Détail d'un disque de la discothèque du M'O+
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Titre du CD | Organi Storici del Basso Friuli | |
Interprète(s) | Oren Kirschenbaum (IL) | |
Éditeur | Bongiovanni | |
Numéro d'édition | 5166 | |
Site de l'éditeur | http://www.bongiovanni70.com/ | |
Format audio | DDD | |
Date d'enregistrement | 20-23 III 2010 | |
Minutage total | 71:44 | |
Date de réception au M'O | 09/11/2010 | |
Livret | 28 pages (I, GB); photo(s) de l'instrument: 5, composition, pas de registrations | |
Orgue(s) et/ou instrument(s) | Muzzano del Turgnano, IT; Marano Lagunare, IT; Aquileia, IT; Plazzolo dello Stella, IT | |
Compositeur(s) | Muffat, Correa de Arauxo, Kirschenbaum, Purcell, Pachelbel, J. S. Bach, Candotti | |
Descriptif orgue(s) | A (1-4) Muzzana del Turgnano, IT, [Chiesa parrochiale] Nacchini (IT) 1750. I/10 + 2/2 B (5-11) Marano Lagunare, IT, [Chiesa parrochiale] Dacci (IT) 1774. II/20 + 4/2 C (12-13) Aquileia, IT, Basilica Patriarcale Francesco Zanin (IT) 2001. III/45 D (14-16) Palazzolo dello Stella, IT, [Chiesa parrochiale] Valentino Zanin (IT) 1857/Franz Zanin (IT) 1977. II/28 + 4/2 | |
Accord orgue(s) | A 555, B 555, C 3X5, D 554 dans l'échelle de La Rasette | |
Programme | 1. Muffat: Toccata decima 2. Correa de Arauxo: Quinto tiento de medio registro de tiple de septimo tono 3. Correa de Arauxo: Segundo tiento de quarto tono (a modo de cancion) 4. Kirschenbaum: Vivace (3e mvt du Concerto Ommaggio a Nacchini) 5. Purcell: Voluntary for the Double Organ 6. Pachelbel: Toccata (d) 7. Pachelbel: Ach Gott, vom Himmel sieh' darein (verset 1) 8. Pachelbel: Jesus Christus, unser Heiland 9-11. J. S. Bach: Concerto (d'après Vivaldi) BWV 976 (C) 12. J. S. Bach: Allein Gott in der Höh' sei Ehr' BWV 663 13. J. S. Bach: Vater unser im Himmelreich BWV 737 14-15. J. S. Bach: Praeludium & Fuge BWV 535 (g) 16. Candotti: Sinfonia 22 op. 142 | |
Commentaire | Ce CD est le prix gagné par le jeune organiste israélien Oren Kirschenbaum au second concours international d'orgue organisé par la municipalité de Muzzana del Turgnano, en avril 2009. D'entrée de jeu, l'interprète, qui a travaillé avec les meilleurs professeurs Italie, de Suisse et d'Allemagne, séduit par un toucher clair et bien articulé dans Muffat. Il confirme ensuite sa connaissance des styles dans deux tientos de Correa, richement ornés (à l'encontre de bien des interprètes qui restent en deçà de ce que Correa lui-même demande), et parfaitement en place, résolvant aisément tous les problèmes de changements de rythmes et de battue dans la célèbre pièce a modo de cancion. L'orgue de Muzzana del Turgnano est fort beau et la musique ibérique n'y est guère déplacée: le Cornet est presque aussi poignant que ses homologues espagnols, et si le principal qui l'accompagne est un peu moins sombre que son cousin ibérique, l'ensemble sonne fort juste. La dernière pièce jouée sur le premier orgue est un mouvement (très vif!) du concerto que Oren Kirschenbaum a dédié à Nacchini, constructeur de l'instrument: c'est du pastiche bien fait. On croirait entendre un Vivaldi supplémentaire, avec tout ce que cela implique, aussi bien de positif que de répétitif. Selon l'optique que l'on choisira, ce sera donc un exercice réussi ou inutile... mais en tout cas mené avec maestria. À Marano Lagunare, l'organiste poursuit son travail d'illusionniste, jouant tout d'abord un Voluntary de Purcell sur un Tromboncino qui, sauf dans l'octave grave, fait parfaitement semblant d'être une régale. La Voce Umana dans une Toccata de Pachelbel, jouée comme une Elevazione est une fort bonne idée. Après deux chorals de Pachelbel, toujours bien registrés et joués, revoici Vivaldi, transcrit par Bach: un concerto pour clavecin (puisqu'aussi bien la pédale d'un orgue italien ne permet pas de jouer les versions organistiques), dans lequel l'interprète convainc moins: le premier mouvement est un rien lourd, le deuxième fait appel, pour la troisième fois en sept plages au Tromboncino, et le troisième mouvement, joué fort vite, manque un rien de clarté. Troisième orgue: le Cromorne choisi pour le solo du BWV 663 n'est pas une réussite: absent dans les notes aigues, il est desservi par un jeu soudainement legato qui contraste avec le raffinement dont l'interprète fit preuve dans les pièces précédentes. La registration choisie pour le choral suivant est pour le moins surprenante (et à mon avis loin d'être belle): Viole de Gambe et Flûte à cheminée, dont l'ensemble est assez faux pour faire croire qu'il s'agit dune Voix céleste et non d'une Viole de Gambe... Le dernier orgue est également utilisé pour jouer du Bach: la fugue en sol mineur (BWV 535) est prise dans un tempo bien calme et l'organiste redevient progressivement (car le début n'est guère détaillé) agréable à écouter. Mais la démonstration est faite: Bach et l'orgue italien, même contemporain, ne font pas vraiment bon ménage. Dans le plus pur ABA, le final de ce récital séduit comme l'avait fait le début. Bien sûr, il faut aimer la musique opératico-comique italienne du XIXe siècle. On aurait pu nous dire deux mots de ce Giovanni Battista Candotti, jusqu'ici inconnu dans la discothèque du M'O+ et ignorés par Grove et MGG... Étant entendu qu'on ne se procurera pas ce CD pour un Bach transalpin hypothétique, voici un enregistrement recommandable. | |
Date du commentaire | 05/12/2010 | |
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