Détail d'un disque de la discothèque du M'O+
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| Titre du CD | Jean-Sébastien Bach | |
| Interprète(s) | Pierre Méa (FR) | |
| Éditeur | Ad Vitam |
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| Numéro d'édition | 090515 | |
| Site de l'éditeur | http://www.advitam-records.com | |
| Format audio | DDD | |
| Date d'enregistrement | VII 1998 | |
| Minutage total | 70:14 | |
| Date de réception au M'O | 08/07/2009 | |
| Livret | 16 pages + 3 pages de Digipack (F); photo(s) de l'instrument: 2, composition, pas de registrations | |
| Orgue(s) et/ou instrument(s) | Aubusson (FR), Église Sainte-Croix | |
| Compositeur(s) | Johann Sebastian Bach | |
| Descriptif orgue(s) | Aubusson, FR, Sainte-Croix Guillemin (FR) 1982/Pesce (FR) 2005. II/27 | |
| Accord orgue(s) | 545 dans l'échelle de La Rasette  | |
| Programme | Johann Sebastian Bach 1-2. Praeludium & Fuge (d) BWV 539 3-6. Pastorale (F) BWV 590 7-9. Concerto (a) BWV 593 10. [Schmücke dich, o liebe Seele BWV 654] 11-22. Sei gegrüsset, Jesu gütig BWV 768 23-24. Fantasie & Fuge (g) BWV 542 | |
| Commentaire | Ceci est à ma connaissance le premier enregistrement Bach de Pierre Méa, professeur d'orgue depuis 1994 au CNR de sa ville natale, Reims, où il obtint son premier d'orgue en 1988 dans la classe d'Olivier Latry. Il avait déjà enregistré au moins trois CD's avec le trompettiste Pascal Vigneron, mais ceci est le premier «véritable» disque d'orgue signé par lui qui vous soit présenté dans le M'O. C'est à Aubusson que l'organiste de la cathédrale de Reims s'est rendu en 1998 (treize ans déjà...) pour enregistrer ce récital sur l'orgue construit par Gérald Guillemin en 1982 (quasiment trente ans déjà...), restauré (déjà...) en 2005 suite, nous dit-on, à des dommages dus à l'humidité. Si j'insiste sur tous ces «déjà», c'est que, en 1982, cet instrument était un des tous premiers orgues construits en France par un facteur déclarant s'inspirer des orgues de Gottfried Silbermann, Hildebrandt et Trost, alors encore pour neuf ans derrière le rideau de fer. Depuis, nos connaissances se sont affinées, les voyages et les échanges se sont multipliés: les facteurs d'orgues ont pénétré plus avant l'esthétique de leurs anciens collègues d'Allemagne centrale et les organistes ont modifié leur conception du jeu au contact des meilleurs professeurs qui soient: les orgues historiques. C'est ainsi qu'on ne construirait plus aujourd'hui un instrument de cette taille sans au moins un Principal 4 au second clavier et qu'on lui donnerait sans doute plus de gravité. Ceci entraîne de la part de l'organiste des registrations moins aigues, aujourd'hui qualifiées, sans la moindre nuance péjorative, de «néo-baroques» (comme, par exemple dans la variation finale du BWV 768), et un jeu en conséquence: recherchant plus la plénitude du son que l'effet de la virtuosité. Après un prélude bien déclamé sur le Principal, la fugue en ré mineur BWV 539 est joué fort vite, mais reste néanmoins lisible de bout en bout, grâce à la clarté de l'acoustique et du plein jeu, et au contrôle parfait du jeu de l'organiste. On retrouvera ces tempi vifs dans le second mouvement de la Pastorale et les mouvements extrêmes du Concerto de Vivaldi ainsi que plusieurs variations de Sei gegrüsset. Expliquez-moi pourquoi la dixième plage, un beau Schmücke dich est intitulée La prière! Ce dont je parlais dans la fin de la partita laissait augurer un réel problème dans la Fantaisie et fugue en sol mineur finale, un des tout grands diptyques, demandant (je dirais même «exigeant») un grand orgue, avec un bon grand plenum de seize pieds. L'orgue d'Aubusson a bien des qualités, mais ce n'est pas un grand instrument. Pour tenter de donner plus de corps au plenum du grand clavier Pierre Méa lui adjoint les flûtes et les rangs aigus du second, ce qui confère à son «tutti» un côté désagréablement faux et une sonorité guère belle. Plus que le choix des registrations, c'est ici le choix du programme qui est en cause... Le jeu de l'organiste bien maîtrisé et attentif aux articulations, ne manque pas de qualités. Espérons qu'il aura la chance d'enregistrer prochainement un véritable orgue d'Allemagne centrale, ou un instrument récent s'en inspirant plus directement, pour y jouer d'autres grandes pièces? comme l'instrument le lui suggèrera. | |
| Date du commentaire | 27/08/2011 | |
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