Détail d'un disque de la discothèque du M'O+
|
CD_2161 () |
|
194 / 1024 |
Navigation sur l'ensemble de la discothèque, pas de recherche effectuée Les mentions soulignées indiquent les inédits dans les banques de données du M'O au moment de la rédaction |
|
Titre du CD | Bach en famille | |
Interprète(s) | François Clément (FR) | |
Éditeur | Art & Musique | |
Numéro d'édition | 30803 (2 CD's) | |
Site de l'éditeur | http://www.artetmusique.org | |
Format audio | DDD | |
Date d'enregistrement | V 2008 | |
Minutage total | 36:38 + 45:28 | |
Date de réception au M'O | 30/08/2010 | |
Livret | 12 pages (F); photo(s) de l'instrument: 3, composition, pas de registrations | |
Orgue(s) et/ou instrument(s) | Pontaumur, FR, église paroissiale | |
Compositeur(s) | Clément, J. S. Bach, W. F. Bach, J. B. Bach, C. P. E. Bach | |
Descriptif orgue(s) | Pontaumur, FR, Église paroissiale Delhumeau (FR) 2003. II/22 | |
Accord orgue(s) | 445 dans l'échelle de La Rasette | |
Programme | François Clément I/1-8. Bénédiction de l'orgue de Pontaumur (8 versets) II/1. Prisme Johann Sebastian Bach I/9-10. Praeludium & Fuge (C) BWV 547 I/11. Fuge (c) BWV 575 I/ 12. Der Tag, der ist so freudenreich BWV 605 I/ 13. Fuge (d) BWV 539 I/ 14. Wo soll ich fliehen hin BWV 646 Wilhelm Friedemann Bach II/2. Fuge Nr. 1 [C] II/3. Fuge Nr. 2 [c] II/4. Fuge Nr. 3 [D] II/5. Fuge Nr. 4 [d] II/6. Fuge Nr. 5 [Eb] II/7. Fuge Nr. 6 [e] II/8. Fuge Nr. 7 [Bb] II/9. Fuge Nr. 8 [f] II/11. Christe, der du bist Tag und Licht II/12. Wir Christenleut' han jetzund Freud II/13. Fuge (g) Johann Bernhard Bach II/ 10. Ciacona (Bb) II/14. Ciacona (g) Carl Philipp Emanuel Bach II/15. Adagio (e) [WQ deest] II/16. Präludium [D] [WQ 70/7] | |
Commentaire | Ceci est le septième CD par François Clement commenté dans le M'O (et il y en a encore deux dans la file d'attente...! On se souvient d'une intégrale Brahms à la cathédrale de Luçon en 1995 (Art et Musique 39503, M'O25/14) et, la même année, d'un récital Nivers à La Chaise-Dieu (Art et Musique 39505, M'O 25/15), et l'année suivante, d'un CD Bruhns et Buxtehude sur l'orgue Guillemin de Chavagnes en Paillers (Art et Musique 39606, M'O 38/04). Ces trois comptes rendus ne sont pas conservés dans leur version électronique (mais les anciens numéros du M'O papier sont toujours disponibles...). Par contre, les trois CD's suivants sont mis en lignes sous les références CD_2116, CD_2117 et CD_2118.
Le commentaire de Jean-Luc Perrot souligne à juste titre le nombre toujours croissant en France [et ailleurs...] d'«orgues Bach». C'est en Auvergne que se trouve celui qui nous est présenté aujourd'hui, dont l'originalité est que l'on a souhaité ici, non pas la transposition plus ou moins fidèle d'un orgue germanique plus ou moins précis, mais la copie exacte de l'orgue d'Arnstadt que Bach avait joué entre 1703 et 1707: copie fidèle, réalisé par François Delhumeau en 2003, sur le plan de la composition certes, de l'étendue des claviers, de l'alimentation, des tailles, mais, peut-être plus significatif, copie fidèle du buffet. La copie de Delhumeau se base sur un instrument lui-même récemment réinventé par la manufacture Hoffmann qui, en 1999, reconstitua sur la troisième tribune l'orgue de Johann Friedrich Wender II/21, 1703, en récupérant ce qui en restait dans le Steinmeyer III/55 de 1938. Ce dernier a repris place sur la première tribune. En outre, il faut se poser la question de savoir ce que représente cet instrument par rapport à l'œuvre du jeune Bach. C'est sans doute pour tenter de répondre à cette difficile question que François Clément a choisi d'élargir la musique à la famille Bach. Mais plutôt que de jouer celle des ancêtres, à part les deux chaconnes du cousin issu de germain Johann Bernhard, organiste à Eisenach, c'est dans le répertoire des fils de Bach qu'il a puisé: la chronologie n'y trouve certes pas tout à fait son compte. Il s'agit d'un double CD, mais le minutage total (82:06) est à peine supérieur à ce que l'on arrive aujourd'hui à «coincer» sur une seule galette. On aurait bien pu, soit dégraisser un tant soit peu, soit, mieux, l'enrichir en le variant? Le caractère particulier de présentation d'un instrument aurait bien valu que le livret (ou, pourquoi pas, le verso de la page arrière du boîtier?) nous donne les registrations utilisées. Le premier CD ouvre sur des invocations dont le catholicisme choquera ceux qui se sont pénétrés du luthéranisme de Bach. Ces invocations traditionnelles pour l'inauguration d'un orgue sonnent bien faux dans le contexte choisi. Par contre, quel plaisir d'écouter les interventions de François Clément! J'hésite à utiliser le terme «improvisations»: il est clair que ce n'est pas de la musique écrite, mais tout ceci est l'aboutissement d'une préparation bien pensée et très organisée. De nombreux clins d'oreilles et citations en rendent l'écoute très amusante. La pièce qui ouvre le second CD est à ajouter au répertoire contemporain écrit sans recourir aux possibilités des registrations: aimablement minimaliste, elle est fort réussie. Pour ce qui est du répertoire du grand cantor, j'ai plus de réserves: le prélude et fugue en do majeur, loin d'être une composition de jeunesse - donc de la période d'Arnstadt - est daté par tous les spécialiste de la période de Leipzig. Comme la plupart des «grands» préludes et fugues de cette dernière période créatrice, ce diptyque demande donc un grand plenum et de la gravité, deux éléments qui par nature manquent à cet instrument. De même, pourquoi diable vouloir jouer un des rares chorals de Bach (BWV 646) qui prescrit dans la registration l'emploi d'un seize pieds à la main gauche, que l'orgue d'Arnstadt ne possède pas? Les huit fugues de Wilhelm Friedemann valent-elles la peine d'être enfilées? Par contre, les deux chaconnes de Johann Bernhard sont à la fois plus intéressantes comme musique, et ont l'avantage de permettre l'audition d'un grand nombre de couleurs sonores. L'ensemble est fort bien joué par le professeur du Conservatoire de Clermont-Ferrand et titulaire de l'orgue de la cathédrale de cette ville. Quitte à faire un programme évoquant la jeunesse de Johann Sebastian, n'aurait-il pas mieux valu puiser dans les chorals dits «d'Arnstadt»: la collection Neumeister, découverte en 1985, aurait été un répertoire idéal pour mettre en valeur ce bel instrument, autour duquel est né un festival qui, d'année en année, se fait un nom: Bach en Combrailles. | |
Date du commentaire | 04/01/2011 | |
Retour à la liste des disques | ||