Détail d'un disque de la discothèque du M'O+

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Les mentions soulignées indiquent les inédits dans les banques de données du M'O au moment de la rédaction
Titre du CD Carol Williams plays Jenkins, Tournemire and Kleive
Interprète(s) Carol Williams (US)
Éditeur Melcot Music
Numéro d'édition 019
Site de l'éditeur http://www.melcot.com
Format audio [DDD]
Date d'enregistrement sd
Minutage total [58:11]
Date de réception au M'O 27/03/2007
Livret 5 pages de Digipack (GB), pas de composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Dudelange (LU), Saint-Martin
Compositeur(s) Karl Jenkins, Charles Tournemire, Iver Kleive
Descriptif orgue(s)Dudelange, LU, Saint-Martin
Stahlhuth (DE) 1912/Haupt (LU) 1960; Jann (DE) 2001. IV/72 + 10
Accord orgue(s)555 dans l'échelle de La Rasette razette
ProgrammeKarl Jenkins
1. Trumpeting Organ Morgan
2. Theme from Palladio
3. Hymn, Adiemus: Songs of Sanctuary
4. Adiemus, Adiemus: Songs of Sanctuary
5. Now a spirit. Requiem
6. In these stones horizons sing
7. Benedictus, The Armed Man: A Mass for Peace
8. Celebratio
9. Pie Jesu, Requiem
10. Cantilena. The Best of Adiemus
11. The snow of yesterday. Requiem

12. Tournemire: Choral sur le «Victimae paschali laudes»
13. Kleive: Toccata «Store Gud, vi lover deg»

CommentaireL'orgue de Dudelange est sans contexte l'instrument le plus hospitalier du monde et l'on ne compte plus le nombre d'enregistrements qui y ont été réalisés: il s'en trouve huit dans la discothèque du M'O, et presque autant patientent dans la file des CD's à présenter. Sans parler de ceux qui, enregistrés sur le grand instrument de cette petite ville du sud du grand-duché de Luxembourg, attendent encore le jour de leur naissance...
La qualité indiscutable de l'instrument et la générosité de l'accueil des Amis de l'Orgue de Dudelange, du clergé et des organistes (un exemple à suivre à bien des tribunes!) a donc permis en moins de dix ans à plusieurs organistes connus de s'exprimer, et à un bon nombre de jeunes musiciens de se faire connaître. Bien que son curriculum vitæ établisse qu'elle est déjà une organiste de métier, Carol Williams ne figurait pas encore parmi les 1403 interprètes inscrits dans la banque de données du M'O. La page entière consacrée à sa biographie est muette sur sa nationalité. On peut imaginer accoler à son nom les initiales «GB», si l'on tient compte des études faites à la Royal Academy de Londres, qui nous valent une phrase très «pickwickienne»: she became a FRCO and an FTCL plus an ARCM. à quoi on ajoute deux lignes plus loin les non moins impressionnants HonFNMSM et FPerfASMC! Aujourd'hui, Carol Williams est en tout cas citoyenne US d'adoption car, après être avoir à Paris suivi des cours auprès de Daniel Roth, elle est depuis 2001 San Diego Civic Organist et Artistic Director of the Spreckels Organ Society.
Peut-être les producteurs de ce CD, qui ne nous épargnent pas la liste des villes où leur artiste a joué, ni celle des orchestres avec lesquels elle s'est produite, auraient-ils dû penser que les lecteurs du livret (qui se limite à quatre faces de digipack, outre la page de titre et le verso, qui contient le programme) auraient aimé apprendre quelque chose sur la musique qu'ils entendent? On aurait pu éviter des phrases vides de sens comme (je traduis): La Toccata sur Store Gud, vi lover deg est une œuvre véritablement excitante qui fait une puissante plage finale de cet enregistrement.
Les onze premières plages sont le fait du seul Karl Jenkins, un jazzman qui écrit de la musique publicitaire et a été fait membre de l'Ordre du British Empire par Sa Majesté la Reine en 2002. Les pièces enregistrées sont ses œuvres pour orgue [tout ou partie?], et des arrangements de pièces vocales et instrumentales. Les titres ne font rien pour éclaircir la confusion. J'ai cru comprendre qu'il y a trois extraits d'un Requiem, mais qu'est-ce que cet Adiemus qui revient sous plusieurs formes?
Le minimalisme s'exprime dès la première pièce par l'obstination d'une note répétée sur un rythme immuable sur lequel se font entendre des sonneries de chamades et des petites formules d'accords eux-mêmes répétitifs. Et ainsi de suite...
Il faut attendre la douzième plage pour trouver la confirmation, dans l'unique plage connue de tout ce récital, que Carol Williams mérite bien tous les honneurs dont elle est titulaire. Mais décidément, elle aime la musique répétitive, dont les notes répétées de la Toccata sont certainement le précurseur: on y revient avec la dernière plage qui en tout cas est un test impitoyable pour la stabilité d'une soufflerie. Examen passé avec succès par les poumons de l'orgue de Dudelange qui ont résisté sans défaillance à l'agression tapageuse.

Date du commentaire14/12/2010
  
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