Détail d'une partition de la partithèque du M'O+

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Titre Sämtliche Orgelwerke
Compositeur Vincent Lübeck
Opus
Année de composition
Éditeur(s) scientifique(s) Harald Vogel
Éditeur Breitkopf
Numéro d'édition EB 8824
Année de l'édition 2011
ISMN 979-0-004-18389-2
Site de l'éditeur http://www.breitkopf.com
Nombre de pages 112 (75)
Date de réception au M'O 18/07/2011
CommentaireReportez-vous à P_0078 pour un bref historique des éditions antérieures de la musique d'un des organistes importants de la célèbre école hambourgeoise de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle. La question y était posée de savoir si une nouvelle édition s'imposait. Interrogation répétée, maintenant qu'une deuxième édition chez le même éditeur, se limite aux pièces d'orgue faisant traditionnellement partie des publications précédentes. De fait, sur de nombreux points de détails, Harald Vogel modifie le texte de Beckmann. Dans son introduction, il tente de rationnaliser l'attitude de l'éditeur face à des textes originaux dont la majeure partie est notée en tablature. Nous y reviendrons. Voici donc une nouvelle édition des sept Préludes et fugues et des deux chorals que tout organiste possède déjà dans sa bibliothèque. En «bonus»: la Chaconne LübWV 20, déjà accessible dans les éditions Bärenreiter et Breitkopf, et le Praeludium et Fuga qui ouvre la Clavier Uebung de 1728, admise au nombre des compositions «pour orgue», au contraire des quatre pièces de la Suite, reléguées au rang de pièces pour clavecin.
Dans le domaine de la distribution des voix, en particulier, Vogel établit des règles à première vue strictes et raisonnables, pour rendre à la fois le plus fidèlement possible la physionomie du texte original, et faciliter la lecture de l'interprète moderne. C'est ainsi que dans plusieurs cas, la voix intérieure des mains se trouve sur la portée inférieure (alors qu'elle figurait sur la portée supérieure dans l'édition précédente), ce qui correspond bien à la distribution des mains. Mais alors, pourquoi (et ceci n'est qu'un exemple entre bien d'autres) dans LübWV 6, mesures 37 à 39, écrire le thème de l'alto en clef de sol, alors que de toute évidence il n'est pas jouable par la main droite? D'autres aspects des principes d'édition peuvent sembler étranges: à partir du moment où l'on transcrit la musique sur des systèmes de trois portées, les indications d'usage de la pédale, qui s'imposaient dans la tablature, deviennent superfétatoires et auraient bien pu être limitées à l'appareil critique. De même, dans le but d'alléger le texte musical, on aurait pu éviter de mettre entre crochets les interventions de l'éditeur qui sont par ailleurs énumérées, nouvelle redondance, dans le même commentaire critique. Soulignons que le texte musical est agréablement gravé et que la mise en page ménage chaque fois que la musique le permet, des tournes aisées.
Le lecteur attentif mais ne comprenant pas bien l'allemand lira, à la fin de la préface, l'indication: «The english translation of the Kritische Bemerkungen (pp. 106 ff.) can be downloaded under www.breitkopf.com». Bravo! Voilà qui répond à une critique maintes fois formulée dans les colonnes du M'O+. Outre le fait qu'il n'aurait pas été inutile de répéter cet avertissement en fin de volume, avant et après cet appareil critique imprimé seulement en allemand, il n'aurait pas été moins utile d'aider le lecteur intéressé à se dépatouiller sur le site en question. J'y suis allé: une première recherche sur «Lübeck» m'a conduit sur l'annonce de la présente partition, EB 8824. Un clic sur le «i» (de «informations») me donne un communiqué de presse de 12 lignes et l'image de la couverture. Un autre clic sur la petite loupe ornée du signe «+» donne l'image agrandie de la couverture. Double marche arrière, retour à la page d'accueil. Clic sur la petite loupe avec «+», qui me conduit sur la même page que le clic sur «i». Trouvons autre chose: «Extended search» comporte un champ «ISMN». J'y entre «979-0-004-18389-2». Réponse: «Sorry, there are no results for your search request»! Je me suis enregistré comme client, ai encore cherché plusieurs détours, et ne suis arrivé à rien. Je retire mon «Bravo!» et le remplace par un bon gros sifflet en guise de huée!
Heureusement, l'important chapitre en fin d'ouvrage sur les orgues et leur accord est donné en anglais. Le lecteur sera un peu surpris de n'y découvrir que la composition de l'orgue de Sainte-Marie de Flensburg, que joua Tunder durant ses études, et non celle de St. Cosmae et Damiani de Stade, qu'il joua de 1674 à 1702, avant de partir à Hambourg, où il toucha jusqu'en 1740 l'orgue de la Nicolaikirche, dont la composition est également à rechercher dans la littérature. Par contre, on y trouvera, comme dans la préface et le commentaire critique la science et la connaissance, fruits de toute une vie d'étude par Harald Vogel.

Date du commentaire19/07/2011
  
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