Détail d'un disque de la discothèque du M'O+

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CD_3777 ()

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Titre du CD François Couperin. Messe solennelle à l'usage des Paroisses; Messe à l'usage des couvents
Interprète(s) Serge Schoonbroodt (BE)
Éditeur Aeolus
Numéro d'édition 10301
Site de l'éditeur http://www.aeolus-music.com
Format audio DDD 24 bit
Date d'enregistrement VIII 2001
Minutage total 81:31
Date de réception au M'O 19/06/2009
Livret 28 pages + 4 pages de Digipack (F, GB, D); photo(s) de l'instrument: 4, composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Le Puy-en-Velay (FR), Cathédrale Notre-Dame
Compositeur(s) François Couperin
Descriptif orgue(s)Le-Puy-en-Velay, FR, Cathédrale Notre-Dame
Eustache (FR) 1692/Cattiaux et Boisseau (FR) 1999. IV/43
Accord orgue(s)545 dans l'échelle de La Rasette razette
ProgrammeFrançois Couperin
1-21. Messe à l'usage des Paroisses
22-42. Messe à l'usage des Convents

CommentaireDeux enregistrements des Messes de François Couperin présentés en deux jours dans les colonnes du M'O! Autant par l'instrument que par le jeu des organistes, ils n'ont cependant en commun que la partition, au point qu'un auditeur peu averti - donc pas un lecteur du M'O... - pourrait croire qu'il s'agit de deux programmes différents. Un premier détail frappe immédiatement: l'enregistrement d'Aude Heurtematte (CD_3761) est inscrit sur deux CD's, tandis que celui-ci tient sur un seul, dépassant la limite rarement atteinte des 80 minutes!
L'orgue du Puy partage peu de caractéristiques avec celui de Saint-Gervais. Il n'est pas question ici de prendre parti: cet instrument, tout à fait contemporain de l'œuvre de Couperin (daté 1692, il est à peine deux ans plus jeune), semble avoir conservé des pleins-jeux fort présents et lumineux que nous aimons rattacher à l'orgue français du XVIIe siècle, et les réunit à des anches corpulentes et fortes, qui se rattacheraient plutôt à la génération de François-Henri (fils de Louis Alexandre, facteur d'orgues de Louis XV) qu'à celle de Robert Clicquot, facteur d'orgues de Louis XIV. Une prise de son assez rapprochée et le jeu musclé de l'organiste contribuent à accentuer la différence entre les deux enregistrements.
Le plein-jeu initial, est fort martelé, temps par temps. Contrastant avec cette métrique appuyée, les libertés prises avec la battue dans plusieurs pièces, à commencer par le premier Récit, sont souvent gênantes: emporté par la richesse qu'il veut donner à ses ornements, l'interprète se trouve souvent forcé d'allonger des temps (jusqu'au point, parfois, d'en doubler la valeur), tandis que d'autres ornements sont pris avant le temps. Tout ceci nuit à la tenue de l'ensemble. Par ailleurs, plusieurs notes courtes ne reçoivent pas assez de poids pour sonner convenablement; c'est par exemple le cas dans les deux versets de l'Agnus Dei des Paroisses, où la précipitation, en particulier dans le second, rend les choses peu lisibles. La pratique des notes inégales, assez parcimonieuse dans l'ensemble, pose problème dans quelques pièces où le premier énoncé du motif principal est inégalisé, mais ne le reste pas dans la suite. Pour ce qui concerne la registration, on observe une tendance à utiliser souvent le tremblant: dans les deux Récits de Cromhorne et toutes les pièces en taille, mais paradoxalement pas dans la Voix humaine (alors que toutes les tables de registrations la prescrivent ici) de la première Messe...
Le livret:Homme de conviction Serge Schoonbroodt n'a pas sa langue dans sa poche: il défend avec vigueur une société multiculturelle, ouverte et tolérante. Soyons tous multiculturels, ouverts et tolérants!

Date du commentaire23/10/2011
  
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