Détail d'une partition de la partithèque du M'O+
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Titre | Italienische Canzonen und Motetten für 2 Orgeln | |
Compositeur | Francesco Rovigo, Gioseppe Guami, Constanzo Antegnati, Pietro Lappi, Ruggiero Trofeo, Ascanio Trombetti, Lucio Barbieri | |
Opus | ||
Année de composition | ||
Éditeur(s) scientifique(s) | Rupert Gottfried Frieberger | |
Éditeur | Doblinger | |
Numéro d'édition | DM 1423 | |
Année de l'édition | 2004 | |
ISMN | 979-0-012-19826-0 | |
Site de l'éditeur | http://www.doblinger-musikverlag.at | |
Nombre de pages | 44 dont 41 de musique | |
Date de réception au M'O | 07/12/2009 | |
Commentaire | Ceci n'est pas la première partition dans la série Diletto Musicale de Doblinger consacrée à de la musique pour deux orgues. La partithèque du M'O+ comprend trois sonates (Piazza, Pfeyll, Terreni) éditées par Guy Bovet il y a déjà trente ans, des pièces de Lucchinetti et de Cherubini éditées par Rudolf Ewerhart, et cinq pièces datées d'autour 1600, par Liuwe Tamminga. Ce n'est pas non plus la première apparition de Rupert Gottfried Frieberger comme éditeur dans cette catégorie: on lui doit une sonate de Giovanni Bernardo Lucchinetti (en 1979) et huit Sinfonie Musicali de Ludovico Grossi da Viadana (en deux fascicules, en 1992). C'est un beau cadeau à l'occasion de son entrée en service comme organiste de l'abbaye de Schlägl, que Rupert Gottfried Frieberger à dédié à Christopher Zerer! L'abbaye norbertine autrichienne, dont il est l'un des chanoines, disposant de trois orgues dans son église, nul doute que les deux musiciens ont souvent l'occasion de pratiquer la musique pour deux orgues. Ils ont donc pu constater la relative rareté du répertoire et cette publication est la bienvenue. L'idée était simple: il suffit de puiser dans le répertoire vénitien pour double chœur instrumental ou vocal (avec même une excursion du côté de Milan pour les pièces de Rovigo et Trofeo). Voici le répertoire proposé, à ma connaissance jusqu'ici inédit en partition moderne, et tout aussi absent de la discothèque du M'O+: Francesco Rovigo (1541-1597): Canzon a 8 (Milano 1604) Gioseppe Guami (1542-1611): Canzon XXIV (Venezia 1608) Constanzo Antegnati (1589-1624) La Stella Pietro Lappi (1575-1630): Canzon XVI «La Luzzara» (Milano 1616) Ruggiero Trofeo (c1550-1614): Canzon XIX a 8 (Milano 1604) Ascanio Trombetti (1544-1590): Laudem dicite Deo nostro (1589) Lucio Barbieri (1586-1659): Gaudent in coelis (1620) La position prise par l'éditeur semble être le respect musicologique des éditions originales prises pour sources, par opposition à l'attitude plus pratique, qui consiste à écrire la musique à l'intention du musicien qui jouera la partition. Avec le désavantage, quand on veut jouer cette musique avec «seulement» deux fois deux mains, que bien des intervalles supérieurs à l'empan normal des dites mains rendent indispensables des adaptations, sous forme de sauts d'octaves et changements de positions des accords. De même, dans plusieurs accords, des croisements ou des doublures inutiles encombrent la partition et n'en rendent pas la lecture facile. Pour jouer ces pièces, je me verrai obligé, comme tout organiste normal, je suppose, de réécrire bien des mesures. L'éditeur n'aurait pas démérité s'il avait lui-même effectué ce travail... Il aurait aussi pu éviter de surcharger sa partition de doubles silences pour indiquer que deux voix se taisent (alors qu'il n'en utilise qu'un à certains endroits similaires), et faire abstraction des notes redoublées dont la doublure figure entre parenthèses (pratique non consistante, à la mesure 51 de la pièce de Lappi, où l'organo secondo ne reçoit pas les parenthèses dont son partenaire est affublé à la mesure suivante). Dans une musique où les deux instruments alternent généralement, il était évidemment difficile de faciliter toutes les tournes (et l'idée n'était évidemment pas défendable commercialement de faire deux partitions différentes pour chaque musicien, avec chaque tourne facilitée par les nombreuses mesures de silence que chacun «joue»). Mais on a quand même réussi à ménager deux tournes «doublement impossibles» sur quinze! De sorte que la photocopie, ennemie naturelle des éditeurs, s'impose pour ceux qui veulent jouer cette musique sans en acheter quatre (deux fois deux) exemplaires... Cela n'enlève rien à l'intérêt de ces sept intéressants ajouts au répertoire des organistes doubles. Pour conclure cette présentation, la jolie anecdote racontée dans l'introduction, extraite du Transilvano (1593) de Girolamo Diruta, (avec cependant un regrettable lapsus, Merulo étant remplacé par un autre Claudio, du nom de Monteverdi): Finalement, je vins dans l'illustrissime ville de Venise et, dans le sanctissime temple de San Marco, y entendant un duel entre deux orgues se répondant avec tant d'artifices et de légèreté que je me sentis véritablement hors de moi. Soucieux de connaître ces deux champions, j'attendis à côté de la porte et vis paraître Claudio Merulo et Andrea Gabrielli, tous deux organistes de San Marco. | |
Date du commentaire | 22/11/2010 | |
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