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Titre du CD Orgue de Lorris en Gâtinais
Interprète(s) André Isoir (FR)
Éditeur Triton
Numéro d'édition 331121
Site de l'éditeur http://www.disques-triton.com
Format audio DDD
Date d'enregistrement 20, 22-24 VIII 2000
Minutage total 53:34
Date de réception au M'O 23/06/2011
Livret 24 pages (F, GB); photo(s) de l'instrument: 2, composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Lorris en Gâtinais, FR, Notre-Dame
Compositeur(s) Robertsbridge Codex, Dufay, Lublin, Gervaise, Schmid der Ältere, Paix, Ammerbach, Gibbons, van Soldt, anonyme GB, Byrd, Sweelinck, Titelouze, Newman, Frescobaldi, Hassler, Buxtehude, F. Couperin, Pergolesi, J. Alain, Berthier
Descriptif orgue(s)Lorris en Gâtinais, F, Notre-Dame.
x (F) XVII/Koenig (F) 1974. I/11.
Accord orgue(s)555 dans l'échelle de La Rasette razette
Programme1. Robertsbridge Codex: Retrové (estampie)
2. Dufay: Le jour delan voudray joye mener
3. De Lublin: Italica
4. Gervaise: Branle
5. Schmid (der Ältere): Alemando novelle et Proportz darauf
6. Schmid (der Ältere): Wie schön blüht uns der Maie
7. Paix: Ballo Millanese.
8. Paix: Schirazula Marazula
9. Ammerbach: Hertzog Moritz Dantz
10. Paix: Ungarescha et Saltarello
11. Gibbons: Pavan Lord Salisbury
12. Van Soldt: Almande Brun Smeedelyn
13. Van Soldt: Almande de la nonette
14. Van Soldt: Almande de amour
15. Anonyme GB XVIe: Felix namque
16-21. Byrd: The Battle (6 extraits)
22. Sweelinck: Von der Fortuna
23-29. Titelouze: Magnificat Primi Toni
30. Newman: A Pavan
31-35. Frescobaldi: Gagliarde 1-5
36. Hassler: Canzona primi toni
37. Buxtehude: Canzonetta (G) BuxW 171
38. F. Couperin: Le rossignol en amour et double du rossignol
39. Pergolesi: Sonata in Fa maggiore (Allegro)
40. J. Alain: Berceuse sur deux notes qui cornent
41. Berthier: Jeu de Quartes

CommentaireCe n'est plus un secret pour les lecteurs du M'O, le jeu d'André Isoir n'est pas ma tasse de thé: j'aime la netteté dans les ornements, et surtout qu'on entende leur dernière note, j'aime un toucher raffiné, si possible léger (j'ai peine à croire que, dans les registrations douces, il n'y a pas eu moyen d'atténuer les bruits de mécanique), varié, coloré selon les demandes de la pièce que l'on joue. Enfin, dans la musique ancienne, j'attends que le legato absolu que toute une génération d'organiste français (et non-français: j'en fais partie) a reçu au biberon soit jeté aux oubliettes. Surtout quand on joue du William Byrd. Mais André Isoir a beaucoup de succès et ses nombreux fans ne m'entendront pas... Je félicite l'organiste pour sa curiosité sans limite dans l'établissement d'un programme copieux, rassemblant des musiques souvent connues seulement de nom.
Parlons donc des autres caractères de ce CD, qui sont des qualités appréciables: l'orgue tout d'abord, dont les sonorités franches, s'exprimant dans une belle acoustique, font honneur au travail du facteur Koenig. La Montre est veloutée et ronde à souhait, le Bourdon, magnifique quand le tremblant l'anime, la Flûte chantante, le plein-jeu brillant sans excès, le Cornet plus sombre que stentor (ce n'est pas un défaut, mais cela explique sans doute qu'il soit quasiment absent des registrations) et les deux anches, chacune bien à sa place: Voix Humaine douce et à peine chevrotante, Trompette claire et éclatante. Il faut somme toute fort peu pour faire un bon orgue: du talent.
Se rendant sans doute compte du fait qu'un tel programme risque de lasser l'auditeur, avec sa succession de pièces très courtes, André Isoir dépasse les limites de ce que la chronologie autorise normalement de jouer sur un tel instrument. Surprise, c'est la musique du XXe siècle qui s'en sort le mieux (évidemment, l'humoristique jeu de quartes dédié par Jacques Berthier «à son ami Du Fay» est conçu pour ces sonorités), alors qu'on aurait pu faire l'impasse sur deux piécettes du XVIIIe.

[M'O 68/31]

Date du commentaire23/06/2011
  
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