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CD_4339 ()

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Titre du CD Sigfrid Karg-Elert. The Complete Organ Works - Volume 12
Interprète(s) Stefan Engels (DE)
Éditeur Priory
Numéro d'édition 1088
Site de l'éditeur http://www.priory.org.uk
Format audio DDD
Date d'enregistrement 8-9 IX 2012
Minutage total 76:13
Date de réception au M'O 16/04/2015
Livret 28 pages (GB); photo(s) de l'instrument: 1 C, 2 NB, composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Landau (DE), Marienkirche
Compositeur(s) Sigfrid Karg-Elert
Descriptif orgue(s)Landau (DE), St. Marien
Steinmeyer (DE) 1924/Steinmeyer (DE) 1956/Seifert & Sohn (DE) 2012. III/70 (+ 2 ext.)
Accord orgue(s)424 dans l'échelle de La Rasette razette
ProgrammeSigfrid Karg-Elert
Trois impressions op. 72
1. Harmonies du soir
2. Clair de Lune
3. La nuit

4. Hommage to Handel op. 75 [II]
5-11. Partita op. 100
CommentaireCeci est-il le dernier volume de l'intégrale par Stefan Engels de la musique pour orgue de Sigfrid Karg-Elert? Une visite sur le site de l'éditeur, ce 23 mai 2015, révèle une surprise: la série Complete Organ Works of Sigfrid Karg-Elert y est annoncée... en onze volumes, dont le numéro 11 est absent! À en juger par une comparaison avec les pages 162 à 164 de la Sigfrid Karg-Elert Werkverzeichnis, on peut encore s'attendre à un ou deux CD. En tout état de cause, dressons ici la liste des onze descriptifs (et commentaires, rédigés ou à faire...) de cette série dans le M'O:

Volume 1 (2003, Riedlingen (DE), St. Georgskirche): CD_4176
Volume 2 (2004, Toledo, Ohio (US), cathédrale): CD_4175
Volume 3 (2004, Altoona, Pennsylvania (US), cathédrale): CD_4173
Volume 4 (2008, Leipzig (DE), Michaeliskirche): CD_4173
Volume 5 (2008, Verden (DE), Domkirche): CD_2131
Volume 6 (2011, Armley, Leeds (GB), St. Bartholomew's Church): CD_4014
Volume 7 (2011, Kevelaer (DE), St. Mary's Basilica): CD_4026
Volume 8 (2011, Salzwedel (DE), Marienkirche): CD_4025
Volume 9 (2011, Giengen an der Brenz (DE), Stadtkirche): CD_4049
Volume 10 (2011, Ulm (DE), St. Georg): CD_4034
Volume 11 (2012, Zürich (CH), St. Anton): CD_4289
Volume 12 (2012, Landau/Pfalz (DE), Marienkirche): CD_4339

L'orgue, contemporain du compositeur, est fort intéressant, en particulier par l'étendue de ses possibilités dynamiques, qui vont de l'extrême pppp, que l'on apprécie en particulier dans les Trois Impressions op. 72 de 1909, dédiées à Alexandre Guilmant, jusqu'au tutti le plus imposant, sans doute un peu gras par la lourdeur de quelques anches. L'extrême douceur est obtenue par une boîte expressive, comprenant le Bourdon d'écho et la Voix humaine, elle même incluse dans la boîte du Positif, lui-même expressif donc. Le tout est d'une souplesse peu commune, grâce évidemment au Rollerschweller typique de ce genre d'orgues. On notera également une fort belle Clarinette à anches libres. Les 54 études en forme de variations sur une basse de Handel (c'est le sous-titre de l'Homage to Handel opus 75 [II] sont pour Stefan Engels une excellente occasion de faire valoir la versatilité des 70 jeux de ce grand instrument doté, heureusement pour lui, d'un séquenceur à l'occasion de la dernière restauration, pour le centenaire de l'église, en 2011. On ne regrettera qu'une chose: la tendance de l'orgue à fausser dans les registrations très fortes (faut-il accoupler tous les claviers?) et son manque de souffle dans l'accord final, ffff de cette pièce et de la Partita.
Ceux qui reprocheraient à l'interprète son «colorisme» feront bien de lire la préface du compositeur à son opus 100, dans laquelle il décrit avec minutie plusieurs recettes de registrations, qu'on pourra reconnaître au passage, avant de conclure: «Trop de charme peut être monotone». Comprenne qui peut! Cette Partita fait un peu penser à une Suite à l'ancienne, dont elle reprend certains mouvements de danse: Courante, Sicilienne, Sarabande et Gavotte. La Sicilienne se distingue par un procédé particulier: une longue tenue très grave à la pédale, en même temps que le blocage d'une note très aigüe au clavier; il faut aimer les espèces de glissandi précédant bon nombre de notes de la mélodie... Le Rigaudon navigue entre grotesque et sardonique, un peu «alla Vierne» et à ce titre, à lui seul, mériterait l'attention de tout ceux qui ignorent Karg-Elert et vénèrent l'organiste de Notre-Dame.
L'organiste allemand et la maison d'édition anglaise n'ont pas tort de porter cette musique injustement négligée à notre connaissance!
Date du commentaire23/05/2015
  
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