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Titre du CD L'Organiste Moderne. Louis James Alfred Lefébure-Wely
Interprète(s) Ursula Hauser (CH)
Éditeur Querstand
Numéro d'édition 0828
Site de l'éditeur http://www.vkjk.de
Format audio DDD
Date d'enregistrement 14-16 XI 2008
Minutage total 63:11
Date de réception au M'O 14/12/2007
Livret 32 pages + 4 pages de Digipack (D, GB, F); photo(s) de l'instrument: 2, composition et registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Schwerin, DE, Dom
Compositeur(s) Lefébure-Wely
Descriptif orgue(s)Schwerin, DE, Dom
Ladegast (DE) 1871/Schuke, 1988. IV/84
Accord orgue(s)444 dans l'échelle de La Rasette razette
Programme Louis James Alfred Lefébure-Wely
1. Marche (C)
2. Verset (F)
3. Boléro de concert (g) op. 166
4. Verset (G)
5. Sortie (Eb)
6. Andante (Eb) op. 122
7. Offertoire (d/D)
8. Noël varié. Offertoire pour le jour de Noël (F)
9. Verset (D)
10. Offertoire (C)
11. Pastorale pour servir à un mariage ou procession (C)
12. Offertoire (F)
13. Pastorale (G)
14. Sortie (Bb)

CommentaireLe rédacteur du M'O, rédigeant ce texte de l'autre côté de l'Atlantique, ne dispose pas de sa collection du Magazine de l'Orgue avant le numéro 50. Il lui est donc impossible de se référer au numéro 22, paru en 1995, dans lequel étaient commentés deux CD's de la même interprète, dont l'un déjà à l'orgue de la cathédrale de Schwerin, où elle avait enregistré Mendelssohn pour le même label. Les facilités du journal électronique nous permettront d'y revenir dans un mois!
Douze des quatorze plages choisies dans l'œuvre du premier titulaire du grand Cavaillé-Coll de Saint-Sulpice à Paris composant ce récital sont extraites de L'Organiste moderne, publié en 1867. Outre quelques «tubes» de Lefébure-Wely (dont les incontournables Marche en do majeur et Sortie en si bémol), on peut aussi entendre ici son fameux Boléro de concert.
La question qui vient évidemment à l'esprit est: «cette musique conçue pour l'orgue de Cavaillé-Coll s'exporte-t-elle bien sur un instrument de Ladegast?» ou: «la contemporanéité des deux grands facteurs suffit-elle à justifier cet échange transfrontalier?». Il est semble-t-il établi que les deux facteurs d'orgues ne sont jamais rencontrés. Tout au plus, nous dit François Comment, auteur des six pages de commentaire du livret, Ladegast étudie plusieurs réalisations majeures de Cavaillé-Coll et y trouve une source d'inspiration. De son côté, Cavaillé-Coll parle de Ladegast en termes élogieux. Tout les deux font des merveilles dans leur domaine.
Étrangement, ce n'est pas l'instrument, datant d'un an après la mort du compositeur, qui dérangera ceux qui comme moi ne seront pas entièrement convaincus. Bien sûr, la pâte sonore de Ladegast est moins liée, moins dense que celle de Cavaillé-Coll, ses pleins-jeux sont plus clairs, voire scintillants, mais les jeux de détails sont véritablement proches les uns des autres, voire cousins... germains, et en tout cas bien contemporains. Évidemment, le Récit de Ladegast, son quatrième clavier, n'est guère fourni, comparé à celui du Parisien, avec seulement dix jeux dont, pour seule anche, une Aeoline de 16 pieds. On ne peut donc espérer ici obtenir le fameux effet «Tutti du Récit, boîte fermée», et ce clavier a beau être expressif, il ne peut avoir d'influence sur les grosses registrations, comme c'est le cas dans l'orgue symphonique français. Dans les détails, on entendra, plages 9 et 11, un effet de registration particulièrement réussi: un dialogue entre la Clarinette, de toute évidence une anche libre évoquant assez bien un jeu d'harmonium, et le Flautino du Positif, Flûte 4 à l'harmonisation légèrement poussée dans l'aigu. Le grave du Hautbois du Positif, qui dialogue avec la même Clarinette dans la Pastorale en sol majeur est fort beau.
La réserve que l'on peut formuler au sujet de cette musique française sur un orgue allemand vient moins de l'instrument que de l'acoustique de la cathédrale de Schwerin, très riche, fort longue et, semble-t-il, fort favorable aux aigus. Cela donne aux interprétations d'Ursula Hauser (qui, soit dit en passant, joue d'une façon très probe, résistant aux sirènes du second degré), un côté plus brillant et lumineux que ce que l'on a l'habitude d'entendre quand on joue Lefébure-Wely «at home».

Date du commentaire20/10/2011
  
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