Détail d'une vidéo de la vidéothèque du M'O+
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V_2160 () |
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Titre de la vidéo | The Grand Organ of Canterbury Cathedral | |
Interprète(s) | John Robinson (GB) | |
Éditeur | Priory | |
Numéro d'édition | PRDVD 06 | |
Site de l'éditeur | http://www.priory.org.uk | |
Type de support | DDD | |
Format vidéo | 5-1 Stereo. All regions. Colour. 16-9 Widescreen. PAL. Also available in NTSC | |
Langues disponibles | GB | |
Sous-titres disponibles | néant | |
Date d'enregistrement | 26-29 IV & 17-21 V 2010 | |
Minutage total | [78:06] | |
Date de réception au M'O | 25/11/2011 | |
Livret | 12 pages (GB); pas de photo de l'orgue, composition, pas de registrations | |
Orgue(s) et/ou instrument(s) | Canterbury (GB), Cathedral | |
Compositeur(s) | Modest Mussorgsky, Johann Sebastian Bach, Alfred Hollins, Healy Willan, Claude Debussy, Josef Rheinberger, Alan Ridout, Orlando Gibbons, Benjamin Britten, Johann Pachelbel, Dimitri Shostakovich, Théodore Dubois, Hubert H. Parry |
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Descriptif orgue(s) | Canterbury (GB), Cathedral Willis (GB) 1886/Mander, GB, 1978. III/P/60 | |
Accord orgue(s) | 343 dans l'échelle de La Rasette | |
Programme | 1. Modest Mussorgski: Tableaux d'une exposition: Promenade 2. Johann Sebastian Bach: Passacaglia (c) BWV 582 3. Alfred Hollins: Song of Sunshine 4. Healey Willan: Chaconne 5. Claude Debussy: Des pas sur la neige 6. Josef Rheinberger: Sonate Nr. 8: 4. passacaglia 7. Alan Ridout: Path in the Wood 8. Orlando Gibbons: Ground (a) 9. Benjamin Britten: Prelude to «They walk alone» 10. Johann Pachelbel: Canon (D) 11. Dmitri Shostakovich: Passacaglia from the Opera Katerina Izmailova (Lady Macbeth of Mtsensk) (1932) 12. Théodore Dubois: Marche des Rois Mages 13. Hubert H. Parry: Toccata and Fugue "The Wanderer" | |
Commentaire | C'est promis, la prochaine fois que je visionnerai un DVD Priory, je commencerai par le bonus (voyez V_2159 ainsi que tous les DVD Priory décrits mais non encore commenté de la Vidéothèque du M'O+). En effet, ce bonus présente le programme en détails, ainsi que l'historique de l'orgue et la présentation de ses jeux. Outre la valeur documentaire et préparatoire de ces trois chapitres, on y fait connaissance avec l'interprète, qui vous parle en vous regardant droit dans les yeux. Car il faut bien reconnaître qu'un organiste qui joue son instrument, que l'on ne peut filmer, au mieux, que de trois-quarts arrière, n'est vraiment guère spectaculaire, même si (comme c'est ici le cas) il est un vrai virtuose et joue très bien, avec un contrôle parfait de très nombreux changements de registrations et de dynamiques. J'avais bien, visionnant le récital, petit à petit compris que le thème en est la marche, et par extension, la passacaille, et sa demi-sœur la chaconne. Mais ce n'est vraiment que dans l'explication du bonus que la lumière fut: la plus ancienne cathédrale d'Albion est un haut lieu de pèlerinage, et tous ces touristes défilant dans les rues, ces pieds grimpant les marches de l'édifice sont autant d'allusions au fil rouge qui sous-tend l'ensemble. Mais ce n'est qu'en entendant l'organiste raconter que Hubert H. Parry possédait un yacht baptisé The Wanderer que je compris la raison d'être de ces vues d'une foules de yachts amarrés qu'on nous montrait. Le souci de «distraire» le spectateur (au risque d'entraîner la distraction de l'auditeur?) mène à quelques petits excès: Les Pas sur la neige de Debussy débutent bien entendu sur des traces de pas dans la neige, et concluent sur une chute de flocons de neige. Mais l'unité de temps se trouve très malmenée quand, au milieu de la pièce, on nous montre de fort belles vues du haut des tours de la cathédrale, d'un Canterbury dont les vertes frondaisons sont printanières voire estivales... La justification de certains plans de coupe, quoiqu'intéressants et généralement bien cadrés, semble un peu aléatoire: tailleurs de pierre et maçons à l'œuvre dans les hauteurs de la cathédrale, restauratrices de vitraux, par exemple. Je n'ai pas compris non plus pourquoi le commentaire du livret dit que la note maintenue (ici par une amusante étoile dorée au sommet d'une tige) dans la pièce de Théodore Dubois est un mi, alors que John Robinson, fidèle à la partition, fixe le si aigu du clavier pour «rappeler l'étoile qui guida les Rois Mages». Dans la description de l'orgue, l'organiste, aujourd'hui actif aux États-Unis, insiste un peu beaucoup sur le côté néo-baroque d'un instrument qui, à mes yeux est un véritable orgue de cathédrale anglaise. Évoquer le Werkprinzip en parlant de cet orgue sans buffet, disposé sur la longueur d'un triforium me semble déplacé. J'ai regretté que la réalisation n'ait pas pensé à nous montrer une image du Psautier d'Utrecht quand il en est question, mais ai apprécié les trois ou quatre documents illustrant l'histoire mouvementée de l'instrument. Dans ses démonstrations des registres (qu'il joue paradoxalement avec partitions, alors que tout le récital a été interprété et registré sans partition...), John Robinson joue beaucoup de Bach. Il semble assimiler le timbre baroque au Nasard et éventuellement aux mixtures. Pour ma part, je trouve les exemples de registrations XIXe (Franck et Messiaen entre autres) bien plus convaincantes. On n'évite pas, comme il se doit, l'incontournable anche à haute pression dont le facteur d'orgues a heureusement empêché les tuyaux de s'envoler par des ressorts (sic!). Sur un instrument qui séduira plus les amateurs anglais que les adeptes de l'orgue baroque (voire néo-baroque), moins bien accordé que ce à quoi nous ont habitué les enregistrements de Priory, voici un récital varié, construit avec intelligence par un organiste talentueux. | |
Date du commentaire | 28/12/2013 | |
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