Détail d'un disque de la discothèque du M'O+

VideListe

CD_3632 ()

187 / 1024

Navigation sur l'ensemble de la discothèque, pas de recherche effectuée
Les mentions soulignées indiquent les inédits dans les banques de données du M'O au moment de la rédaction
Titre du CD Katerina Chrobokova, Van Petehem organ Haringhe
Interprète(s) Katerina Chrobokova [CZ]
Éditeur Passacaille
Numéro d'édition 949
Site de l'éditeur http://www.passacaille.be
Format audio DDD
Date d'enregistrement X 2007
Minutage total 55:46
Date de réception au M'O 14/08/2008
Livret 20 pages + 3 pages de Digipack (NL, F, GB); photo(s) de l'instrument: 6, composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Haringhe (BE), Sint-Martinuskerk
Compositeur(s) Carl Philipp Emanuel Bach, Johann Baptist Vanhal, Georg Muffat, Louis Nicolas Clérambault, Baldassare Galuppi
Descriptif orgue(s)Haringe, BE, St-Martinus
Van Peteghem (BE) 1778. III/29
Accord orgue(s)555 dans l'échelle de La Rasette razette
Programme1-3. C. P. E. Bach: Sonate [Wurtembourgeoise] I [Wq 49/1]
4. Vanhal: Fuga (F)
5. Vanhal: Fuga (C)
6. Muffat: Toccata duodecima et ultima
7-13. Clérambault: Suite du deuxième ton
14-16. Galuppi: Sonata (d)

CommentaireLes détours qui ont conduit cette jeune organiste tchèque au frais minois à enregistrer à Haringe, au fin fond du Westhoek, lui-même fin fond des Flandres, passent par l'institut Lemmens de Leuven, où elle a suivi l'enseignement de Reitze Smits, avant de poursuivre ses études à la Schola Cantorum de Bâle, et de devenir professeur au Conservatoire Janacek d'Ostrava.
Les premières mesures posent immédiatement la question de la prise de son. On sait que l'acoustique de la petite église à trois nefs d'Haringe est un rien sèche. Mais on a déjà entendu des enregistrements mieux enrobés, et sans cette espèce de halo sec qui entoure les sonorités au demeurant fort belles de ce célèbre Van Peteghem. Au niveau du montage également, on constate des faiblesses car plusieurs petites fautes sont audibles, en particulier dans les trois premières plages, le plus souvent sous la forme d'une note légèrement accrochée au moment d'en jouer une autre. Manque de prises, direction artistique défaillante? Toujours est-il que le niveau attendu dans un CD aujourd'hui est un cran plus haut.
Le programme est, nous dit-on, celui d'un récital donné en 2006 par cette jeune musicienne. Il est composé presque exclusivement de pièces n'ayant qu'un faible rapport avec l'instrument et son esthétique. Tout au plus, l'orgue datant de 1778, peut-on dire que c'est de la musique à peu près contemporaine de l'instrument, à l'exception évidemment d'une Toccata de Muffat qui détonne un peu. La Sonate d'ouverture, de Carl Philipp Emanuel Bach, ne fait pas partie des pièces que vous connaissez: c'est la première des six Sonates württembourgeoises (plutôt conçues pour le pianoforte ou le clavicorde), qui s'adapte bien à l'instrument à tuyaux. L'interprète y démontre un jeu assez vivant dans les mouvements rapides, mais manquant un peu de souplesse dans le mouvement lent. Suivent deux fugues «tchèques», miniatures sans prétention dénotant un métier exceptionnel nous annonce le livret, sans craindre le paradoxe. Clérambault, la musique qui convient sans doute le mieux à l'instrument, manque à la fois de rigueur (inconsistances dans l'inégalisation, anticipations, lecture fautive du texte à quatre reprises dans le Trio, Basse de Cromorne sur la Trompette alors que l'orgue possède un Cromorne très adéquat) et de liberté (le paradoxe est ici conscient...) dans la conduite des lignes qui devraient être plus «gratieuses», comme le demande souvent Clérambault. Galuppi, petit maître italien, n'aurait pas souffert non plus d'un peu plus de vivacité...

Date du commentaire09/01/2011
  
  Liste Retour à la liste des disques