le point d'orgue final par une douce (et, si possible longue) méditation...
Au programme de ce double CD Vierne, fort bien joué par Christine Kamp, une strasbourgeoise qui a fait ses études aux Pays-Bas et y est organiste à Weesp depuis 1996, deux autres inédits. Voici donc le premier enregistrement d'une quatrième improvisation de Louis Vierne, enregistrée le jour même où il grava les trois improvisations retranscrites par Duruflé, mais jusqu'ici «oubliée» avant d'être transcrite par Jean-Michel Louchart, un ancien élève de Duruflé. On entendra aussi pour la première fois l'Ave Verum composé par Vierne pour son épouse, Arlette Taskin. C'est la soprano Valérie Guillorit qui chante cette mélodie, ainsi que Les Angélus, avec un vibrato large, comme dut les aimer Louis Vierne.
Date du commentaire24/01/2010
  
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