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Titre du CD Salve Regina
Interprète(s) Roberto Fresco (ES)
Éditeur Arsis
Numéro d'édition 4218
Site de l'éditeur http://www.arsis.es
Format audio DDD
Date d'enregistrement 17-20 I 2006
Minutage total 77:02
Date de réception au M'O 08/12/2008
Livret 24 pages + 4 pages de Digipack (E, GB, D); photo(s) de l'instrument: 3, composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Alcala de Henares (ES), Catedral
Compositeur(s) Johann Sebastian Bach, Felix Mendelssohn-Bartholdy, Anton Heiller
Descriptif orgue(s)Alcalá de Henares, ES, Catedral-Magistral
Blancafort (ES) 2001. III/43
Accord orgue(s)555 dans l'échelle de La Rasette razette
Programme1-2. J. S. Bach: Praeludium & Fuge (a) BWV 543
3. J. S. Bach: Nun komm' der Heiden Heiland BWV 659
4. Bruhns: Praeludium (e)
5-7. Mendelssohn: Sonata op. 65/6
8-11. Heiller: Fantasia super «Salve Regina»
12. J. S. Bach: O Mensch, bewein' dein' Sünde groß BWV 622
13. J. S. Bach: Passacaglia (c) BWV 582

CommentaireLa petite ville universitaire de Alcalá de Henares, à sept lieues au Nord-Est de Madrid, inscrit son nom en lettres d'or dans l'histoire de l'orgue depuis 1626, date de la publication dans ses murs de la Facultad Organica de Correa de Arauxo. Sans doute Roberto Fresco, organiste de la cathédrale almudena à Madrid, ne considère-t-il pas que le Prélude en la mineur de Bach participe du stilus phantasticus? Son jeu fort mesuré ne fait aucune place aux effets, d'une telle pratique, à mon sens évidente ici, qui donnerait une certaine vie à cette pièce. La fugue confirme: jouée avec une régularité extrême (par respect pour certains excellents collègues suisses, je n'ose pas dire «helvétique» ou même «horlogère»...), la pièce se résume selon lui à une succession de 1740 doubles croches suivies (mesures 146 à 150) par 120 triples croches.
Après un Nun komm lui aussi plus mesuré qu'expressif, le grand Præludium de Bruhns, indubitablement fantastique, lui, est joué un rien moins strict, sur des registrations grosses dont les basses, amplifiées par un acoustique ample, écrasent souvent la main droite. Le même plein-jeu est utilisé dans le grand crescendo final du premier mouvement de la sixième sonate de Mendelssohn qui prend une dimension peu courante (et à mon sens peu adéquate). La fugue, registrée sur un plein-jeu un rien moins riche est lente, mesurée et sans élégance, tandis que chaque note de l'andante final est accompagnée du crachotement exagéré de l'attaque quintoyante du Bourdon.
La grande fantaisie d'Anton Heiller qui donne son titre au CD souffre, en tout cas dans sa première moitié, du défaut déjà souligné plus haut: les parties que l'on devrait entendre ne parviennent pas à se dégager de la masse sonore. Déséquilibre dans la registration? Problème de placement des micros? Sans doute les deux, ce qui fait que chaque passage joué sur une registration dépassant le mf souffre de confusion.
Ce ne sont pas les deux dernières pièces de Bach qui y changent quelque chose: la célébrité d'Alcalá de Henares dans l'histoire de l'orgue reste limitée à la publication du livre magnifique de Correa de Arauxo!

Date du commentaire31/12/2010
  
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