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Titre de la vidéo Gillian Weir. The King of Instruments
Interprète(s) Gillian Weir (GB)
Éditeur Priory
Numéro d'édition PRDVD 7001
Site de l'éditeur http://www.priory.org.uk
Type de support DVD + CD Audio
Format vidéo 4:3 PAL
Langues disponibles GB
Sous-titres disponibles néant
Date d'enregistrement 1987-1988
Minutage total 152:00
Date de réception au M'O 29/09/2010
Livret 16 pages (GB); pas de photo de l'orgue, composition, pas de registrations.
Avec un CD audio comportant les plages marquées * dans le programme détaillé (prises de son différentes de celles du DVD)
Orgue(s) et/ou instrument(s) Haarlem, NL, St. Bavo
Ottobeuren, DE, Abbey Church
Odense DK, St. Knud
Belfast, IE, Ulster Hall
Stockholm, SE, Hedvig Eleonora Kyrka
Rouen, FR, Saint-Ouen
Compositeur(s) J. S. Bach, Sweelinck, Daquin, Lucchinetti, Muffat, J. Haydn, Schnitzer, F. Couperin, Buxtehude, Saint-Saëns, Liszt, Widor, Handel, Wagner, Ives, Eben, Vierne, Mulet, Dupré, Messiaen, Bonnet, Franck
Descriptif orgue(s)A (1-3) Haarlem, NL, St. Bavo
Müller (NL) 1738/Marcussen, 1961. III/62
B (4-9) Ottobeuren, DE, Basilika, Dreifaltigkeitsorgel
Riepp (DE) 1762/x, 1914. IV/61
C (5) Ottobeuren, DE, Basilika, Heiliggeistorgel
Riepp (DE) 1762/x, 1914. II/27
D (10-12) Odense, DK, St-Knud
Marcussen (DK) 1862/Marcussen (DK), 1934/1965. IV/56
E (13-16) Belfast, GB, Ulster Hall
Hill (GB) 1861/Hill (GB) 1903/Mander (GB) 1978. IV/69
F (17-20) Stockholm, SE, Hedvig Eleonora Kyrka
Grönlund (SE) 1976. III/58
G (21-23) Rouen, FR, Saint-Ouen
Cavaillé-Coll (FR) 1890. IV/64
Accord orgue(s)A 555, B 545, C 55X, D 434, E 544,
F 545, G 443 dans l'échelle de La Rasette razette
Programme* 1. J. S. Bach: Toccata & Fuge BWV 565
2. Sweelinck: Mein junges Leben hat ein End'
3. J. S. Bach: Fuge Eb BWV 552/2
* 4. Daquin: Noël sur les jeux d'Anches, sans tremblant, et en Duo
5. Lucchinetti: Sonate a due Organi
6. Muffat: Toccata duodecima et ultima
7. Haydn: Presto (S12)
8. Schnitzer: Sonata IV, premier mouvement
9. F. Couperin: Messe propre pour les couvents (4 extraits)
10. Buxtehude: Praeludium [Fuge & Ciaconna] (C) [BuxWV 137]
11. Saint-Saëns: [Première] Fantaisie
*12. Liszt: Präludium und Fuge über den Namen BACH
13. Widor: Symphonie N°5, op. 42/1: Toccata
* 14. Handel: Concerto n° 4, premier mouvement
15. Wagner: Die Walküre: Walkürenritt
16. Ives: Variations on America
17. Eben: Moto ostinato (aus der "Sonntagsmusik"
* 18. Vierne: Naïades, op. 55/4
19. Mulet: Tu es Petra
20. Dupré: Variations sur un vieux Noël, op. 20
21. Messiaen: La Nativité du Seigneur: Dieu parmi nous
22. Bonnet: Les Elfes, op. 7/11
* 23. Franck: Choral III

