Détail d'un disque de la discothèque du M'O+
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| Titre du CD | Arnaud Van de Cauter. Orgue, avec la participation de l'ensemble Psallentes | |
| Interprète(s) | Arnaud Van de Cauter (Be) | |
| Éditeur | Voce et Organo |
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| Numéro d'édition | 9304001 | |
| Site de l'éditeur | http://www.voceorgano.org | |
| Format audio | DDD | |
| Date d'enregistrement | sd | |
| Minutage total | 63:30 | |
| Date de réception au M'O | 13/10/2004 | |
| Livret | 20 pages (F, NL, GB); photo(s) de l'instrument: 2 NB, 1 C, composition et registrations | |
| Orgue(s) et/ou instrument(s) | Bruxelle (Be), Notre-Dame de la Chapelle | |
| Compositeur(s) | William Byrd, John Bull, Giles Farnaby, Peeter Cornet, Jan Pieterszoon Sweelinck, Dieterich Buxtehude, Samuel Scheidt | |
| Descriptif orgue(s) | Bruxelles (BE), Notre-Dame de la Chapelle Jacques (BE) 1997. I/8 | |
| Accord orgue(s) | 555 dans l'échelle de La Rasette  | |
| Programme | 1. William Byrd: Fantasia [MB XXVII/13] 2-11. John Bull: Salve Regina (I: 5 verses) 12. Giles Farnaby: The Old Spagnoletta 13-16. Peeter Cornet: Regina Caeli 17-20. Jan Pieterszoon Sweelinck: Onder een Linde groen 21. Jan Pieterszoon Sweelinck: Echo Fantasia 22-23. Dieterich Buxtehude: Wie schön leucht' uns der Morgenstern BuxWV 223 24-32. Samuel Scheidt: Vater unser im Himmelreich (Cantio sacra) | |
| Commentaire | Voici un disque qui fait du bien! Belle musique, bel orgue, bien joué et bien enregistré. Ce qui ne gâte rien, c'est du belge, et même du bruxellois! Et c'est une production que nous qualifierons d'artisanale, par opposition à ce que font les soi-disant «majors», qui ne nous donnent plus que des enregistrements d'orgues tæVoici un disque qui fait du bien! Belle musique, bel orgue, bien joué et bien enregistré. Ce qui ne gâte rien, c'est du belge, et même du bruxellois! Et c'est une production que nous qualifierons d'artisanale, par opposition à ce que font les soi-disant «majors», qui ne nous donnent plus que des enregistrements d'orgues très... mineurs!
Quelques mots sur l'orgue tout d'abord: voilà bientôt dix ans que ce petit instrument construit par Rudi Jacques s'est installé dans la nef de l'église Notre-Dame de la Chapelle. Dans un buffet d'un raffinement extrême, se trouvent seulement huit jeux, dont quatre en basse et dessus, qui ont pris au cours du temps un peu de patine, et dont l'harmonisation originale, un brin franche à mon goût, se trouve aujourd'hui parfaitement mise ne valeur par une prise de son qui la sert fort bien: les attaques parfois excessives, sont gommées, et la dose requise de recul rend parfaitement leur plénitude et leur caractère. Effacée aussi - par quel miracle? - la fréquence grave du moteur qui, à l'audition directe et pour autant qu'on l'ait décelée, accapare votre attention au point qu'on ne peut pas toujours se laisser prendre par la musique. Disparues aussi, presque tout à fait, les sautes de vent qu'occasionne un original mais perfectible système de pompage du vent. Bref, c'est sous son meilleur jour que se présente l'orgue voyageur imaginé et acquis par Arnaud Van de Cauter.
Pour avoir assisté déjà à plusieurs concerts semblables au programme de ce CD, le dernier au festival Toulouse les Orgues, dans le cadre somptueux de l'église des Jacobins, je ne puis que vous conseiller, si l'occasion vous en est donnée, d'y assister. Pour une fois, l'expression «voir un concert» se justifie, et sans la moindre connotation péjorative: une mise en espace («mise en scène» serait exagéré, voire déplacé) subtile, discrète mais très efficace, donne du relief à l'ensemble, grâce à de discrets déplacement des chanteurs, tandis qu'une gestion subtile des silences entre les pièces et les différentes interventions, souligne les divers moments du concert; tout cela confère à l'ensemble une unité remarquable, en soulignant l'intelligente ordonnance du programme.
On retrouve ces qualités dans le présent enregistrement réalisé dans l'objectif de se rapprocher le plus possible de la réalité musicale d'un [tel] récital. Quelques pièces anglaises - les virginalistes et les organistes se confondent joyeusement! - et deux Buxtehude bien choisis enrichissent le répertoire «bruxellois» illustré par Cornet et Bull et des Pays-Bas du Nord, avec Sweelinck et Scheidt, son disciple. Au clavier de «son» orgue dont il maîtrise mieux que quiconque la mécanique très vivante, Arnaud Van de Cauter registre à la fois sobrement et dans la plus grande variété, illustrant combien coloré peut être un instrument de «seulement» huit jeux. Mais la plus belle qualité de son jeu réside dans un toucher d'un très grand raffinement: il donne vie à la musique par de simples modulations de la longueur des notes, par d'infimes impulsions, un très joli perlé, bref par l'attirail complet de celui qui a maîtrisé toutes les subtilités d'un art moins courant qu'on le croirait.
En vérité, je vous le dis, il y avait longtemps qu'arrivé à la fin d'un CD, j'aie regretté qu'il fût trop court!
[M'O 84/36]
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| Date du commentaire | 19/03/2014 | |
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