Détail d'un disque de la discothèque du M'O+
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CD_3195 () |
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Titre du CD | Música d'Orgue a Catalunya I. s. XVI - s. XVII | |
Interprète(s) | Andrés Cea (ES) | |
Éditeur | Tritó | |
Numéro d'édition | 0080 | |
Site de l'éditeur | http://www.trito.es | |
Format audio | [DDD] | |
Date d'enregistrement | 12-14 IX 2010 | |
Minutage total | 68:52 | |
Date de réception au M'O | 24/03/2011 | |
Livret | 28 pages + 4 pages de Digipack (Catalan, E, GB), composition et registrations | |
Orgue(s) et/ou instrument(s) | Cadaqués, ES, Santa Maria | |
Compositeur(s) | Antoni Martín i Coll, Gabriel Menalt, Francesc Espelt, Joan Baseia, Pere Alberch Vila, Bernabé Iriberia |
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Descriptif orgue(s) | Cadaqués, ES, Santa Maria Boscá (ES) 1691/Grenzing (DE) 2005. II/23 + 4/2 | |
Accord orgue(s) | 555 dans l'échelle de La Rasette | |
Programme | Antoni Martín i Coll 1. Cançó catalana 9. Cançó catalana 13. Cançó catalana 17. Cançó catalana Gabriel Menalt 2. Tiento de 1r to 3. Sacris solemnis 4. Vers partit 6. Gaitilla 7. Tiento de falsas 8. Vers partit 18. Tiento de falsas 19. Pange lingua 20. Vers partit 22. Versos de salmòdia 23. Pange lingua Francesc Espelt 14. Sacris Solemnis 15. Kyrie de 5è to 16. Pange lingua 5. Joan Baseia: Gaitilla 10-12. Pere Alberch Vila: Tres tientos 21. Bernabé Iriberia: Tiento de falses | |
Commentaire | Andrés Cea est décidément abonné aux distinctions du Magazine de l'orgue! Après deux coups de chapeau (voyez les comptes rendus des CD_3508 et CD_3509, mis en ligne à cette occasion), voici maintenant un franc coup de cœur! Ce CD est le premier d'une nouvelle série consacrée à l'orgue catalan, dont le second, enregistré par Miquel González avec du répertoire des XVIIe et XIXe siècles fera bientôt l'objet d'une présentation (CD_3196). Ce premier contact avec une culture de l'orgue que nous avons eu la fâcheuse habitude de confondre avec la musique espagnole, c'est à dire castillane, est tout à fait concluant. Sur le plan du répertoire, tout d'abord: une seule de ces 23 plages figurait déjà parmi les quelque 17.500 œuvres de la discothèque du M'O+. Qui plus est, ce sont des compositions intéressantes, dont on se demande comment il peut se faire qu'elles n'avaient pas été portées à notre connaissance plus tôt. J'épinglerai deux fort belles Gaitillas, la première de Gabriel Menalt (6), avec une grande variété de solos, y compris une main gauche sur le seul Flautat 8, très réussi, et celle à deux dessus de Joan Baseia (5). La variété rythmique de ces deux pièces est parfaitement rendue par la vivacité et la subtilité du jeu d'Andrés Cea. L'instrument présenté est une restauration réussie de Gerhard Grenzing (encore une!), dont nous entendons, grâce aux choix judicieux d'Andrés Cea, tout l'éventail des sonorités, y compris une très jolie plage (3) jouée sur le seul nasard, fort chantant, et l'incontournable solo de cornet, à la fois lumineux et nostalgique (8 et 20, avec le «cornet composé», plus doux). On entend également quelques amusant gadgets, que l'on peut identifier grâce aux registrations, fournies en page 6 du livret. Il m'a fallu quand même recourir à l'intéressant Diccionario Técnico-Histórico del Órgano en España de Joaquín Saura Buil pour en apprendre un peu plus sur ces Ocells que l'on entend plage 5, et qui font un peu penser à de discrètes crécelles. Sous la rubrique Ocell (qui bat les ales), on apprend qu'il s'agit de petits oiseaux mécaniques ornant l'une ou l'autre façade, utilisés selon certains auteurs, non seulement pour réjouir les auditeurs et spectateurs, mais aussi, en contrôlant le battement des ailes, pour leur donner la battue dans certains chants. À vérifier... Pour conclure, le quarté gagnant dans l'ordre: 1, 9, 13 et 17, quadruple clin d'oreille sous la forme d'autant de Cançó catalana, petits interludes charmants. Bataille de poche sur des anches aux dessus légèrement acidulés, fifres et tambours très méditerranéens, petite fanfare avec échos et enfin cornemuse, biniou ou gaita avec son bourdon nous rappelant l'étymologie de la gaitilla. Ces petits bijoux ne dépassant jamais la minute valent à eux seuls d'acheter le CD, dont les plages de «vraie musique» ne seraient alors que le luxueux «bonus»! Ah! J'allais oublier: chaque plage de ce CD, que j'ai écouté une dizaine de fois déjà, est, de la part de l'interprète, une leçon magistrale, pleine d'esprit, de toucher, d'articulation, de liberté, de sensibilité et de vie. | |
Date du commentaire | 29/01/2012 | |
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