Détail d'une partition de la partithèque du M'O+
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Titre | Sämtliche Werke für Tasteninstrumente. Band 1: Toccatas | |
Compositeur | Jan Pieterszoon Sweelinck | |
Opus | ||
Année de composition | ||
Éditeur(s) scientifique(s) | Harald Vogel | |
Éditeur | Breitkopf | |
Numéro d'édition | EB 8741 | |
Année de l'édition | 2005 | |
ISMN | M-004-18206-2 | |
Site de l'éditeur | http://www.breitkopf.com | |
Nombre de pages | 128 dont 74 de musique | |
Date de réception au M'O | 05/02/2010 | |
Commentaire | Les volumes 3 et 4 de cette édition sont présentés sous P_0004 et P_2970, le dernier le sera très prochainement (P_3664). Les aléas de l'édition et de la distribution conjugués au «congé sabbatique» du M'O font que le premier volume de la série vous est présenté en troisième lieu. Le principe de cette édition, assurée conjointement par deux grands noms de l'orgue ancien: Pieter Dirksen (auteur de l'ouvrage de référence: The Keyboard Music of Jan Pieterszoon Sweelinck, coup de cœur du M'O 48/25 en 1997) et Harald Vogel (qui a, chez le même éditeur, réalisé l'édition de la «Tabulatura Nova» de Samuel Scheidt, coup de cœur des M'O 15/30, 63/60 et 77/53). Les volumes pairs sont assurés par Harald Vogel, et les deux autres par son collègue néerlandais. Après avoir retracé l'histoire des éditions successives de la musique pour claviers de Sweelinck, l'éditeur énonce les lignes de conduite de cette nouvelle publication: elle vise à nous donner une présentation du texte musical basée sur l'apparence de la source (en particulier en ce qui concerne les valeurs de notes, les longueurs des mesures, les signes de mesure, la distribution des notes entre les mains, les hastes des notes et les citations des titres). Par ailleurs, les deux musicologues déclarent avoir réévalué les sources en tenant compte de leur origine et des caractéristiques de leur notation, et s'appuient sur les recherches de la dernière décade concernant la transmission des œuvres de Sweelinck et leur authentification. Les pièces, réparties en quatre catégories, qui délimitent les quatre volumes (Toccatas, Fantaisies, Variations sur des chorals et des psaumes, Variations sur chansons et danses), sont dans chacune de ces divisions présentées en trois chapitres: pièces notées sur des portées, pièces notées en tablature allemande, variantes et attributions. La séparation d'après le mode de notation serait plus évidente si on rappelait clairement, sachant qu'aucun autographe n'est conservé, que par la nature même des choses, une pièce notée sur des portées est plus proche de l'autographe que ne l'est une pièce notée en tablature (c'est le cas de la plupart des copies réalisées par des élèves hambourgeois de Sweelinck), elle-même «copie de copie». Un autre principe conducteur de cette édition réside dans le choix, pour chaque pièce, d'une source, qualifiée de «source principale» au terme de l'étude comparative de toutes les sources connues. De sorte qu'on ne trouvera pas ici les longs commentaires critiques comparatifs de l'édition réalisée par Gustav Leonhardt, Alfons Annegarn et Frits Noske. Le commentaire critique tient sur trois pages (d'autant plus que l'on n'en donne pas la traduction anglaise, alors que tout le reste du livre est bilingue D, GB) et peut ainsi se limiter à l'énumération des quelques corrections apportées à la source principale dans la transcription. Les trois premiers volumes comprennent chacun un chapitre complet sur l'un ou l'autre problème d'interprétation. Ici, ce sont les doigtés, particulièrement nombreux dans les toccatas, et en particulier dans celles qui viennent de la source Lynar A1, ainsi que les ornements, qui font l'objet d'un texte d'Harald Vogel dont la lecture devrait être imposée à tous les étudiants en orgue (et, pourquoi pas, à leurs professeurs...). Fort de son expérience dans l'édition de Scheidt, et armé de tout sa connaissance de la musique des XVe et XVIe siècles, Harald Vogel nous livre ici un texte synthétique essentiel. Le texte musical est clairement gravé, les interventions éditorielles sont rares (j'ai déjà souligné qu'on aurait sans doute pu encore l'alléger, en faisant abstraction de petits crochets et de lignes indiquant les changements de portées des voix, dans un contexte qui ne prête pas à confusion). La comparaison de n'importe quelle toccata avec le texte de Leonhardt est concluante: les mesures longues de deux rondes impliquent un jeu plus coulé, une lecture plus continue alors que les barres de mesures deux fois plus fréquentes dans le texte en C induisent, sans que l'interprète sans rende forcément compte, une lecture plus hachée, des temps forts plus marqués. Les éditeurs ont eu l'intelligence, tout en «dédoublant» les mesures, de garder la numérotation de celles-ci à la ronde, ce qui permet de se référer sans problème à toute la littérature existante. | |
Date du commentaire | 12/03/2013 | |
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