Détail d'un disque de la discothèque du M'O+
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CD_4280 () |
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Titre du CD | Rameau & Handel | |
Interprète(s) | Paul Goussot (FR), Ensemble Zaïs, conduit par Benoît Babel | |
Éditeur | Paraty | |
Numéro d'édition | 714127 | |
Site de l'éditeur | http://www.paraty.fr | |
Format audio | DDD | |
Date d'enregistrement | IX 2013 | |
Minutage total | 68:20 | |
Date de réception au M'O | 05/09/2014 | |
Livret | 12 pages + 4 pages de Digipack (F, GB); photo(s) de l'instrument: 1 NB, composition, pas de registrations | |
Orgue(s) et/ou instrument(s) | Bordeaux (FR), Abbatiale Sainte-Croix | |
Compositeur(s) | George Frideric Handel, Jean-Philippe Rameau | |
Descriptif orgue(s) | Bordeaux (FR), Sainte-Croix Dom Bédos (FR) 1748/Quoirin (FR) 1996. V/45 | |
Accord orgue(s) | 535 dans l'échelle de La Rasette | |
Programme | George Frideric Handel 1. Concerto n°4: Adagio & Organo ad libitum 2. Concerto n°4: Allegro 6-9. Concerto n° 4 10. Improvised Overture 15. Concerto op. 4/1: 1. Larghetto 16. Concerto op. 4/4: 4. Andante Jean-Philippe Rameau 3. La Lapoplinière 4. La Timide 5. Tambourins I & II 11. Hippolyte et Aricie: Ritournelle (Acte III, scène 1) 12. La Forqueray 13. La Cupis 14. La Marais | |
Commentaire | On peut faire dire à un texte ancien à peu près ce que l'on veut, pour autant que l'on ne soit pas trop cartésien! Cette citation de John Mainwaring, le premier biographe de Haendel, est utilisée pour justifier les choix qui sous-tendent ce programme: «Haendel possédait un brillant et une maîtrise des doigts hors du commun; mais ce qui le distinguait de tous les autres exécutants qui possédaient ces mêmes qualités, c'était la plénitude, la force et l'énergie étonnantes qu'il leur associait». L'auteur du commentaire, qui n'a pas signé son texte, en déduit que le jeu de Haendel était «apparemment puissant et massif» et poursuit: «Cette dimension impressionnante du jeu de Haendel, cette plénitude relatée par Mainwaring, rejoignent l'esthétique de l'orgue Dom Bedos de Celles de l'Abbatiale Ste-Croix de Bordeaux». Comparer ce chef-d'?uvre de la grande facture classique française avec les très petits instruments anglais n'est pas raisonnable. Pour mémoire, au début du XVIIIe siècle, la cathédrale Saint-Paul de Londres, à côté de laquelle Sainte-Croix de Bordeaux fait l'effet d'une chapelle, avait un orgue dont le premier clavier comptait seulement douze jeux, avec une unique Trompette, et le Positif de neuf jeux ne comptait comme anches qu'un Cromorne et une Voix humaine. Nous sommes loin des quelque huit jeux d'anches constituant le Grand jeu du Dom Bedos! Quelle étrange idée, d'amputer les Concertos opus 7/4 et 4/1 de Haendel de leurs deux mouvements médians! Quant à l'«ad libitum» du premier, improvisé sur un plein-jeu qui peut être beau, à condition qu'on l'accorde, il n'est ni heureux, ni en rapport avec ce que l'on connaît des pratiques du compositeur, qui jouait ses concertos (répétons-le) sur un petit instrument anglais à un clavier, généralement même sans pédale, forcément incapable de la plénitude sonore d'un grand plein-jeu de 32 pieds! L'intitulé de la plage 10 ressemble à une facétie: Improvised Overture de George Frideric Handel. Les arrangements de six pièces de clavecin en concerts de Rameau ne m'ont guère plus convaincu. Passe encore si l'objectif était de montrer que Berlioz n'est pas loin, mais ces déferlements sonores me semblent peu en rapport avec la musique du grand siècle. En particulier dans La Forqueray, le véritable désordre qu'induisent l'orchestre jouant gras, l'orgue jouant gros, et la grande acoustique bordelaise, ne m'a pas procuré le moindre plaisir. La plénitude n'est pas forcément une question de décibels... | |
Date du commentaire | 27/04/2015 | |
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