Détail d'un disque de la discothèque du M'O+
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CD_2135 () |
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Titre du CD | Charles Tournemire. L'orgue Mystique, cycle de Noël, op. 55 | |
Interprète(s) | Georges Delvallée (FR) | |
Éditeur | Accord | |
Numéro d'édition | 465553 (3 CD's) | |
Site de l'éditeur | http://www.universalclassics.com | |
Format audio | DDD | |
Date d'enregistrement | 6-12 VI 1995 | |
Minutage total | 72:54 + 76:20 + 71:54 | |
Date de réception au M'O | 30/08/2002 | |
Livret | 40 pages (F, GB, D); pas de photo de l'instrument, composition, pas de registrations | |
Orgue(s) et/ou instrument(s) | Orléans, FR, Cathédrale | |
Compositeur(s) | Charles Tournemire | |
Descriptif orgue(s) | Orléans (FR), cathédrale Cavaillé-Coll (FR) 1880/Haerpfer-Ermann (F) 1980. IV/54 | |
Accord orgue(s) | 334 dans l'échelle de La Rasette | |
Programme | Tournemire: L'Orgue Mystique, cycle de Noël, op. 55 (Offices 1 à 11) Inédits: offices 1, 2, 4, 5, 10 et 11/1-4 | |
Commentaire | Voyez le descriptif des trois autres coffrets de cette intégrale sous les références CD_2136, CD_2137, et CD_2138. C'est aller un peu fort en besogne que d'imprimer «premier enregistrement mondial» sur ces quatre coffrets. Sans doute est-ce sur le fil que cette intégrale bat quelques autres séries de CD's, en cours de réalisation. Mais l'auteur de ces lignes a, dès 1980, pour le compte de la CRPLF (Communauté Radiophonique des Programmes de Langue Française), dans le cadre de ce qui fut le premier Magazine de l'Orgue (celui des ondes de la RTBF), mis sur pied avec ses collègues français, suisses et canadiens, l'enregistrement et la diffusion des 51 offices de ce monument de la musique d'église catholique du XXe siècle. À l'issue de cette diffusion sur les quatre chaînes nationales, au rythme d'un office par semaine, un double LP fut même réalisé et diffusé par Erato, enregistré à l'orgue d'Orléans (que l'on retrouve ici) par Antoine Reboulot, Bernard Foccroulle, Pierre Segond, Bernard Heininger et... Georges Delvalléee! On voit donc que l'organiste français figura très tôt parmi les interprètes de Tournemire, dont il est depuis longtemps un des plus ardents défenseurs. Il en connaît l'?uvre à fond et il ne viendrait à l'esprit de personne de retirer une once de mérite de son entreprise. Je vous ai déjà plusieurs fois chanté les louanges de L'Orgue Mystique. Mais vous avais-je déjà dit que, dans ma longue pratique d'écouteur de musique, je fais un parallèle entre ce chef-d'?uvre et le corpus des cantates de Bach que, comme certains d'entre vous, je découvris dans son intégralité grâce à la parution trimestrielle des coffrets bruns de Telefunken, réalisés alternativement par Leonhardt et Harnoncourt? Chaque parution, chaque cantate (chaque office aussi) était la promesse, toujours tenue, d'une découverte, d'un trait inventif nouveau de la part du compositeur, dont la foi et le talent de musicien ont suscité à chaque coup un trait aussi émouvant qu'inouï. Le choix de quatre instruments (trois Cavaillé-Coll et un Puget) est excellent. On se demande quand même pourquoi l'orgue de Sainte-Clotilde a été écarté: vous lirez ailleurs dans ce M'O des souvenirs très récents qui montrent combien cet orgue a, sans doute même plus que tous ceux que vous entendrez ici, les qualités poétiques requises par cette musique éminemment lyrique. Cette satisfaction est tempérée par l'accord, vraiment négligé, en tout cas des deux premiers: il est triste qu'on n'y ait pas apporté plus de soin, pour une entreprise appelée à faire date et vouée à ne pas être répétée de si tôt sur des instruments aussi appropriés. Si, dans les quelques offices que je pratique moi-même, j'ai tendance à mettre encore plus de souplesse expressive (pour tenter de rejoindre ce qu'on connaît, par les enregistrements du compositeur et par la prose «tournemiresque»), le jeu de Georges Delvallée est libre et chantant, et rend fort bien la fantasque liberté de Tournemire, qui ne pouvait trouver dans le chant grégorien meilleure source d'inspiration. Un véritable monument musical, bien servi par une imposante réalisation discographique dont une écoute parcimonieuse s'impose: comme pour le tabac, et l'alcool, l'usage à forte dose de la musique de Tournemire peut provoquer une destructrice accoutumance... [M'O 74/9-12] | |
Date du commentaire | 05/03/2011 | |
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