Détail d'une partition de la partithèque du M'O+

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Titre Carmina Burana: 8 Pieces
Compositeur Orff, Carl
Opus
Année de composition
Éditeur(s) scientifique(s) Klaus Uwe Ludwig
Éditeur Schott
Numéro d'édition ED 20536
Année de l'édition 2009
ISMN 979-0-001-15726-1
Site de l'éditeur http://www.schott-music.com
Nombre de pages 32 dont 29 de musique
Date de réception au M'O 12/02/2010
CommentaireLe transcripteur, Klaus Uwe Ludwig, rappelle, dans son introduction, que les premières musiques pour orgue étaient des «intabulations», des arrangements pour l'instrument de musique vocale. Il aurait pu poursuivre en disant qu'on assiste aujourd'hui à une véritable renaissance de cette pratique, qui avait connu son heure de gloire au XIXe siècle.
Dans le flot toujours abondant de nouvelles partitions, dont on se demande trop souvent quelle est leur raison d'être, il est assez rare que l'on puisse se dire «comment est-il possible qu'on n'y ait pas pensé plus tôt?». La popularité des Carmina Burana n'est plus a démontrer, et le côté rythmique, le caractère obsédant et percussif, les effets de masse peuvent en être très aisément rendus sur un grand orgue, de salle de concerts ou de cathédrales. On peut imaginer que nombreux seront les organistes qui se précipiteront sur cette partition, y voyant à juste titre, quelques pièces fort adéquates pour terminer un concert. Et on voit bien Christopher Herrick dans un futur numéro de ses «feux d'artifices», en donner un premier enregistrement... Avertissons néanmoins les amateurs (ce que pourrait bien faire l'éditeur?) que cette musique est soumise au payement de droits d'auteurs en cas d'exécution publique.
La première pièce, le célèbre O Fortuna est aussi la plus longue. On aurait dû en disposer la musique de façon à permettre les tournes (d'autant plus qu'un signe de reprise aurait pu la raccourcir (les mesures 29 à 51 et 5 à 26 sont en effet identiques). Je note, mesure 69 d'inexplicables différences avec la mesure 61 (disparition des points de staccato et fa manquant sous le cinquième accord) alors qu'on se trouve dans le contexte d'une véritable reprise. Dans les deux pièces suivantes, Fortune plango vulnera et Uf dem anger, on aurait également pu organiser de meilleures tournes. La mesure 9 de la première de ces pièces est vraiment étrange, avec deux fausses relations d'autant plus surprenantes que le reste de la pièce est d'une harmonie extrêmement simple, et comprend deux répétitions et deux amplifications de cette même mesure sans ces «fausses notes». Au point que, si j'avais été l'éditeur de cette page, j'aurais fait un commentaire pour rassurer le lecteur par un Sic bien senti. Les six pièces suivantes, Reie, Swaz hie gat umbe, Chume, chum geselle min, Swaz hie gat umbe, Were diu werlt alle min, In trutina prennent chacune deux pages et n'appellent aucun commentaire.
La difficulté de ces pièces réside dans les superpositions de rythmes et dans les accords peu usuels, mais l'ensemble n'est pas inaccessible, même pour un jeune organiste, qui risque d'être séduit par le côté répétitif et cadencé de la musique. Le transcripteur fait parfois appel à la double pédale, avec un certain paradoxe, puisque c'est le pied gauche qui fait de longues tenues de basse, tandis que le pied droit se déplace sur toute l'étendue du pédalier, avec une technique très semblable à celle... du pied gauche d'un organiste qui pratique l'orgue Hammond! Le transcripteur s'est abstenu de donner même des suggestions pour les registrations et l'interprète se laissera guider par les indications de nuances et quelques rares indications de solos.
Une partition intéressante, qui mérite un beau succès!
Date du commentaire15/02/2010
  
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