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Titre du CD Anthologie Cavaillé-Coll. Vol. 5 
Interprète(s) Markus Eichenlaub (D)
Éditeur Organ
Numéro d'édition 7212
Site de l'éditeur http://www.ifo-records.de
Format audio DDD
Date d'enregistrement 12-13 V 2004
Minutage total 70:78
Date de réception au M'O 25/11/2004
Livret 40 pages (D, F, GB); photo(s) de l'instrument: 4 NB, composition, pas de registrations
Orgue(s) et/ou instrument(s) Paris (FR), Notre-Dame de la Croix
Compositeur(s) René Vierne
Descriptif orgue(s)Paris (FR), Notre-Dame de la Croixbr> Cavaillé-Coll (FR) 1873/Muller (FR) 1955/Birouste (FR) 1990. II/26
Accord orgue(s)324 dans l'échelle de La Rasette razette
ProgrammeRené Vierne
1. Prélude grave
2. Intermezzo
3. Canzona
4. Toccata
5-11. Les Vêpres du commun des Saints
12. Entrée
13. Prélude funèbre
14. Prière
15. Postlude
16. Caprice
17-21. Messe basse
22. Offertoire (sur un thème breton), op. 10/1
23. Offertoire (sur un thème original), op. 10/2
24. Offertoire (sur la prose "Inviolata"), op. 10/3
25-29. Cinq improvisations pouvant servir de 1er versets de Magnificat ou IIe Interludes de Psaumes
30-33. Interludes de procession pour l'hymne "Pange lingua"
CommentaireLe cinquième volume de l'Anthologie Aristide Cavaillé-Coll d'IFO nous fait entendre un instrument encore inédit en CD. Je ne résiste pas à citer l'amusant traitement du fameux problème grammatical, dans le livret:
Les grandes orgues, placé en tribune, a été construit en 1872/73 d'Aristide Cavaillé-Coll et furent inaugurées le 17 décembre par Louis Lebel. Le buffet est l'?uvre d'Antoine Héret, architecte de l'église. Hélas, une fois de plus, l'approximation ne se trouve pas que dans le français du commentaire (le producteur allemand sait pourtant qu'il peut compter sur les corrections de quelques amis francophones...): l'accord - non grammatical - des mixtures de l'orgue m'empêchera de décerner à ce CD pourtant bien intéressant la moindre distinction. Cet orgue présente plusieurs particularités: la console séparée tourne le dos à la nef et, sans doute à cause de difficultés dans le tracé d'une mécanique déjà fort lourde, Cavaillé-Coll abandonna le projet de placer le Positif, ce qui fait qu'aujourd'hui, à la console, le premier clavier est un accouplement permanent des deux seuls plans sonores, Grand-Orgue et Récit. Cet instrument, que servirent entre autres Gaston Litaize, Jean Langlais, Antoine Reboulot et Édouard Souberbielle, est semblable à celui que joua René Vierne à Notre-Dame-des-Champs; il sonne fort bien, exception faite des mixtures dont la fausseté ne me permet pas d'affirmer qu'elles me semblent bien aiguës.
Consacrer tout un CD consacré à René Vierne n'était que justice: il est d'une rubrique dans le Guide de la musique d'orgue de Fayard, ni dans la dernière édition du dictionnaire Grove! L'orgue du benjamin de Louis Vierne, dont la mort en 1918 dans l'enfer de Verdun marqua celui-ci d'une façon indélébile, ne manque pas d'intérêt et est fort bien jouée par Markus Eichenlaub. Si la comparaison avec la musique de son aîné peut sembler ne pas lui être favorable, n'oublions pas que tout ceci fut composé entre 1908 et 1913, par un compositeur âgé de 35 ans. Louis Vierne, à cet âge, n'avait écrit «que» ses deux premières Symphonies, et les 24 Pièces en style libre, comparables à ce que nos entendons ici, datent de 1913: il avait 43 ans. On appréciera chez René un beau sens lyrique, une prédilection pour des harmonies raffinées et surtout l'absence de ces duplications dont use systématiquement Louis: cela confère à son discours une concision et une efficacité particulières.

[M'O 84/16]

Date du commentaire18/03/2014
  
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