Détail d'un disque de la discothèque du M'O+
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Titre du CD | Engelse Koralen. Brassband & Orgel | |
Interprète(s) | Martin Zonnenberg (NL) & Christelijke Brassband «Excelsior», Zalk, dir. Rieks van der Velde | |
Éditeur | Mirasound | |
Numéro d'édition | 299462 | |
Site de l'éditeur | http://www.mirasound.nl | |
Format audio | DDD | |
Date d'enregistrement | 12, 14, 15 V, 22 VI 2010 | |
Minutage total | [62:42] | |
Date de réception au M'O | 09/11/2010 | |
Livret | 12 pages (NL), composition, pas de registrations | |
Orgue(s) et/ou instrument(s) | Maassluis, NL, Immanuelkerk | |
Compositeur(s) | Handel, Croft, Goss, traditionnel, Sullivan, Wesley, Elvey, Stainer, Larry, Rumyan, Webber, Dykes, Webb, Monk, Sullivan | |
Descriptif orgue(s) | Maassluis, NL, Immanuelkerk Seifert & Sohn (DE) 1954/Seifert & Sohn (DE) 2002. III/45 | |
Accord orgue(s) | 445 dans l'échelle de La Rasette | |
Programme | 1. Handel: Judas Maccabeus: U zij de glorie 2. Croft: O God die droeg ons voorgeslacht (O God, our help in ages past) 3. Goss: Prijst mijn ziel de Hemelkoning (Praise my soul) 4. Traditionnel: I heard the voice of Jesus say 5. Sullivan: Voorwaards Christenstrijders (St Gertrude) 6. Wesley: Een naam is onze hope (Aurelia) 7. Elvey: Kroon hem met gouden kroon (Crown Him with many crowns) 8. Stainer: Door de nacht van smart en zorgen (Love, divine) 9. Larry: Laudate o praise the Lord 10. Runyan: Groot is uw trouw o Heer (Faithfulness) 11. Webbe: O hoogt' en diepte, looft nu God (Praise to the Holiest of the height) 12. Dykes: Nader my God tot U (Horbury) 13. Webb: Rijst op rijst op voor Jezus (Morning Light) 14. Monk: Blijf bij mij Heer (Eventide) 15. Sullivan: De dag door uwe gunst ontvangen (St Clement) 16. Traditionnel: Auld Lang Syne | |
Commentaire | À l'issue de la première plage, je me suis dit: «Pas besoin d'écouter la suite», tant le fil est gros. Le premier arrangement aligne tous les trucs d'écriture faits pour plaire au public le plus large: instrumentation coloriée, harmonies populaires, pas trop classiques, et un peu «jazzy», contrechants faciles, scansions rythmiques des trompettes, ralentis bien larges, petits percussions soulignant la mesure, chapeau chinois pour bien dégager la mélodie, interventions puissantes de l'orgue, marches d'harmonies, modulations de ton en ton, comme dans n'importe quelle chanson, coups de grosse caisse qui s'élargissent avant la reprise finale, pompeuse et large, le tout sur un hymne très anglais. La recette est tellement évidente qu'il n'y avait pas de raison d'en changer durant les quinze plages suivantes... De fait, on découvre au fil des plages quelques variations sur le même principe: la plage 4 débute par une mélodie langoureuse de saxophone sur accompagnement de cloches, dont on entend déjà la reprise finale flamboyante par tous les cuivres, après que les trombones l'aient largement énoncée dans le grave. La plage 6 m'a fait moins penser à une louange de dieu (n'oublions pas que c'est de cela qu'il s'agit) qu'à la musique de la scène lyrique indispensable dans tout bon Western, quand le héros, après une longue réflexion, et au terme d'un combat avec lui-même qu'on a pu lire dans son regard si expressif, décide de quitter son village (remplacez à volonté par ses parents, ses amis, sa maîtresse) pour suivre l'appel du devoir et partir au devant d'inéluctables catastrophes. La plage 8 aurait pu citer le nom de Pachelbel, dont le célèbre canon est à peine déguisé. Dans la plage 11, les premières mesures m'ont fait attendre l'entrée d'intrépides gladiateurs. Les cuivres se sont tus, et j'ai compris qu'il ne viendraient pas. Alors, j'ai attendu l'orgue. Puis un coup de cymbales m'a redonné espoir. Hélas, les cuivres se sont à nouveau tus. Puis «il» est arrivé! Le choral au fond duquel j'ai cru entendre l'orgue. Nouvelles sonneries, puis le grand moment, apothéotique est arrivé: la cadence finale, belle comme un flamboyant lever de soleil sur l'Himalaya! La plage suivante est célébrissime: Plus près de toi mon Dieu, judicieusement souligné par des bruits de vagues évocateurs de je ne sais quel voyage au long cours, menant à un nouveau flamboyant lever de soleil... sur un iceberg, suivi d'un poignant decrescendo. Le grand frisson! On découvre, à la lecture des données «techniques» du livret, que le brassband a été enregistré un autre jour et en un autre lieu que l'orgue. La performance technique mérite d'être saluée, même si l'on peut se demander quel plaisir ont bien pu prendre les deux forces en présence (si j'ose dire), dans ce duo désintégré. Les cuivres sont presque toujours juste, l'accord avec l'orgue est généralement correct, mais la balance souffre du procédé: l'orgue est tout au fond de vos baffles, et les cuivres manquent d'éclat, de présence. Même dans les passages les plus pompeux, on a l'impression d'être arrivé en retard et d'être forcé d'écouter derrière les portes fermées du Royal Albert Hall lors du plus populaire des «Proms». Cela étant dit, proficiaat au Christelijke Brassband «Excelsior», Zalk qui souffle et frappe de tout son cœur! Le commentaire du livret cite, comme si l'on avait cru devoir se justifier, Gabrieli Haydn, Mozart, Liszt, Weber et Schubert. Il suffisait de dire que cette musique facile plait à ceux qui l'ont arrangée, à ceux qui la jouent, et à leur public. J'ai écouté tout le CD, mais c'était par pure conscience professionnelle. Ceci est magnifique... pour ceux qui aiment, qui sont sensiblement plus nombreux que moi! | |
Date du commentaire | 21/11/2010 | |
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