Détail d'un disque de la discothèque du M'O+

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CD_3811 ()

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Titre du CD Johann Sebastian Bach. Sonate a é Clav. & Pedal. BWV 525-530
Interprète(s) Benjamin Alard (FR)
Éditeur Alpha
Numéro d'édition 152
Site de l'éditeur http://www.alpha-prod.com
Format audio [DDD]
Date d'enregistrement IX 2008
Minutage total 70:58
Date de réception au M'O 16/09/2009
Livret 52 pages + 6 pages de Digipack (F, GB); photo(s) de l'instrument: 8, composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Paris (FR), Saint-Louis en l'Île
Compositeur(s) Johann Sebastian Bach
Descriptif orgue(s)Paris, FR, Saint-Louis-en-l'Île
Aubertin (FR) 2005. III/50
Accord orgue(s)555 dans l'échelle de La Rasette razette
ProgrammeJohann Sebastian Bach
1-3. Triosonate N°1 (Eb) BWV 525
4-6. Triosonate N°2 (c) BWV 526
7-9. Triosonate N°3 (d) BWV 527
10-12. Triosonate N°4 (e) BWV 528
13-15. Triosonate N°5 (C) BWV 529
16-18. Triosonate N°6 (G) BWV 530

CommentairePlusieurs fois déjà dans les colonnes du Magazine de l'Orgue a été traité le sujet d'un tel programme de CD: enfiler six, voire dix-huit perles ne fait pas forcément un beau collier; l'ennui naquit un jour de l'uniformité, etc. (Re)lisez donc le commentaire du CD_2256, qui reste entièrement actuel, et celui du CD_4134, qui saluait une rare réussite de cet exercice difficile. Mais la difficulté ne réside pas là où on croirait la trouver à première vue. Car qui a maîtrisé les problèmes d'indépendance et d'équilibre d'une sonate, somme toute pas aussi méchants qu'il y paraît, joue sans plus de problème les cinq autres. On aurait aimé, dans un livret épais et riche, lire à côté du texte documenté et éclairant de Gilles Cantagrel, quelques lignes de l'interprète, expliquant, voire justifiant ses choix.
Ainsi, l'orgue parisien d'Aubertin, avec sa cinquantaine de jeux, dont un quart pour la pédale (ce qui est un choix délibérément «nordique») et sa relative richesse en mutations et en anches douces favorise des registration colorées (dont le livret ne rend hélas pas compte. On aurait pu imaginer remplacer les annonces périmées de concerts de la saison 2009/2010 par cette information plus intéressante et sans date de péremption), ce dont ne se prive pas Benjamin Alard. C'est une option. L'autre consiste à rechercher, comme dans le deuxième mouvement de la quatrième sonate, un parfait équilibre entre des timbres presque égaux, ce qui se fait très aisément sur un orgue de l'école de Gottfried Silbermann. Si Bach n'a jamais franchi la limite inférieure du deuxième do à la main gauche, c'est justement pour permettre, en la jouant à l'octave grave, cet équilibre des voix, sur de tels instruments dont le second clavier est invariablement la reproduction à l'octave du clavier principal. Mais, c'est entendu, répéter cela dix-huit fois sur un seul CD... Conclusion apparemment pas évidente pour tous: changer de programme!
Ce qui plaît dès les premières plages, c'est un bon choix de tempi, ne cédant rien à la volonté trop souvent exprimée de démontrer qu'outre le sens de l'équilibre, l'interprète est également virtuose. Lisez: qu'il sait jouer vite. Parfois cependant, cette qualité devient défaut: le troisième mouvement de la troisième sonate est-il vraiment Vivace? Et dans le premier mouvement de la cinquième, l'Allegro initial ne manque-t-il pas d'élan?
Comme toujours, dans cette série ut pictura musica, un tableau est mis en rapport avec la musique. Dans un texte comme toujours fort érudit, Denis Grenier tente de relier les trios de Bach avec une très (trop?) hollandaise vue de portes en enfilades de Samuel van Hoogstraten. Les noces de la peinture et de la musique cette fois, bien qu'élégamment consommées, ne m'ont pas vraiment convaincu...

Date du commentaire20/10/2011
  
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