CommentaireThe King of Instruments est une série de six émissions de télévision, produites en 1987 et 1988 sous la direction de Hefin Owen et diffusées sur les antennes de la BBC en 1989. La vision de ces six récitals sur des instruments spectaculaires est extrêmement plaisante et Priory a eu cent fois raison d'acquérir les droits qui lui permettent de présenter l'ensemble en un DVD, accompagné d'un CD audio.
Les commentaires sur des DVD's d'orgue présentés jusqu'ici dans les colonnes du M'O+ étaient généralement négatives, car l'image est soit très pauvre, soit peu en rapport avec la musique, et bien souvent très limitée, par le manque de moyens techniques. Rien de tout cela ici, et pour une fois, c'est très chaleureusement que je vous recommande de visionner cette production: enfin un DVD d'orgue réalisé par de vrais professionnels!
Le découpage de chaque partition a été fait par quelqu'un qui connaît la musique (cela semble devoir être une évidence, mais la vision des DVD's d'orgue communiqués jusqu'ici à la rédaction du M'O semble établir que bien des producteurs n'en font pas une qualité essentielle...): de nombreux plans de coupe sont insérés, toujours à bon escient, et nous montrent des vues de l'architecture des édifices, des détails des buffets, de la sculpture, de la peinture, de vitraux, de tout ce qui contribue à l'intérêt du lieu. Le tout est bien cadré, fort bien éclairé et les mouvements sont bien menés et jamais excessifs. On a également droit ici où là à un regard sur la partition, et parfois (dans les Variations sur un Noël de Dupré) à quelques tableaux impressionnistes. Cerise sur le gâteau, quand on vous montre quelques tirants de registres, ce sont bien ceux des jeux que l'on entend! Un dernier détail, que l'on ne devrait pas en vérité souligner tant il est normal (mais hélas rare): les orgues sont généralement bien justes, mis à part Rouen: dans la célèbre cantilène du troisième Choral de Franck, jouée comme il se doit sur Trompette et Hautbois, plus de la moitié des notes battent!

Chacune des six émissions est divisée en chapitres, selon les pièces enregistrées, et chaque plage est accessible directement, via le menu principal. Au début de chaque programme, un premier sous-titre, intitulé «Episode», après un générique heureusement assez court, car répété six fois, nous montre quelques plans de la ville et du lieu où se trouve l'orgue, tandis que Gillian Weir, toujours extrêmement élégamment vêtue, présente la ville, l'édifice et l'orgue en quelques phrases. Sans perdre de temps, on se retrouve à la console, où l'artiste introduit la première pièce du programme. Après chaque ?uvre, grâce à un montage très habilement fait, l'artiste, même pas essoufflée par les excès de virtuosité auxquels elle vient de se livrer, se tourne vers nous et annonce en la commentant la pièce suivante. Les commentaires sont fort bien écrits, et récités avec un naturel parfait par une Gillian Weir charismatique et simple à la fois. Rien à redire à ces textes, pas trop longs, documentés, anecdotiques sans l'être trop, techniques, organologiques ou musicologiques juste ce qu'il faut, un brin historiques (sans se limiter à l'orgue), toujours adaptés au large public visé. Un détail m'a surpris: je n'avais jusqu'ici jamais entendu dire que Ctesibios d'Alexandrie avait inventé l'hydraule pour son épouse...
Dame Gillian, aux claviers de ces six instruments de premier rang, dans un répertoire très varié, est impressionnante. Le calme, la maîtrise, la simplicité avec laquelle elle joue tout ce répertoire sans la moindre intervention d'un registrant ou d'un tourneur de pages (tout au plus trouve-t-elle en Huw Tregelles Williams un partenaire pour une sonate à deux orgues jouée à Ottobeuren), sont remarquables. De nombreux gros plans sur les mains et les pieds révèlent une technique d'une sûreté et d'une maîtrise fascinantes. Le puriste de la musique ancienne restera sur sa faim, dans un Sweelinck joué très vite et sans la moindre tentative de pratiquer des doigtés anciens, mais dans la musique française, l'interprète anglaise montre qu'elle a tiré profit des leçons prises dans sa jeunesse avec Marie-Claire Alain. La maîtrise avec laquelle certaines pièces fort difficiles sont survolées vous subjuguera (en particulier les plages enregistrées à Belfast et Stockholm) et je reconnais volontiers qu'elle me fait oublier quelques excès de vitesse dans lesquels l'interprète s'abandonne au vertige de sa virtuosité.
Le talent de médiatrice et de musicienne de Gillian Weir n'est pas tout: tout au long de ces six récitals, on ne peut s'empêcher d'admirer sa garde robe! Toujours parfaitement coiffée et maquillée, elle profite de chaque programme pour nous présenter deux de ses robes de concert, et quasiment autant de paires de souliers. De sorte que même ceux qui n'aiment pas l'orgue trouveront ici matière à plaisir!
Date du commentaire01/10/2010
  
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