Détail d'une partition de la partithèque du M'O+

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Titre Die vier Jahreszeiten
Compositeur Antonio Vivaldi
Opus
Année de composition
Éditeur(s) scientifique(s) Heinrich E. Grimm
Éditeur Butz
Numéro d'édition 2441
Année de l'édition 2011
ISMN deest
Site de l'éditeur http://www.butz-verlag.de
Nombre de pages 80 (75)
Date de réception au M'O 15/03/2012
CommentaireReportez-vous à P_3788, pour les autres transcriptions par Heinrich E. Grimm chez le même éditeur.
Transcrire Vivaldi n'est guère une nouveauté, ainsi qu'en témoignent les BWV 593, 594, 596 (pour orgue), 972, 973, 975, 976, 977 (?), 978, 980 (pour clavecin seul) et 1065 (pour quatre clavecins et orchestre). Il n'est pas établi que Bach eut entre les mains les Quatre saisons, mais ce qui est certain, c'est qu'il ne se risqua pas à transcrire l'un ou l'autre de ces quatre «best-sellers»... À la lecture de ces pages, on se trouve pris entre deux pôles: d'une part, le plaisir de jouer certains mouvements, en général lents, qui tombent bien sous les doigts, et reflètent l'inventivité du Prêtre roux dans les descriptions parlantes de ces tableaux programmatiques; d'autre part, en prenant la mesure de ce qui sépare le style virtuose du violon, les possibilités de jouer des fusées, des arpèges, des traits fulgurants que l'organiste le plus virtuose ne vaincra pas sans fatigue (comme disait Frescobaldi), pour autant qu'il y parvienne! Le Printemps me semble accessible, de même que L'automne mais je classerai les deux mouvements vifs de L'été dans la catégorie «très difficile». Quant à L'hiver, je ne crois pas ses mouvements vifs jouables par un seul organiste!
À quelques reprises (I/1, mes. 50-52, I/3, mes. 17, II/3, mes. 40-42 et 48), la voix supérieure n'est jouable que sur un orgue moderne avec clavier de 61 notes. Le transcripteur propose d'octavier vers le bas, mais cela n'est pas d'un effet très heureux. Sans doute vaudrait-il mieux jouer en effet une octave plus bas, mais en registrant tout le passage en quatre pieds, ce qui exclut la registration soliste proposée (Cornet). Les réalisations sont généralement bien conduites, sans alourdir la partition de la réalisation d'une basse chiffrée assurée par le clavecin. Ici où là, on aurait sans doute dû éviter trop de notes répétées, un mode de jeu peu organistique. Ainsi, dans le troisième mouvement du Printemps mesures 48 à 57, on pourrait penser à garder la note basse de la main gauche et ne répéter que la note supérieure. L'éditeur a été sensible au problème des tournes de pages, particulièrement aigu dans les passages très virtuoses. Mais n'a pas été au bout de sa démarche: dans le premier mouvement du deuxième concerto, par exemple, les mesures 147 à 150 ne comportent qu'une voix à la main droite, sur une simple tenue de pédale, une tourne idéale suivie bientôt d'un passage en triples croches à la main droite et doubles croches à la main gauche, interrompues après trois mesures par une tourne impossible... menant le lecteur à une page de texte, suivie d'une autre, laissée vierge «aus wendetechnischen Gründen frei»!
Il ne fait aucun doute que le transcripteur s'est amusé en réalisant son travail. Les quelques organistes très doués qui mettront ces «tubes» de la musique baroque à leur programme mériteront certainement des applaudissements. Pour ma part, je me contenterai d'un mouvement ou l'autre pour un bon bis...
Date du commentaire13/11/2013
  
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