Détail d'un disque de la discothèque du M'O+
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CD_3137 () |
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Titre du CD | Johann Pachelbel. Orgelwerke | |
Interprète(s) | Jozef Sluys (BE) | |
Éditeur | Ars Musici | |
Numéro d'édition | 233174 | |
Site de l'éditeur | http://www.ars-musici.de | |
Format audio | DDD | |
Date d'enregistrement | 29-30 IX 2009 | |
Minutage total | 71:30 | |
Date de réception au M'O | 02/08/2011 | |
Livret | 24 pages + 4 pages de Digipack (D, GB, F, NL); photo(s) de l'instrument: 6, composition et registrations | |
Orgue(s) et/ou instrument(s) | Büßleben, DE, Sankt-Petri-Kirche | |
Compositeur(s) | Johann Pachelbel | |
Descriptif orgue(s) | Büßleben, DE, Sankt-Petri-Kirche Stertzing (DE) 1702/Schuke (DE) 2002. II/28 | |
Accord orgue(s) | 555 dans l'échelle de La Rasette | |
Programme | Johann Pachelbel 1. Toccata (e) PWC 462 2a. Allein zu dir, Herr Jesu Christ PWC 013 2b. Allein zu dir, Herr Jesu Christ PWC 014 3. Wir glauben all' an einen Gott PWC 049 4. Wie schön leuchtet der Morgenstern PWC 501 5. An Wasserflüssen babylon PWC 018 6. Fantasia (g) PWC 128 7. Ein feste Burg ist unser Gott PWC 107 8. Ciacona (d) PWC 041 9. Allein Gott in der Höh' sei Ehr PWV 010 10. Fuga (d) PWC 154 11. Toccata(F) PWC 463 12. Nun lob mein' Seel' den Herren PWC 047 13. Toccata (c) PWC 459 14. Werde munter, mein Gemüte PWC 498 15. Vom Himmel hoch, da komm' ich her PWC 052 16. Meine Seele erhebet den Herren PWC 632 17. Fuga Magnificat sexti toni PWC 328 18. Praeludium (d) PWC 407 | |
Commentaire | Pachelbel est un des prédécesseurs de Bach les plus négligés, sans doute parce qu'il ne se rattache pas à la flamboyante école d'Allemagne du Nord mais s'inscrit dans le courant plus introverti du centre et du Sud du pays. Professeur de Johann Christoph, qui recueillit Johann Sebastian Bach à la mort de leurs parents, il est en quelque sorte le «grand-père» professeur du Cantor de Saint-Thomas à Leipzig. Pachelbel méritait bien un CD, s'est dit à juste titre l'organiste de la cathédrale de Bruxelles, en partant pour la Thuringe, où il a déniché l'orgue de Büßleben, construit en 1702 pour un couvent bénédictin d'Erfurt par Georg Christoph Stertzing, qui travailla plusieurs fois avec le même Johann Christoph Bach. Transféré ici en 1811, l'instrument, restauré en 2002 par Schucke a conservé 25 de ses registres d'origine, et même quatre des six soufflets de 1702. Bien que la carrière de Pachelbel se soit déroulée dans plusieurs lieux (Nürnberg, Eisenach, Erfurt, Stuttgart, Gotha), dont les orgues n'ont pas forcément la même esthétique, celui-ci est donc bien «un» orgue adéquat pour sa musique. La Toccata d'ouverture est dans une tonalité quasiment injouable dans le tempérament utilisé pour le tempérament mésotonique de cet orgue. Ce mi mineur outré est suivi par un choral en do majeur, tonalité dans laquelle Pachelbel a composé pas moins de cinq Toccatas, dont chacune aurait fait une parfaite introduction... Dans le choral Wir glauben all' an einen Gott, absent du catalogue thématique des œuvres de Pachelbel (B_9290), entre une interprétation libre de ces grandes lignes assez monotones, et une approche «à la note» qui, si elle respecte le texte, ne rend cependant pas la pièce très vivante, l'interprète a hélas choisi cette deuxième option. On retrouvera cette prise de position fort germanique dans plusieurs pièces, assortie d'un jeu souvent très lié. On se demande à plusieurs reprises quelle édition est utilisée: qu'est-ce qui justifie les reprises par quatre meures de l'énoncé de la chaconne en ré mineur, dont aucune variation n'est ensuite dupliquée? Et comment expliquer que la pièce s'achève sur la reprise de l'antécédent de quatre mesures, amputé de son conséquent, lui aussi de quatre mesures, amplifié d'une cadence conclusive que tout le monde attendait? Dans la dernière plage, le bien connu Praeludium en ré mineur, j'avoue ne pas comprendre le plan de registration des grands arpèges descendants, ponctués par des accords plus ou moins forts. Quant au passage d'accords alternés, il est joué avec les mêmes arpèges, ce qui peut en soi être acceptable, mais les nuances mf / p / mf / p sont elles en parfaite contradiction avec ce que demande la pratique baroque: ff / f / mf / p, parfaitement réalisable, avec un bon registrant, même quand l'on ne dispose que de deux claviers. On peut craindre que l'auditeur non averti tirera de l'écoute de cet enregistrement le sentiment que la musique de Pachelbel est décidément bien austère. | |
Date du commentaire | 27/10/2011 | |
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